

L'épouse de DSK est un soutien indéfectible de l'homme politique. Depuis quelques années elle fait figure de premier conseiller en campagne, certains la voyaient déjà comme une première dame idéale
Anne Sinclair (Photo AFP) est une vedette française. L'un des symboles de la télévision des années 1980-1990. Belle femme, elle était surtout une intervieweuse de talent. Avec charme elle ne se laissait pas attraper dans les discours bien rodés des hommes politiques. Elle se marie en 1991 avec Dominique Strauss Khan, alors président de la commission des Finances de l'Assemblée.
En 1997, elle se retire de l'émission qui a fait sa gloire, 7 sur 7, pour éviter un conflit d'intérêt : Strauss-Kahn vient d'être nommé ministre de l'Economie. Pendant quatre ans elle dirige la filiale internet de TF1. Elle sera ensuite journaliste à RTL et France Inter jusqu'en 2007 où elle suit son mari à Washington. ?La carrière de son mari passe avant la sienne, elle s'investit même à ses côtés. Elle met sa popularité à son service, c'est elle qui avait remué le monde médiatique en déclarant sur son blog qu'elle ne souhaitait pas que Strauss-Kahn se représente pour un nouveau mandat au FMI. Déclaration interprétée comme l'entrée en campagne pour les présidentielles du directeur de l'institution mondiale.
Première partenaire en politique
Riche héritière du marchand d'art Paul Rosenberg, Anne Sinclair a d'abord apporté à Dominique Strauss-Khan la sécurité financière. Le couple possède grâce à elle une maison à Washington, un riad à Marrakech et un appartement place des Vosges à Paris.
Mais c'est surtout son rôle de premier conseiller qu'il faut relever. Le monde politique n'a pas de mystère pour elle qui l'a fréquenté pendant plus de 20 ans. L'ex présentatrice maitrise les codes du milieu, ne risque pas d'embarrasser DSK et est même un atout pour lui. Conscient de la popularité de sa femme, il avait déclaré au début de l'année, lorsqu'elle avait sous entendu qu'il se présenterait : "Ce qu'elle dit a beaucoup d'importance pour moi. (...) Quoi que je fasse, son avis comptera".
Soutien indéfectible
D'abord politiquement en 1999, lors de la démission de Strauss-Kahn du ministère de l'Economie, puis dans des affaires plus délicates, Anne Sinclair a toujours manifesté son soutien à son mari. En 2008, au moment du scandale de la liaison de DSK au FMI avec la Hongroise Piroska, elle avait écrit sur son blog "Nous nous aimons comme au premier jour".
Dimanche, au moment de l'annonce de l'arrestation de son mari elle était à Paris. Cette fois le ton de son communiqué à l'AFP n'est pas celui d'une femme amoureuse. Elle prend une posture de défense, quasiment politique : "Je ne crois pas une seule seconde aux accusations qui sont portées contre mon mari pour agression sexuelle, je ne doute pas que son innocence soit établie." ?Un sondage iFop de février avait révélé que 65% des personnes interrogées préféreraient la voir en première dame plutôt que Carla Bruni. Si Anne Sinclair caressait l'idée de s'installer à l'Elysée, aujourd'hui le rêve s'éloigne de plus en plus.
C.F (www.lepetitjournal.com) 18 mai 2011


































