

Armé de machettes et de bâtons, un gang d'adolescents a violemment attaqué un étudiant de 16 ans. Arrêtés par la police le 25 février, les agresseurs ont reconnu s'être trompés de personne. Leur victime a perdu deux doigts.
Les faits, relatés par le Bangkok Post, remontent au 10 janvier. Ce jour là, Bank, un étudiant de 16 ans discute avec des amis près d'un abri bus à Samut Prakan dans la banlieue de Bangkok. Le groupe est alors attaqué par un gang d'une vingtaine de jeunes. Un coup de feu retentit. Les belligérants se dispersent. L'étudiant veut récupérer sa moto, garée un peu plus loin. Sur le chemin, il est agressé par certains membres du gang. Ils le frappent à coups de machettes et de bâtons. Il est gravement blessé à l'épaule gauche et six de ses doigts sont sectionnés. Un passant le transporte en urgence à l'hôpital le plus proche. Sur place, un docteur réussit à lui recoudre quatre de ses six phalanges.
Le 23 février, la victime raconte son agression sur le compte Facebook d'un présentateur vedette de la télévision thaïlandaise. Elle demande à la police d'agir afin de retrouver les coupables. Le résultat ne se fait pas attendre. Lundi 24 février, les autorités annoncent l'arrestation de trois étudiants de l'Institut de technologie de Bangkok. Ceux-ci reconnaissent être les agresseurs de Bank et admettent l'avoir confondu avec un de ses amis, membre d'un gang rival.
Ce fait divers n'est que l'ultime épisode d'un phénomène ancien et très inquiétant en Thaïlande : la violence des gangs à l'école. Entre janvier et juillet 2012, la police de Bangkok a recensé plus de 1.000 dossiers mettant en scène des règlements de compte entre bandes rivales. Pour faire face, le royaume a mis en place une solution radicale : les jeunes des gangs sont envoyés dans des camps militaires chargés de les rééduquer. Les ?pensionnaires? y suivent un entraînement d'une dizaine de semaines où des règles de discipline et de notions de respect envers les autres leur sont inculquées.
Chaque année, lors des rentrées scolaires notamment, Bangkok est le théâtre de bouffées de violence entre lycéens. Un porte-parole de l'armée estimait en septembre 2012 que les camps d'entrainements permettront à 90% des jeunes qui y participent de ne plus utiliser la violence comme moyen d'expression.
LB (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) mercredi 27 février 2013
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