Le gouvernement thaïlandais a approuvé mardi un plan de financement 4.6 milliards d'euros pour construire le premier tronçon d'une ligne ferroviaire à grande vitesse qui relira Bangkok à la Chine, un énorme projet d'infrastructure avec Pékin qui avait subi de nombreux délais.


Le gouvernement thaïlandais a approuvé mardi un plan de financement 4.6 milliards d'euros pour construire le premier tronçon d'une ligne ferroviaire à grande vitesse qui relira Bangkok à la Chine, un énorme projet d'infrastructure avec Pékin qui avait subi de nombreux délais.
Le projet s'inscrit dans un vaste projet d'infrastructures de la Chine en vue de construire un réseau ferroviaire à grande vitesse reliant la ville de Kunming avec le Laos, la Thaïlande, la Malaisie et Singapour.
La construction a déjà démarré au Laos mais la portion thaïlandaise a été contrecarrée pendant des années par les luttes sur le financement, les conditions d'emprunt et des réglementations protectionnistes du travail prévalant dans le royaume.
L'accord de financement de la part du cabinet thaïlandais est survenu après que le chef de la junte, Prayuth Chan-O-Cha, a invoqué ses pouvoirs absolus le mois dernier pour contourner une série de blocages techniques et légaux qui faisaient obstacle au projet.
"Le Cabinet a approuvé la première phase de la ligne à grande vitesse? de Bangkok à Korat avec 179 milliards de bahts (4.6 milliards d'euros) de budget pour un plan de quatre ans", a dit Kobsak Pootrakool depuis le bureau du premier ministre.
La première étape de la ligne à grande vitesse parcourra 250 kilomètres entre Bangkok et la province de Nakhon Ratchasima, aussi connue sous le nom de Korat, dans le nord-est du pays.
Le plan est d'étendre la ligne jusqu'à Nong Khai, à la frontière laotienne.
La Thaïlande va couvrir les frais de construction mais la grande majorité de l'expertise technique proviendra d'ingénieurs chinois - un élément qui a mécontenté des firmes locales, déçues par la décision de Prayuth d'assouplir les restrictions vis-à-vis de l'emploi d'ingénieurs étrangers sur le territoire.
"La Thaïlande sera responsable de la construction, tandis que la Chine sera en charge de la conception" a expliqué mardi le ministre des transports Arkhom Termpittayapaisith.
L'accord sur la voie est un des plus gros projets d'investissement étranger en Thaïlande depuis des années et fait partie d'un plan d'investissement dans l'infrastructure que Pékin nomme "Une Ceinture, une Route", qui a pour but de faire renaitre l'ancienne Route de la Soie.
La présence accrue et grandissante des investissements de la Chine en Asie se place en rivale des Etats-Unis, qui deviennent de plus en plus isolationnistes sous la présidence de Donald Trump.
La junte thaïlandaise s'est rapprochée de Pékin depuis sa prise de pouvoir en 2014, dépensant des milliards en armes chinoises et en accueillant les investissements du la superpuissance régionale.
MG avec l'AFP mercredi 12 juillet 2017
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