Présidente du Fonds monétaire international (FMI) jusqu’au 12 septembre et fraîchement nommée présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde a suggéré mercredi à Bruxelles la révision de l’objectif d’excédent primaire de la Grèce qui s’élève actuellement à 3,5% du PIB.
Cet objectif provient du dernier plan d’aide international à la Grèce, qui avait été signé par le gouvernement SYRIZA et qui s'était achevé en août 2018, qui exigeait du pays un excédent primaire de 3,5% du PIB pour 2018 et ce, jusqu’en 2022.
Bonne élève, la Grèce a toujours dépassé son objectif, mais durant son audition devant le Parlement européen, Christine Lagarde, admettant que la Grèce avait souffert du plan d’austérité, a exprimé le besoin de réviser cet objectif qu’elle estime excessif et qui met trop de pression sur la reprise de l’économie grecque. La nouvelle présidente du BCE propose donc un objectif entre 1,5 et 2% du PIB.
Christos Staikouras, le ministre des Finances grec, salue cette proposition : « Il semble qu’une dynamique positive est en train de se créer dans la direction souhaitée par les dirigeants des Institutions. »
Les mesures d’austérité prises durant les dix dernières années ont permis de baisser considérablement les dépenses publiques et l’envolée du secteur touristique a entraîné une croissance non négligeable de La Grèce. Toutefois, même si le pays est sorti de la crise, il n’est pas encore complètement sorti d’affaire et sa dette publique représente 180% de son PIB.