Après plus de 2 ans en Nouvelle-Zélande, Raphaël et Aurélie ont pris le pari fou de rentrer en France en voilier. Ils nous ont accordé une interview juste avant leur départ !
Le Petit Journal Auckland : Bonjour Aurélie et Raphaël, pouvez-vous tout d’abord vous présenter ?
Moi, c’est Raphaël, j’ai 27 ans et je suis le marin. J’ai tout d’abord commencé par la planche à voile à mon plus jeune âge, un peu de catamaran de sport, et une saison en mini 6.50. J’ai participé au Tour de France à la voile. Cette passion est devenue mon métier, je suis ingénieur de bateau de course, et j’ai eu une opportunité de travail en Nouvelle-Zélande, c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de venir ici.
Moi, c’est Aurélie, 30 ans et j’ai décidé de suivre Raphaël. Je suis géographe et je me suis rapprochée du monde marin avec la plongée. Par la suite, j’ai commencé la voile entre potes, j’ai fait du mini 6.50 avec Raphaël et ensemble nous avons remonté la Norvège à la voile en co-voyage.
Pourquoi avoir décidé d’habiter sur un bateau directement ? Aviez-vous déjà dans l’optique de rentrer en bateau ?
Il faut savoir que nous sommes venus en Nouvelle-Zélande non pas en tant que backpacker comme la plupart des gens, mais en tant qu’expatrié. Raphaël avait un emploi directement, avec des horaires bien précis, nos voyages à travers le pays se sont principalement résumés aux jours de repos. À part pour Aurélie, qui a effectué quelques woofing à son arrivée.
Ainsi on s’est dit, quitte à faire une expérience à l’étranger, autant faire une expérience dans sa globalité. Nous rêvions depuis toujours d’habiter sur un bateau, ça été le déclic. Cependant, l’idée de rentrer en navigant est venue bien après, c’est le choix du bateau qui a créé le projet.
Si l’idée du projet est venue par la suite, comment avez-vous choisi votre bateau et quelles modifications avez-vous dû apporter ?
Dans un premier temps, il a fallu définir une fourchette de prix. Ensuite, nous voulions un bateau entre 10 et 11 mètres pour pouvoir vivre confortablement à l’année dedans, surtout en hiver. Évidemment, Raphaël voulait un bateau qui soit assez rapide pour pouvoir naviguer facilement. Avec ces critères, nous avons visité 6 - 7 bateaux en un week-end, ça a été le premier et nous avons eu un véritable coup de cœur. En 15 jours, les papiers étaient signés.
Pour autant, il a fallu dès le départ l’adapter en mode "croisière" en rajoutant une douche, un lit, équiper la cuisine car le bateau était à l’initial prévu pour des régates. Lorsque la décision de rentrer en voile a été prise, il a fallu cette fois-ci adapter le bateau en mode off-shore : lui donner une autonomie énergétique, revoir l’électronique du navire, la capote sur le bateau… Nous avons effectué les travaux nous-même mise à part les plus gros.
Comment avez-vous élaboré votre itinéraire ?
Pour rentrer en France, il nous faut passer par le canal du Panama. Étant donné qu’Aurélie n’a pas tant d’expérience en mer, nous avons regardé où nous pourrions effectuer des escales afin de réduire la traversée. À la base, notre itinéraire était le suivant: Nouvelle-Zélande – Nouvelle-Calédonie – Fidji – Samoa – Suwarrow –Polynésie Française – Panama – France.
Avec le covid, nous avons dû le revoir et finalement réduire les escales à Fidji, Tahiti, et Panama. Ainsi, la plus longue période en mer s’étendra sur 1 mois.
Par contre anecdote surprenante, peu de personnes effectue le trajet dans ce sens, ils partent en général de la France pour arriver en Nouvelle-Zélande. Nous n’avons trouvé aucun témoignage jusqu’à deux jours. Cela est dû au fait que nous naviguerons face au vent. Étant donné cette raison et trouvant très peu de témoignages, nous avons mis plus de temps à se décider. Finalement, nous avons choisi de sauter le pas et par la même occasion d’ouvrir une chaîne YouTube afin de pouvoir témoigner.
Vous pouvez suivre les aventures de Raphaël et Aurélie sur leur chaîne Youtube : Rabbit on the Pacific.