Du 31 octobre au 12 novembre dernier, les 195 pays signataires de l’Accord de Paris se sont retrouvés à l’occasion de la 26ème Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26) accueillie cette année par le Royaume-Uni à Glasgow. L’objectif de la rencontre était d’évaluer si les engagements pris en 2015 permettront ou non de limiter la hausse de la température moyenne à 1,5° C.
À cette occasion, le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, Louis Mapou, est intervenu par vidéo pré-enregistrée aux côtés des dirigeants du Forum des Îles du Pacifique (FIP) pour porter la voix de l’Océanie. Lors de sa déclaration, il a souligné que la transition énergétique était un enjeu majeur, rappelant que la Nouvelle-Calédonie a engagé « des actions, pour contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à limiter le réchauffement climatique en dessous de 1,5° C afin de parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050 ».
L'objectif actuel, tel qu'annoncé lors de sa Déclaration de politique générale le 25 novembre 2021, est de parvenir à produire 70% de l'électricité totale en Nouvelle-Calédonie à base d’énergies renouvelables d’ici 2025. La Nouvelle-Calédonie s'est en effet engagée à atteindre l'objectif de 100% d'énergie verte d'ici 2030 dans son Schéma pour la transition énergétique adopté en 2016.
Pour y parvenir, la Nouvelle-Calédonie s'appuie sur 7 orientations stratégiques :
- Adopter un cadre normatif au service de la transition énergétique ;
- Concilier performances économiques des industries et réduction des impacts environnementaux ;
- Intensifier le recours aux énergies renouvelables ;
- Permettre à chacun d’être un acteur éco-responsable ;
- Structurer un modèle de gouvernement adapté aux défis énergétiques et climatiques ;
- Garantir un droit d’accès à l’énergie, en particulier pour les populations des territoires ruraux et insulaires, et lutter contre la précarité énergétique ;
- Soutenir la recherche et l’innovation pour renforcer l’efficacité des politiques énergétiques.
À ce jour, 98% de l’électricité consommée en Nouvelle-Calédonie est produite par Enercal, une entreprise qui appartient principalement à la collectivité. Dans le détail : 80% de cette production est consommée par la métallurgie, et les 20% restants sont destinés à la distribution publique, aux particuliers et aux entreprises. Bien que ce soit encore une majorité de charbon, de gaz et de pétrole qui servent à produire « l’énergie thermique », la transition énergétique du pays est en bonne voie pour atteindre les 100% d'énergie verte d'ici 2030.
En 2020, l’énergie solaire, hydraulique et les éoliennes représentent plus de 35% de l’électricité produite dans la distribution publique en Nouvelle-Calédonie (contre 20% en 2019, et 10% en 2018).
Au second trimestre 2021, la production d'énergies renouvelables en Nouvelle-Calédonie représentait quant à elle 84 % des besoins de la distribution publique, et était répartie à 76% pour l'hydraulique (barrages), 18% pour le solaire (fermes photovoltaïques), et à 6% pour l'éolien selon l'Observatoire de l'Energie de Nouvelle-Calédonie.
La filière photovoltaïque notamment connaît également un essor considérable en Nouvelle-Calédonie ces dernières années : elle se développe aussi bien sous la forme de grands projets que sous celle d’installations posées sur toiture. En 2019, la plus grande centrale solaire avec stockage de France a été inaugurée en Nouvelle-Calédonie (AFD).