Édition Nouvelle-Zélande

Entreprendre en Nouvelle-Zélande : le guide pratique

Connue pour ses paysages sauvages et magnifiques, la Nouvelle-Zélande est considérée comme l'une des meilleures destinations pour créer une entreprise. En plus de son environnement inclusif, le pays a été classé en tête du classement mondial de la facilité à faire des affaires pendant plusieurs années consécutives.

drapeau nouvelle zélandedrapeau nouvelle zélande
Image par gonta65 de Pixabay
Écrit par Liz Fredon
Publié le 7 avril 2025

 

Le contexte économique de la Nouvelle-Zélande

Avec un peu plus de 5 millions d’habitants, la Nouvelle-Zélande est un marché assez petit, mais dynamique et stable. Son économie repose sur des bases solides et son gouvernement démocratique favorise l’entrepreneuriat.  

L’agriculture joue un rôle clé : les produits laitiers sont la première source d’exportation (28 % du total, soit 13 milliards d’USD en 2022), suivis par la viande, les fruits, le vin et le bois. Les principaux partenaires commerciaux sont la Chine, l’Australie et les États-Unis, même si aucun accord de libre-échange ne lie directement Wellington à Washington.  

Comme beaucoup de pays, la Nouvelle-Zélande fait face à une hausse du coût de la vie, avec une inflation de 5,6 % en 2023, aggravée par des événements climatiques extrêmes. Le changement climatique est d’ailleurs une préoccupation centrale pour les acteurs économiques et politiques.  

Côté business, le pays se distingue par son environnement favorable aux entreprises. Il figure d’ailleurs à la 6e place de l’indice de liberté économique 2024 de l’Heritage Foundation et au 4ᵉ rang des pays les moins corrompus selon Transparency International, ce qui favorise une confiance internationale - essentiel pour les partenariats commerciaux. Néanmoins, le cadre fiscal impose certaines taxes et retenues à la source sur les paiements internationaux, un point à anticiper pour les entrepreneurs étrangers.

 

La corruption en France : une dégradation "inédite" selon Transparency International

 

Malgré un marché plus restreint qu’ailleurs, la Nouvelle-Zélande met en place de nombreuses aides pour les entreprises comme des subventions, des prêts et accompagnement, autant d’opportunités pour bien lancer son activité !

L’environnement de la Nouvelle-Zélande est à la fois stable et transparent, grâce à un système démocratique fiable et une culture d’entreprise axée sur l’intégrité. Le pays est régulièrement classé parmi les meilleurs pour la facilité de faire des affaires, grâce à des réglementations et des procédures efficaces.

De plus, la faible corruption en Nouvelle-Zélande favorise une confiance internationale, ce qui est essentiel pour les partenariats commerciaux. Sa position géographique et ses accords de libre-échange avec des économies majeures comme la Chine et l’Australie en font une porte d’entrée idéale pour accéder à ces marchés.

Le pays met également l’accent sur le développement durable, avec l’objectif de devenir neutre en carbone d’ici 2050. Cela ouvre des opportunités dans les secteurs des technologies vertes et des pratiques commerciales écoresponsables. Malgré les défis économiques, certains segments de la population, comme les 52 ans et plus, restent des consommateurs fidèles, en particulier dans les secteurs de la santé et des loisirs. Enfin, l’adoption rapide des technologies numériques par les jeunes générations offre de nouvelles perspectives pour les entreprises souhaitant développer leur présence en ligne et maximiser leur engagement client.

 

 

 

Vue aérienne de la ville d'Auckland
Photo de Kirsten Drew sur Unsplash

 

 

 

Les secteurs attractifs en Nouvelle-Zélande

Ces dernières années, plusieurs secteurs en Nouvelle-Zélande ont connu une croissance notable. Parmi les plus prometteurs, on retrouve les technologies de l'information, domaine en plein essor englobe des innovations variées, de la cybersécurité à l'intelligence artificielle, en passant par le développement de logiciels et l'informatique en nuage. L'émergence de startups et d'entreprises technologiques comme l’agence de consultation en intelligence artificielle AI Innovisory positionne la Nouvelle-Zélande comme un hub technologique dynamique.

Le secteur du tourisme et de l'hôtellerie connaît également une forte expansion. Grâce à sa beauté naturelle et son tourisme d'aventure, la Nouvelle-Zélande attire un grand nombre de visiteurs internationaux. Le secteur de l'hôtellerie et de la restauration se développe avec l'ouverture de restaurants, cafés et bars haut de gamme, bien que le secteur ait dû se relever après l'impact de la pandémie de Covid-19. Par ailleurs, le PIB de la Nouvelle-Zélande a augmenté de 0,7 % en décembre 2025 grâce à l'essor du tourisme.

