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Apollo 21 : lourdes peines pour les deux Français accusés de coup d’Etat à Madagascar

Un marteau de jugeUn marteau de juge
Unsplash - Tingey Injury Law Firm
Écrit par Maël Narpon
Publié le 19 décembre 2021, mis à jour le 20 décembre 2021

Le procès ouvert le 6 décembre a finalement pris fin après le jugement des 21 personnes accusées d’avoir fomenté un coup d’Etat contre le gouvernement de Madagascar, les deux Français supposément impliqués ont été inculpés.

 

L’ex colonel de l’armée française Philippe François a été condamné à 10 ans de « travaux forcés » (traduits par une peine de prison standard) par la Cour criminelle d’Antananarivo le 17 décembre 2021. Le Franco-Malgache Paul Rafanoharana écope, quant à lui, de 20 ans derrière les barreaux.

Six accusés condamnés en tout, les autres sont relaxés

Brigitte Mroczek, l’ex épouse de Philippe François, a de son côté été relaxée au nom du bénéfice du doute, tandis que la femme de Paul Rafanoharana, Voahangy Andrianandrianina, se voit assigner 5 ans de prison ferme. Seuls trois autres accusés ont été jugés coupables et ont reçu des peines lourdes ou avec sursis, toutes les personnes restantes ont été relaxées à l’instar de Brigitte Mroczek.

Les avocats contestent et vont se pourvoir en cassation

Les avocats de Paul Rafanoharana sont furieux contre la Cour qui n’aurait selon eux retenu aucun des vices de procédures et manques de preuves énoncés en défense de leur client, insinuant ainsi que le procès aurait été manipulé dans l’ombre. « Quand est-ce que le ministère public a sorti des preuves pour faire condamner ces gens-là ? C’est minable. Il y a eu des consignes quelque part. Une main puissante a dit : "vous allez faire ça" », a ainsi lâché Maître Willy Olala, avocat de Paul Rafanoharana, à l'issue du procès.

L’avocat de Philippe François se montre de son côté plus mesuré mais ne comprend toutefois pas la condamnation de son client au vu de la légèreté des preuves retenues contre lui. « Nous ne voyons pas les preuves qui peuvent être retenues contre lui », a-t-il ainsi déclaré.

Quoi qu’il en soit, les condamnés et leurs avocats entendent bien porter cette affaire devant la plus haute instance juridictionnelle malgache et devraient former un pourvoi en cassation d’ici peu.