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ANTOINE VILLOUTREIX - Le chanteur français aux souliers berlinois en concert au Privatclub de Berlin

Écrit par Lepetitjournal Berlin
Publié le 17 décembre 2014, mis à jour le 6 janvier 2016

Arrivé à Berlin en 2004, Antoine Villoutreix écume les salles berlinoises depuis plusieurs années et a su se faire une place auprès du public berlinois notamment grâce à sa chanson "Berlin ich liebe dich so viel". Le petitjournal.com/Berlin l'avait rencontré à ses débuts, en 2009, lors de la sortie de son album "Les vieux souliers". Depuis le chanteur français fait partie de la scène alternative berlinoise à côté d'autres groupes allemands au sein de laquelle il évolue depuis 10 ans! Pour ceux qui le connaissent pas encore, l'occasion vous est donnée ce vendredi avec un concert au Privatclub à 21h pour lequel 2X2 places sont à gagner!


Lepetitjournal.com/Berlin -Vous chantez aussi bien en allemand qu'en français ce qui pourrait laisser penser que vous êtes franco-allemand? Pouvez-vous revenir en quelques mots sur votre rapport à l'Allemagne et à Berlin ?
Antoine Villoutreix - Pour ceux qui en doutent je suis bien français. (rire) Mais effectivement, j'ai fait ma scolarité dans un lycée franco-allemand en France, et je suis donc immergé dans cette culture franco-allemande depuis l'âge de 12 ans. Ensuite j'ai fait un échange scolaire entre Paris et Berlin, c'est ainsi que j'ai découvert Berlin et que j'ai décidé, en 2004, de m'y installer pour commencer ma carrière en solo sous mon propre nom.

Vous aviez déjà un groupe sur Paris, Meltem, avec lequel vous aviez sorti un album, quelle influence sur votre album solo Les vieux souliers a eu votre installation à Berlin ?
Cet album raconte, justement, cette transition entre Paris et Berlin. Le nom Les vieux souliers, je l'ai choisi pour signifier une sorte de bilan sur l'ensemble de mon travail musical et c'était une façon de dire "je m'en vais". Pour ce qui est de l'influence musicale, lors de la réalisation de cet album, j'étais encore dans un genre très acoustique et posé mais depuis que je vis à Berlin, je me suis ouvert à bien d'autres genres que le ska ou la chanson française. J'écoute beaucoup de musique allemande, je suis en contact avec de nombreux artistes berlinois et même si je compte garder cet aspect intimiste, comme jouer seulement en duo avec un violoncelle, je souhaite orienter mon futur album vers un côté beaucoup plus festif, que j'enregistrerai avec les musiciens qui m'accompagnent désormais sur scène. Par contre pour le nom, rien n'a encore été fixé, peut-être Antoine Villoutreix & Band?

Votre dernier album remonte à 2009, pourquoi n'avoir rien produit depuis ?
Par choix. Je souhaitais me laisser du temps avant la sortie d'un autre album afin d'écouter différents genres et d'élargir mes influences musicales. A Berlin, on a cette chance d'avoir accès à de nombreux styles musicaux et j'ai souhaité me nourrir de cette effervescence musicale avant de penser à l'esthétique de mon futur projet, qui je pense sera beaucoup plus proche d'une énergie de live que les vieux souliers. 

Comment choisissez-vous d'écrire en allemand ou en français?
C'est très amusant de voir jusqu'où on peut aller dans la compréhension d'une langue. Mes textes en allemand ont une autre esthétique que ceux en français. Mais si tu décides d'écrire dans une langue, il faut aussi s'inspirer de la culture liée à celle-ci. Ce que je fais depuis mon installation à Berlin. Et même si mon champ lexical sera plus limité en allemand qu'en français, j'adore repousser mes limites et me lancer dans l'écriture de textes poétiques en allemand.
Et pour ce qui est du choix de la langue, cela vient presque naturellement. Ce sont les premiers mots ou la première phrase qui vont décider du reste. La chanson Neben dir par exemple, je l'ai directement pensée en allemand. Evidemment, après se pose la question de savoir à quel public on s'adresse. Pour ma part, ce n'est pas encore très clair. Comme j'écoute beaucoup de musique allemande et que la plupart de mes amis ici sont allemands, je souhaitais qu'ils comprennent mes textes tout comme je pense aussi à ceux restés à Paris lorsque j'écris en français. Je le vois comme une chance de pouvoir écrire dans une autre langue et cela serait dommage de ne pas en profiter. C'est une question de feeling. Mes morceaux en français s'adresseraient peut-être plus à un public non berlinois, qui aurait plus de mal à comprendre des morceaux comme Berlin, ich liebe dich so viel.

En parlant de cette chanson, cela n'est-il pas fatigant de voir que le public ne retient souvent qu'une seule chanson ?
Non, pas du tout ! Par contre, il faut écrire la suivante (rire). Mais cela ne me dérange pas que ce soit celle que les personnes retiennent. Moi-même quand je l'ai écrite, et que je me suis baladé dans Berlin en écoutant cette chanson, j'ai ressenti sa force. C'est un texte qui parle d'un vécu personnel mais qui aurait pu être celui de nombreuses personnes qui ont connu le Berlin d'il y 5 ans. Et je suis très heureux lorsque j'arrive à transmettre un tel ressenti et quand certaines personnes me confient être arrivées en avion avec Berlin , ich liebe dich so viel dans les oreilles, je trouve cela super.

Vos dates de concert sont plus généralement en Allemagne, comptez-vous jouer plus souvent en France à l'avenir ?
C'est un gros travail de logistique et ça revient cher d'aller jouer en France. Je me produis régulièrement à Paris et j'ai participé ces deux dernières années à des ateliers d'écriture en Alsace, avec "Voix du Sud", l'association créée par Francis Cabrel, qui ont donné lieu à des concerts en France dans des cadres importants (première partie de Cali sur la grande place à Strasbourg, concert sur la grande scène du festival Summerlied). Par ailleurs j'ai joué à Bruxelles cette année et y retourne début 2015. Je circule de plus en plus en Europe!

Et à quand la sortie du prochain album ?
J'ai enregistré des nouvelles chansons en studio et je souhaite sortir un nouvel album en 2015. Toutes les infos seront sur mon site www.antoinevilloutreix.com.

Pour les néo-Berlinois ou personnes de passage, une salle fétiche à recommander ?
A Berlin, il y a énormément de petites salles intéressantes et à découvrir de façon hasardeuse. Je pense qu'il faut savoir être aventurier et se laisser surprendre dans cette ville. Mais s'il faut conseiller une salle, ce serait peut-être le Badehaus Szimpla, à Friedrichshain, qui propose une programmation diverse et variée consacrée à la musique très festive comme le ska, la musique balkan? mais le mieux, c'est de se promener au hasard!

 

Première partie du portrait d'Antoine Villoutreix par Stephan Talneau, Berliner Moment

 

1X2 places à gagner pour le concert du 19 juin à 21h au Privatclub en envoyant un mail à cette adresse berlin@lepetitjournal.com

Propos recueillis par Anaïs Gontier (www.lepetitjournal.com/Berlin) jeudi 18 juin 2015

Savoir plus :

Concert le 19 juin au Privatclub,  Skalitzer Straße 85-86, 10997 Berlin

Entrée : 11 euros en prévente et 14 euros sur place

https://www.facebook.com/profile.php?id=688817744573906&fref=ts

http://antoinevilloutreix.com/

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Publié le 17 décembre 2014, mis à jour le 6 janvier 2016

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