En matière d'agriculture et de production alimentaire, la Nouvelle-Zélande reste un acteur incontournable sur la scène mondiale, particulièrement dans les produits laitiers, la viande et le vin. L'industrie alimentaire locale offre de nouvelles opportunités dans les secteurs de l'alimentation et des boissons.

Les industries créatives sont également en pleine effervescence, notamment dans les domaines du cinéma, de la musique et du design. L'industrie cinématographique néo-zélandaise a connu une forte croissance ces dernières années, attirant des productions internationales et renforçant la réputation du pays.

 

Le Wellington Animation Film Festival (WAFF) revient pour sa deuxième édition

 

Enfin, le secteur des énergies renouvelables représente un axe majeur pour l'avenir. L'engagement de la Nouvelle-Zélande vers une économie à faible émission de carbone, avec une exploitation des ressources géothermiques, hydroélectriques et éoliennes, offre de nombreuses possibilités d'innovation. Le gouvernement soutient activement ce secteur, avec des incitations fiscales et des subventions pour les projets d'énergie renouvelable.

 

 

 

Queenstown Hill, Queenstown, New Zealand
Queenstown Hill, Queenstown, New Zealand,  photo de Ömer Faruk Bekdemir sur Unsplash

 

 

 

Les visas pour travailler et investir en Nouvelle-Zélande

Pour créer ou acheter une entreprise en Nouvelle-Zélande, il existe plusieurs options de visas adaptés à différents profils d'entrepreneurs : 

Le visa de travail pour entrepreneur est l'un des plus courants. Il permet de créer ou acquérir une entreprise à condition d'investir au moins 100.000 NZD et d'obtenir 120 points sur l’échelle de l'Entrepreneur Work Visa. Si votre entreprise se situe dans les secteurs des sciences, des TIC ou de l'innovation, vous pouvez être exempté de l’exigence d'investissement. Ce visa offre une période initiale de 12 mois pour le démarrage de votre activité, suivie de 24 mois supplémentaires pour consolider votre entreprise. Une fois ces conditions remplies, vous pouvez demander un visa de résident entrepreneur.

Le visa de résident entrepreneur est destiné aux personnes déjà présentes en Nouvelle-Zélande avec un visa de travail entrepreneur ou un autre visa de travail indépendant. Après six mois de travail à votre compte, vous pouvez postuler pour ce visa afin de vous installer de manière permanente. Il nécessite un investissement de 500.000 NZD et la création de trois emplois si vous avez moins de deux ans d’activité indépendante.

Le visa de travail à impact mondial s’adresse aux entrepreneurs sélectionnés par la bourse Edmund Hillary. Ce programme de trois ans vous permet de vivre et travailler en Nouvelle-Zélande, avec la possibilité de demander la résidence permanente après 30 mois.

Enfin, le visa de résidence permanente à impact mondial est pour ceux qui ont déjà bénéficié du visa de travail à impact mondial pendant 30 mois. Il permet de rester indéfiniment en Nouvelle-Zélande, avec la possibilité d'inclure votre famille dans la demande et de postuler pour la nationalité néo-zélandaise.

 

La bourse Edmund Hillary et le visa de travail Global Impact

Le gouvernement néo-zélandais a lancé l'Edmund Hillary Fellowship (EHF) en 2017 pour attirer et accompagner les entrepreneurs, innovateurs et leaders d'impact du monde entier qui ont le potentiel de contribuer positivement à l'économie et la société néo-zélandaises.

Elle s'adresse à ceux qui montrent de l'innovation, du leadership et un potentiel de changement positif. Les bénéficiaires reçoivent un soutien complet, incluant un réseau de mentors, des financements et des ressources, ainsi que la possibilité de demander un Global Impact Work Visa pour vivre et travailler en Nouvelle-Zélande pendant 36 mois.

Pour une demande de visa, rendez-vous ici. Le site, très intuitif, permet de comparer trois visas pour sélectionner le meilleur pour votre situation.

 

 

 

Auckland le soir
Photo de Dan Freeman sur Unsplash

 

 

 

Les statuts d'entreprises en Nouvelle-Zélande

Lors de la création d'une entreprise en Nouvelle-Zélande, l’une des premières étapes consiste à choisir la structure juridique qui correspond le mieux à vos compétences, vos intérêts et la demande du marché. Il existe trois principaux types d'entreprises : la société à responsabilité limitée (LLC), la coopérative et la société à responsabilité illimitée. Chaque type présente des avantages et des obligations fiscales différentes : 

 

Société à responsabilité limitée (LLC) : C'est la forme la plus courante. Les actionnaires sont responsables uniquement des fonds investis dans l'entreprise, et non de ses dettes. Aucune exigence de capital social minimum n'est nécessaire. Cette structure est régie par la loi sur les sociétés de 1993.

