Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Deux corps repêchés dans le Mékong sont ceux de militants républicains

Fleuve MekongFleuve Mekong
Francesco Paroni Sterbini -
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec AFP
Publié le 23 janvier 2019, mis à jour le 18 février 2019

Les corps de deux hommes retrouvés éviscérés et remplis de béton dans le Mékong le mois dernier ont été identifiés comme étant des militants thaïlandais anti-monarchie, ont confirmé mardi la police et leur famille.

Les deux hommes, comme des dizaines de militants anti-monarchie avaient fui la Thaïlande pour se réfugier au Laos communiste après le coup d’Etat de 2014, imposé par la junte royaliste.

Surachai Sae-Dan, fervent détracteur de la monarchie et opposant à la junte thaïlandaise, était porté disparu depuis le 12 décembre avec ses collaborateurs, Kraidej Luelert et un autre homme connu sous le nom de "camarade Phuchana".

Plus tard le même mois, deux corps avaient été retrouvés flottant dans le Mékong, dans le Nord-est de la Thaïlande. Leur visage avaient été défiguré et leur corps éviscéré puis rempli de béton.

Selon des tests ADN et une analyse comparative avec son fils, il y a "99,95%" de probabilité que l'un des corps soit celui de Kraidej, a déclaré le chef de la police du district, Kiattipoom Suwannatrai.

Le fils de Phuchana a déclaré que les services de police scientifique de Bangkok avaient confirmé que son père était l'autre victime, tandis qu'une autre source policière ayant requis l'anonymat en raison de l’aspect sensible de l'affaire a déclaré à l'AFP que le deuxième corps était Phuchana.

On ignore toujours où se trouve Surachai.

Human Rights Watch a déclaré que cinq militants républicains thaïlandais vivant au Laos avaient disparu au cours des deux dernières années, suggérant que d'autres militants en exil couraient un "grave" danger.

Le gouvernement laotien devrait mener "des enquêtes approfondies sur les allées et venues de Surachai et sur le responsable de la mort des deux militants", a déclaré Sunai Phasuk, chercheur de HRW.

La Thaïlande dispose de certaines des lois les plus sévères au monde en matière d'insulte envers la monarchie et la junte a tenté en vain de faire extrader un grand nombre de militants républicains ayant fui à l'étranger après le coup d'État de 2014.

Le pays est censé organiser cette année des élections plusieurs fois reportées, qui doivent être suivies du couronnement du nouveau roi Maha Vajiralongkorn, deux ans et demi après la mort de son père, le très vénéré Bhumibol Adulyadej.
 

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions

    © lepetitjournal.com 2024