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IDEE DE SORTIE - Les dessous de Berlin : bunker, tunnel et métro

Écrit par Lepetitjournal Berlin
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 8 mai 2013

Sous les pieds des Berlinois s'étendent des centaines de kilomètres de galeries. Lignes de métro, abris civils de la Seconde Guerre Mondiale, abris anti-atomiques, tours de canons anti-aériens, ?tunnel de l'Axe?, caves de gazomètre ou d'hôpital aménagées en bunker : ces lieux souterrains sont ouverts au public. Une façon insolite de découvrir la capitale !

La salle d'infirmerie (Photo. LPJ-Florence Renault)

Prenez le métro jusqu'à Gesundbrunnen et remarquez la hauteur des escaliers pour sortir de la station. Entre la ligne de métro et la rue, quatre étages d'abris accueillent plus de 1300 personnes pendant les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale. ?Les Nazis ont construit cet abri pour rassurer la population. Mais ce n'était pas un bunker. Si une bombe était tombée, tout se serait écroulé?, explique le guide. Un couloir où sont alignées des cuvettes de toilette, des escaliers, ?salle 18- 34 personnes?. Il fait froid et sombre. Pas de bruits de bombes, juste le grognement du métro. Près de la ?salle 3- 20 personnes?, des lits superposés à 3 étages sont aligné. La visite du labyrinthe se poursuit. Dans l'infirmerie, les flèches peintes sur une bande réfléchissante permettent aux malades d'évacuer lors d'une coupure d'électricité. Dans la dernière partie ?musée? sont exposés des objets du bunker d'Hitler, des armes, des habits militaires. Le guide explique le fonctionnement de la Poste pneumatique qui travaille dans ces souterrains jusqu'en 1974. Les tubes pressurisés contenant du courrier sont propulsés à l'intérieur d'un réseau de tuyaux à travers la ville. La visite est finie. Derrière la porte métallique verte, vous êtes à nouveau dans les couloirs de métro.


Le gazomètre bunker de Kreuzberg (Photo. LPJ-Florence Renault)
Gazomètre, prison, bunker, und so weiter

Quel passant pourrait se douter que le joli gazomètre de Südstern est en fait un bunker ?
Ce gigantesque réservoir de gaz alimentait les réverbères du quartier à la fin du 19ème siècle. Au début de la guerre, des travaux sont entrepris. Il ne s'agit plus d'éviter les fuites de gaz, mais bien de l'empêcher d'entrer. Tout un système de circulation d'air protégé est mis en place. Prévu pour 6500 personnes, il en accueille jusqu'à 35000. Lors d'un bombardement, l'électricité saute, le bâtiment tangue. Deux des trois entrées et une partie du toit sont détruites. Quand le calme est revenu, il faut trois heures et demie pour évacuer l'ensemble des civils. Après la guerre, le gazomètre accueille le temps d'une nuit les familles n'ayant plus de logements. Il faut s'inscrire au guichet de l'entrée. Les américains emprisonnent les nazis et les trafiquants du marché noir dans les cellules du sous-sol. Après la construction du mur de Berlin, le bâtiment devenu trop insalubre pour accueillir les sans-abris, devient un lieu de stockage alimentaire. Aujourd'hui, le gazomètre revêt une nouvelle fonction. Levez les yeux en sortant dans la rue : un ascenseur extérieur permet aux habitants d'accéder à leurs lofts construits sous la coupole en verre !


Florence Renault (www.lepetitjournal.com/berlin.html), vendredi 10 mai 2013 

Savoir plus :
Programme des visites :
www.berliner-unterwelt.de
Tel : +49 30 49 91 05 18
Visites guidées de 11h à 16 heures
Durée: 1h30
Plein Tarif : 9 à 16 euros selon les visites
Certaines visites sont disponibles en français.



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Publié le 9 mai 2013, mis à jour le 8 mai 2013
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