Édition internationale

Drogue, trésor, boxe, moines : la presse française parle de la Thaïlande

Deux passeuses de drogue, un trésor découvert dans un temple, les portraits d’un jeune boxeur et de deux moines aux destins contraires, la presse française a beaucoup parlé de la Thaïlande.

Revue de presse sur clavier d’ordinateur Revue de presse sur clavier d’ordinateur
Écrit par Franck STEPLER
Publié le 20 mai 2025, mis à jour le 3 juin 2025


 

 

 

Notre revue de presse débute avec l’histoire qui a passionné les médias du monde entier. Un fait divers international avec pour héroïne une jeune anglaise de dix-huit ans, enceinte, disparue en Thaïlande, retrouvée dans une prison géorgienne quelques jours plus tard, où elle risque très gros pour trafic de drogue, ce fut le régal de la semaine passée, tant pour la presse à scandale que pour la presse plus traditionnelle. Même Paris Match est entré dans la danse. Le magazine nous raconte que la jeune femme s’appelle Bella May Culley. Étudiante infirmière, originaire de Billingham, au Royaume-Uni, elle s’est envolée pour les Philippines puis la Thaïlande d’où elle a soudain arrêté de poster des nouvelles sur les réseaux sociaux. Morts d’inquiétude, ses parents décident de remuer ciel et terre. « Des nouvelles de la jeune étudiante infirmière sont finalement parvenues à la police de Cleveland, en Angleterre, des autorités de Géorgie, qui ont expliqué détenir une «femme de 18 ans originaire de Billingham», rapporte Paris Match. Avant de poursuivre en expliquant que  «l'étudiante infirmière a été arrêtée à l'aéroport de Tbilissi en possession de 14 kilos de cocaïne.» Citant le Daily Mail, Match évoque aussi de grandes quantités de haschisch et de marijuana retrouvées dans ses bagages, avant de conclure : « Jugée ce mercredi 14 mai, la jeune femme de 18 ans n'a pas souhaité s'exprimer, déclarant uniquement être enceinte. Elle va tout de même être transférée à la prison n° 5 de Tbilissi, connue pour sa surpopulation et ses conditions de détention «dégradantes» et «inhumaines», où elle sera placée en détention provisoire. L'Anglaise devra également subir des examens médicaux pour «vérifier la véracité de sa grossesse». » Elle encourt une très lourde peine de prison qui peut aller jusqu’à la perpétuité.


Diverses drogues de genre cannabis


Une jeune Albanaise arrêtée à Lyon, en provenance de Thaïlande 

Dans la même veine, Le Progrès rapporte qu’une jeune Albanaise âgée de 21 ans, en provenance de Thaïlande, a été interceptée à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, en possession de 44 kilos d’herbe de cannabis. Le Progrès explique : « en provenance Bangkok, en Thaïlande, elle a été contrôlée à son arrivée à Lyon et la fouille de ses bagages a permis de découvrir la cargaison qu’elle convoyait. Selon ses déclarations, elle opérait pour le compte d’un couple avec lequel elle communiquait par messagerie cryptée. » Le couple lui a demandé de se rendre en Thaïlande récupérer la marchandise destinée au marché européen. La jeune femme a été placée en garde à vue puis déférée en vue d’une comparution immédiate. L’audience a finalement été renvoyée au mois de juillet.


Une collection exceptionnelle d’ornements en or, argent et bronze dormait depuis environ 1.300 ans

 

Plus heureuse, la découverte rapportée par Géo. « Un trésor d’artefacts en or vieux de 1.300 ans découvert sous un temple en Thaïlande. » colle souvent, la découverte est due au pur hasard, un système de drainage était en train d’être installé au Wat Dhammachaksemaram, dans la province de Nakhon Ratchasima, lorsque une jarre de céramique brisée a émergé. Géo raconte la suite et elle a de quoi nous émerveiller. « À l'intérieur, une collection exceptionnelle d'ornements en or, argent et bronze dormait depuis environ 1 300 ans, a annoncé le Département des Beaux-Arts thaïlandais dont Archeology Mag se fait l'écho, vendredi 9 mai. Ces objets ont déjà été datés. Ils sont issus de la période Dvâravatî, un royaume ancien, et souvent méconnu, mais fondamental dans le développement du bouddhisme theravāda en Asie du Sud-Est. » De très nombreux autres objets ont été découverts, qui en disent un peu plus sur la vie spirituelle et religieuse de ce lieu et de cette époque. Dernières informations de l’article de Géo : « Les pièces nouvellement exhumées ont été transférées à Phimai pour des analyses plus poussées, a précisé Archeology Mag. Plus que de témoigner de l'habileté des artisans locaux, ces dernières mettent en lumière l'intensité des échanges spirituels et artistiques qui parcouraient l'Asie du Sud-Est, il y a plus d'un millénaire. »


