Lors d'un vote fin 2020, le Parlement Européen a décidé par 335 voix pour, 297 contre et 60 abstentions que la politique agricole commune (PAC) ne devait pas subventionner les "élevages bovins" dont les animaux sont destinés aux "corridas". Une décision qui sera mise en place début 2022 et qui aura certainement des conséquences pour le Sud de l’Espagne où la corrida fait partie du patrimoine culturel !
Une décision déjà ancienne aujourd’hui ratifiée
La chambre avait déjà soutenu la suppression de ces aides en 2015 mais c’est maintenant ratifiée, au moment où l'ensemble du paquet de réformes de la PAC va être négocié avec les différents États. Les pourparlers ont commencé et la réforme de la PAC devrait entrer en vigueur dès le début 2022.
Jusqu'à présent, la PAC bénéficiait au soutien des pratiques taurines en finançant l'élevage de bétail. L'aide ne faisant pas de distinction entre l'activité agricole et l’élevage pour laquelle les fonds étaient utilisés.
La pandémie a fortement diminué les événements
Cet amendement a été adopté par le groupe des Verts/ERA (dont le parti catalan ERC), les socialistes, certains membres des libéraux, la Gauche unie (qui comprend Podemos, Bildu et IU) et également le JxCat de Catalogne. Cependant, des doutes subsistent sur les conséquences de cette décision dans les régions où les corridas sont toujours populaires, particulièrement dans le Sud de l’Espagne mais aussi en Occitanie où, comme le soulignait il y a quelques jours le quotidien Midi Libre, la très forte diminution des spectacles de corridas, plus de 70% depuis 2020, risquait certainement de poser un problème à la tauromachie dans la région.
2021, année décisive pour le bien-être animal
Tout va dépendre des négociations que le Parlement européen mènera avec le Conseil européen et la Commission européenne. Le gouvernement, par la voix de la DG des Droits des animaux (D.G. Derechos Animales) avait d’ailleurs indiqué que l’année 2021 serait une année décisive pour le bien-être des animaux.