Ce dimanche 7 juillet, Frédéric Petit a été réélu député de la 7ème circonscription des Français de l’étranger en récoltant 58,21% des suffrages exprimés. Il a réalisé un score légèrement inférieur à celui de 2022 où il obtenait 60,2% des suffrages.
Pour la 7ème circonscription des Français de l’étranger
Dans la 7e circonscription des Français de l’étranger, 61 885 personnes ont voté sur les 130 824 inscrites. Le taux de participation de 47,31 % était largement supérieur à celui des dernières législatives de 2022 qui s’élevait à 29,08%.
À Berlin
À Berlin, les résultats sont inversés, Asma Rharmaoui-Claquin arrive en tête avec 59,67% des voix et une grande avance sur Frédéric Petit qui obtient pour sa part 40,33% des suffrages exprimés.
Des résultats contrastés
À l’échelle nationale, le Nouveau Front populaire arrive en tête au second tour (174 sièges) tandis que la coalition présidentielle Ensemble arrive en 2ème position (156 sièges) suivie par le Rassemblement national en troisième position (143 sièges), qui réalise tout de même un score historique.
Les résultats parus ce dimanche soir en rassurent plus d’un dans la 7ème circonscription, la menace d’une Assemblée nationale dominée par le Rassemblement national suscitait de grandes craintes parmi les Français de l’étranger dont certains interrogés à notre micro au sortie des urnes : Nicolas (46 ans) évoquait notamment la mesure proposée par Jordan Bardella au sujet des binationaux : celle-ci aurait eu pour objectif d’empêcher des citoyens et citoyennes français détenant plusieurs passeports d’accéder à des postes « extrêmement sensibles ».
Le franc succès du vote par internet dans la circonscription
Le succès rencontré par le vote par Internet (VPI) au premier tour s’est amplifié au second tour de ces législatives anticipées.
Lors du premier tour des élections, 8 439 électeurs et électrices avaient voté par internet (en 48h du mardi 25 juin à 12h au jeudi 27 juin à 12h).
Pour le second tour, Berlin s’est hissé au 1er rang mondial des postes où le taux de recours au VPI a été le plus important : 57,66% des électeurs et électrices éligibles, ayant une adresse e-mail et un numéro de téléphone valides dans leur dossier, ont choisi cette option pour le second tour des élections législatives. En tout, 9 732 électeurs et électrices ont voté par internet, en 30 heures, du 3 juillet à midi au 4 juillet à 18h.
Le vote par internet n’est pas encore établi à l’échelle nationale, les circonscriptions des Français de l’étranger qui font office de laboratoire, permettent de tester ce procédé. Certains doutent encore de la sécurité du système : Pierre (42 ans), présent pour voter à l’urne ce dimanche 7 juillet dit se sentir « mal à l’aise face au vote par internet ». Il travaille dans le domaine de l'informatique et souligne que la sécurité du vote par internet ne répond pas aux normes de sécurité les plus élevées. Selon lui, un système de sécurité critique, comme il en existe par exemple en Estonie, recoupant à la fois une clef publique et une clef privée, permettrait une amélioration de la sécurisation du processus avant sa potentielle mise en place dans les circonscriptions de France métropolitaine.
Un autre problème est que certains usagés rencontrent de grandes difficultés pour voter en ligne. Mme Dechamps (76 ans) nous explique qu’elle n’est pas parvenue à voter par internet malgré avoir essayé à plusieurs reprises : « au premier tour, le registre en ligne ça ne marchait jamais, et pour le deuxième tour, la même galère ! ». Elle précise cependant que le consulat a toujours répondu à ses appels et a tenté de l’aider à trouver une solution face aux difficultés rencontrées. Résidant à Brandenburg an der Havel, elle a dû faire le déplacement jusqu’au bureau de vote du lycée français de Berlin (85km) pour pouvoir exprimer son suffrage.
Élections anticipées : un défi logistique et organisationnel relevé avec brio
Organiser des élections législatives en l’espace de trois semaines représentait un défi logistique et organisationnel considérable. Le consulat à Berlin l’a relevé avec brio !
M. le vice-consul Mickaël Menut nous explique que pour des élections traditionnelles, le consulat entame les préparatifs plus d’un an avant la date fixée pour l’évènement. Heureusement, les équipes du consulat et de l’ambassade venant tout juste de finaliser les élections européennes, étaient particulièrement bien entraînées et ont pu agir avec une grande efficacité.
Le vice-consul est revenu pour nous sur les différentes étapes de la préparation et du déroulement du scrutin. Lors de la première phase de préparation, tout le matériel doit être rassemblé pour transformer rapidement les locaux du lycée français en bureaux de vote. La deuxième phase consiste à collecter et vérifier tous les documents nécessaires au scrutin : les bulletins et enveloppes bien-sûr, mais aussi les listes d’émargement incluant les mentions relatives aux procurations et au vote par internet. L’ensemble de ces documents est mis à la disposition des membres des bureaux de vote avant l’ouverture du scrutin, à 8h00. Enfin, durant la phase de dépouillement, les membres des bureaux de vote et les scrutateurs doivent non seulement compter les bulletins, mais aussi rédiger les procès-verbaux et transmettre les résultats finaux au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, à Paris, qui en assure la centralisation.
Les votants et votantes interrogés à la sortie du bureau de vote sont unanimes, le déroulement du vote à l’urne s’est fait sans encombre et avec une grande rapidité : extrêmement satisfaisant ! Le grand succès du vote par internet a considérablement réduit le nombre d’électeurs et d’électrices venus voter en personne et ainsi l’affluence au bureau de vote.
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