Hugo rêvait de boxe thaï depuis ses huit ans

 

Retour aux temps modernes avec La Dépêche qui nous présente Hugo qui, à 19 ans, vit son rêve de boxeur pro en Thaïlande. Un rêve qui a son prix. L’entraînement est dur et l’éloignement parfois pesant pour ce jeune Castrais. Mais depuis qu’il a découvert le muay-thaï à l’âge de huit ans, il tend vers ce rêve devenu réalité. En 2023, il est venu à Pattaya, histoire de disputer un combat. Il l’a gagné. On lui a proposé de revenir tenter de faire carrière. Il est revenu et il fait carrière. « C’était une opportunité unique que je n’ai pas hésité à saisir », confie à La Dépêche celui qui n’aimait pas l’école et a trouvé là le meilleur moyen de s’épanouir. Mais il en paie le prix. « Dans le camp, on fait de longues journées d’entraînement. Personnellement, je me lève vers 7 heures et je vais courir une heure et demie ; ensuite, de 8h30 à 10h, c’est entraînement de boxe, puis on enchaîne avec du CrossFit de 10h à 14h. Ensuite, je rentre chez moi pour manger. Et de 14h30 à 18h, on fait tout ce qui est sparring (combat), paos, sac de frappe, renforcement musculaire, etc. C’est la même routine six jours par semaine. »  À Pattaya, il a signé un contrat qui lui garantit un combat toutes les six semaines. Il est monté huit fois sur le ring. Il en est à cinq victoires. Plus l’adversaire est fort, plus la prime est élevée. La plus grosse à ce jour : 2.800 € pour un combat. Pas mal dans ce pays, quand on est en début de carrière. Et que l’argent n’est pas la seule motivation. « Cette montée d’adrénaline qu’on ressent quand on monte sur le ring, c’est la meilleure sensation pour moi », conclut Hugo.

 


Moines bouddhistes priant de dos

 

TF1 parle aussi d’argent en Thaïlande mais de sommes qui n’ont rien à voir. Il est ici question de 300 millions de bahts, soit quelques 8 millions d’euros. Et pourquoi en parle-t-on ? Parce que Phra Thammachiranuwat, à la tête d’un temple dans la périphérie de Bangkok, les a détournés de la somme des dons effectués par ses fidèles pour les virer sur son compte personnel et s’adonner aux jeux d’argent illégaux en ligne. En plein débat sur l’ouverture des casinos en dur et en ligne dans le pays, l’affaire tombe à pic. TF1 rapporte que les débats s’enflamment sur les réseaux sociaux. « La prochaine fois, je ferai un don à un hôpital ou une école (...) pas à un temple », a écrit un internaute sur X. D'autres ont appelé les bouddhistes à ne pas faire de ce cas une généralité. « Tous les moines ne sont pas mauvais. Ne généralisez pas », écrit un autre. La conclusion prête en tout cas à sourire. « Le temple Wat Rai Khing affirme abriter une réplique d'une empreinte de pas du Bouddha. Celle-ci attire des milliers de fidèles, lesquels font des dons dans l'espoir d'être chanceux et de connaître une meilleure réincarnation. » Phra Thammachiranuwat a forcé sa chance et il a tout perdu.


Un moine joueur, l’autre princier

 

Autre moine, autre parcours. Il s’appelle Vacharaesorn Vivacharawongse. Et si Gala, citant le site Histoires Royales, s’intéresse à lui, il y a des chances qu’il soit de la « haute ». Plus que cela encore puisqu’il s’agit de Vacharaesorn de Thaïlande, qui n’est autre que le fils répudié du roi Rama X, et donc ancien prince. Ce dont Gala nous parle c’est du radical changement de vie du quadragénaire. Élevé en exil aux États-Unis par sa mère, il a décidé de revenir vers son pays natal en 2023. Alors avocat a New York, beaucoup, en Thaïlande, ont vu son retour comme un signe d’un regard tourné vers la succession au trône. Ceux-là vont être déçus puisque Gala nous raconte les véritables raisons de ce retour. « Si sa rencontre avec le Patriarche suprême (Sangharaja) dans le Temple bouddhiste du Palais royal avait, à l’époque, donné des espoirs à ceux qui voyaient en lui le prochain roi de Thaïlande, c’est une autre vocation que couvait le prince, explique le magazine. En effet, Histoires Royales révèle qu’en amont du Vesak, une fête bouddhiste majeure qui se tenait cette année le 12 mai, le prince a été ordonné moine bouddhiste ! » Voilà, a priori pas de trône en vue mais une vie monacale en perspective. Et la question que tout le monde se pose demeure : qui succédera à Rama X ?

 

 

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