Sur les rives du Guadalquivir, un nouveau projet architectural est en cours. Séville poursuit la modernisation de son front fluvial avec la construction de la Pasarela Princessa Leonor, un nouvel axe piéton qui reliera les quartiers de Los Remedios au centre historique. Conçu par l’ingénieur José Romo et l’architecte Kengo Kuma, le pont devrait être achevé d’ici fin 2026.


Un nouveau chef-d’oeuvre architectural sur le Guadalquivir
Séville s’offre un nouveau trait d’union entre ses deux rives. Entre les ponts de San Telmo et Los Remedios, la Pasarela Princessa Leonor se veut bien plus qu’un simple passage piéton : une oeuvre d’art contemporaine. Conçue par l’ingénieur espagnol José Romo et l’architecte japonais Kengo Kuma, cette passerelle franchira le Guadalquivir sans appuie dans l’eau, préservant la navigation et les vues sur le Palais de San Telmo. Entièrement piétonne, elle reliera le paseo de las Delicias au site de l’ancienne fábrica de tabacos de Los Remedios, en pleine reconversion urbaine. Son système d’éclairage programmé, composé de balises LED intégrées, s’adaptera aux saisons et aux célébrations locales, offrant aux habitants un spectacle lumineux inédit à chaque coucher de soleil. Financé intégralement par le groupe KKH Property Investors, porteur du projet immobilier voisin« Vera Sevilla », l’ouvrage n’entraînera aucun coût pour la municipalité. Les travaux doivent débuter d’ici un an pour une durée d’exécution de vingt-quatre mois. A l’horizon 2026, Séville comptera ainsi un dixième pont sur son fleuve.
Un nom royal majoritaire au conseil municipal
Si le projet séduit par son ambition technique et esthétique, le choix du nom «Princessa Leonor» a, lui, suscité la controverse. Proposée par la Chambre de Commerce et soutenue par les promoteurs du complexe «Vera Sevilla», la dénomination a été approuvée par le PP, le PSOE et Vox, avec le seul vote contre de Podemos-IU. Pour la majorité municipale, le choix du nom constitue un «hommage à la monarchie» et un «message d’espoir» adressé à la jeune héritière du trône, récemment honorée en Espagne. Mais l’opposition de gauche dénonce une procédure expéditive, sans consultation des conseils de quartier concernés.
L’infrastructure avance à grands pas et ambitionne de devenir un des nouveaux symboles photogéniques de la ville.
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