Aujourd’hui, l’upcycling est à la mode. Cette tendance permet à la fois de respecter la planète en évitant le gaspillage et les déchets, tout en acquérant des pièces uniques. Mais comment faire le tri parmi les nombreuses marques disponibles ? Voici une présentation de 5 marques d’upcycling liées au monde germanophone.
Freitag
La première marque d’upcycling liée au monde germanophone est Freitag. Bien que l’on puisse penser que la marque est allemande, c’est souvent avec surprise que l’on découvre qu’elle est suisse. La marque est née sous les coutures de Markus Freitag à Zurich, avec l’aide de son frère Daniel et de son ancien colocataire Olivier Gemperle.
L’enseigne est spécialisée dans la création de sacs et portefeuilles design. La particularité des articles que vous pouvez retrouver sur le site vient de leurs matériaux.
Le mantra de la marque est de penser durablement selon des règles de circularité. Le but est de dépenser un minimum d’énergies de la production des produits jusqu’à leur fin de vie. La première étape est la création de sacs avec une durée de vie qui soit la plus longue possible. Pour cela, Freitag utilise des bâches, des ceintures de sécurité, des filets et des airbags de camion comme matières premières. Ces éléments ont déjà tous eu une vie avant Freitag. Mais ce n’est pas le seul avantage : la bâche de camion est aussi un matériel particulièrement solide. Elle est à la fois résistante aux chocs et imperméable, permettant aux sacs d’avoir une sacrée longévité.
Par ailleurs, l’achat n’est pas le seul service proposé par Freitag. L’échange de sac est aussi possible. Si vous vous lassez du motif de votre besace, une partie du site est dédiée au troc entre les membres. Des réparations sont aussi disponibles pour les sacs abimés.
La marque s’est élargie avec une gamme de vêtements à partir de chanvre et de lin, issues de cultures européennes éthiques. Les prix sont élevés, mais vous pouvez être sûr de garder ces pièces uniques toute votre vie.
Made Out Of Trash
La deuxième marque d’upcycling est MOOT, une création berlinoise. MOOT c’est l’histoire de deux amis : Nils et Michael. Nils est fashion designer de formation, tandis que Michael a fait des études de business. Les deux sont berlinois et ont une idée en tête :
« Réformer le monde de la mode et le rendre ainsi un peu plus humain, écologique et durable », Made Out of Trash.
Le projet a réellement démarré lors de l’été 2019.
Encore une fois, les matériaux utilisés ont une importance cruciale dans l’identité de la marque. Ici, ce sont des tissus initialement destinés à la poubelle : des draps, des vêtements, des coussins et bien d’autres. Les tissus sont recyclés afin de créer des pièces uniques et fashion. Chaque vêtement et accessoire a sa propre histoire. Les pièces sont toutes adaptées en fonction du tissu. Les plaids en laine seront transformés en manteaux ou en vestes, les coussins en sacs et les draps en t-shirts. Leur mission réside aussi dans la transparence de l’entreprise. Dans cette démarche, ils ont justifié les prix de leurs produits en détaillant leur utilité après l’achat : la production, les impôts, le paiement des salariés, etc. MOOT se présente donc comme une alternative à la fast fashion.
Wiederbelebt
Wiederbelebt ("ressuscité" en allemand) a pris au pied de la lettre sa tâche en ressuscitant des vêtements. Wiederbelebt est parti du constat que la mode épuise les ressources de la planète. Il fallait trouver une alternative, plus éthique et plus humaine pour la création de vêtements. Pour cela, la marque achète des tissus et des matériaux qui ont été produit en trop grand quantité. Les matières premières évitent ainsi la case poubelle et commencent une deuxième vie entre les mains de Wiederbelebt. Côté fashion, l’enseigne s’oriente vers un style scandinave minimaliste. Vous pouvez donc retrouver des chemises colorés, ainsi que intemporels.
Ils rémunèrent équitablement leurs salariés et s’inscrivent dans une démarche écologique. Tout au long de ce processus, des économies d’énergie et d’eau sont faites. De plus, toute la chaine de production, ou plutôt de re production, étant en Allemagne, la marque s’affranchit d’un impact carbone lié aux transports. En effet, Wiederbelebt est basée entièrement à Stuttgart : la boutique comme les studios d’upcycling.
Leur philosophie ne s’arrête pas là, le côté humain est aussi primordial pour Wierdebelebt. Leur équipe est multiculturelle et ne connait aucune hiérarchie. Par ailleurs, l’environnement de travail est pour eux très important et Wiederbelebt travaille chaque jour pour que les employés s’y sentent bien.
Fitico Sportswear
Fitico est, quant à elle, une enseigne autrichienne experte dans les vêtements de sport. Derrière cette idée se cache Sophie Wirth, passionnée de sport. Ne trouvant pas de vêtements éthiques à son goût, elle a décidé de les créer elle-même. La marque allie esthétisme des vêtements et écologie. Ici, ce ne sont pas des bâches de camions ou des vieux draps qui sont upcyclés mais bien des filets de pêche.
40 à 60% des déchets de l’océan sont des déchets liées à la pêche. Alors afin de nettoyer l’océan de ses déchets, Fitico se sert des filets des fonds marins comme matière première. Le processus est simple : les filets sont récupérés puis fondus afin de créer un fil de nylon. En plus de nettoyer les océans, cela évite la consommation de pétrole, nécessaire à la création du nylon. Les designs de Fitico sont créés en Autriche et la production est faite au Portugal.
Gabarage upcycling design
La dernière marque a orienté sa ligne de production vers le mobilier et les accessoires. Vous pouvez retrouver sur le site ou en magasin des bijoux, des meubles, des sacs ou encore des lampes. L’initiative est née grâce à Gabriele Gottwald-Nathaniel. Fondatrice de Gabarage, elle a étudié l’upcycling, l’économie circulaire et le design de l’entreprise. Elle est épaulée depuis cinq ans par Stephan Schimanowa, directeur général.
Quels matériaux sont upcyclés ? Gabarage utilise des matériaux bien différents. Cela peut être des tuyaux, des fauteuils, des quilles, des poubelles, des bâches ou des marches d’escalator. Les bijoux, eux, sont upcyclés à partir d’anciens matériaux. Les produits sont tous faits à la main à Vienne.
Au-delà de l’upcycling, Gabarage emploie des personnes présentant des difficultés à trouver du travail : jeunes en difficulté, personnes atteintes de maladies chroniques ou de maladies mentales ou encore personnes issues de l’immigration. Elles peuvent s’investir avec Gabarage dans les ateliers, les ventes et dans l’administration.
Les marques d’upcycling sont aujourd’hui nombreuses et chacune d’entre elles regorge de créativité et d’engagement. Freitag, MOOT, Wiederbelebt, Fitico et Gabarage en font partie. Véritables sources d’inspiration, elles offrent des visions du monde unique.
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