Société coopérative : Il s'agit d'une société à responsabilité limitée où les membres (au moins 60 % des actionnaires) participent activement à ses activités. Les coopératives peuvent être dans divers secteurs comme l'agriculture, l'éducation ou les services financiers. Elles sont généralement nommées "coopératives" et redistribuent une partie de leurs bénéfices à leurs membres sous forme de remises ou d'actions.

Société à responsabilité illimitée : Les actionnaires sont personnellement responsables des dettes de l'entreprise si celle-ci ne peut pas les payer. Ce type de société est généralement réservé à des besoins juridiques spécifiques, souvent pour des entreprises étrangères.

Le choix de la structure dépend de votre tolérance à la responsabilité personnelle, de vos objectifs fiscaux et du niveau de complexité de gestion souhaité.


 

Les étapes de la création d'entreprise en Nouvelle-Zélande

Pour créer une entreprise en Nouvelle-Zélande, commencez par réserver un nom d’entreprise en créant un compte sur le New Zealand Companies Register et en vérifiant sa disponibilité. Ensuite, choisissez la structure de votre entreprise (individuelle, société de personnes ou société à responsabilité limitée) et enregistrez-la auprès des autorités compétentes, en fournissant des informations telles que l’adresse du siège social et l’identité des « directors ». Il est aussi nécessaire d’obtenir un identifiant RealME pour interagir avec les services gouvernementaux, comme l’Inland Revenue Department. Selon la nature de votre activité, vous devrez peut-être obtenir des licences spécifiques, comme pour les entreprises alimentaires. Une fois votre entreprise enregistrée, ouvrez un compte bancaire professionnel pour séparer vos finances personnelles et professionnelles, et enregistrez votre marque auprès de l'IPONZ pour la protéger. Le processus de création d'entreprise coûte environ 70 euros (115 $ NZD), et la réservation du nom coûte environ 6 euros (10 $ NZD). L’adresse du siège social doit être en Nouvelle-Zélande, mais vous pouvez utiliser un bureau virtuel. Enfin, veillez à comprendre les implications fiscales liées à votre entreprise, notamment la TPS et l’impôt sur les sociétés.

 

 

 

Personnes qui travaillent sur leurs ordinateurs
Photo de Annie Spratt sur Unsplash

 

 


 

À savoir pour réussir à entreprendre en Nouvelle-Zélande

Pour réussir à entreprendre en Nouvelle-Zélande, il faut prévoir des frais pour la location ou l’achat de locaux, l’équipement, et le marketing, qui dépendent du type d’entreprise et de l'emplacement. En termes d’impôts, les entreprises doivent s’acquitter d’une taxe sur les produits et services (TPS) de 15 %, ainsi que d’un impôt sur les bénéfices au taux de 28 % pour les sociétés. De plus, les employeurs doivent gérer l’impôt sur les salaires, incluant des contributions sociales et de santé. Chaque année, les entreprises doivent remplir un « Annual Return », une mise à jour des informations relatives à l’entreprise, sans lien avec les états financiers. Le mois de soumission est indiqué lors de la création de la société, mais peut être modifié si nécessaire.

 

Les ressources pour les entrepreneurs

La Nouvelle-Zélande offre un large éventail de ressources aux entrepreneurs français souhaitant s’implanter dans le pays. Parmi les principaux acteurs, la Chambre de Commerce française de la Nouvelle-Zélande propose un accompagnement personnalisé aux entreprises françaises via des services de conseil, de mise en réseau et d’appui au développement. De son côté, New-Zealand Services facilite les échanges et investissements étrangers en Nouvelle-Zélande en mettant à disposition des informations stratégiques et des services de soutien aux entrepreneurs (et à tous les expatriés).

L’Ambassade de France offre un soutien en matière de diplomatie économique et d’information sur le marché local. Le bureau Business France assiste les entreprises françaises dans leur stratégie d’exportation et d’investissement, tandis que les Conseillers du commerce extérieur de la France apportent leur expertise sur les opportunités d’affaires. Les conseillers de la Nouvelle-Zélande sont : Agnès BAEKELANDT, David BENATTAR, Ludovic HUTIER, Pierre LEDUCQ. Pour les familles expatriées, l’École Française Internationale Auckland facilite l’intégration des enfants et la promotion de la culture francophone dans le pays.

 

 

 

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