

L’artiste Francisco Javier López del Espino (Cordoue, 1985) est l'une des figures les plus importantes de la nouvelle génération de l’art sculptural espagnol. Il vit et travaille à Lucena, proche de Cordoue a consacré sa carrière à la sculpture, d’abord avec des oeuvres religieuses jusqu’à une approche très contemporaine. Son travail est surtout exposé dans des capitales, de Mexico à Abu Dhabi, en passant par Barcelone, Madrid, Monaco … et Paris. Pour féliciter son travail, la France lui a décerné, il y a quelques semaines, la médaille d'or du Mérite des Beaux-Arts. Nous avons rencontré cet artiste majeur pour qu’il nous parle de son travail comme de ses projets.
Lepetitjournal : Bonjour Javier López del Espino, parlez-nous de vos débuts dans l’art
Francisco Javier López del Espino : J'ai commencé ma carrière artistique en Andalousie, en réalisant des images religieuses ce qui m’a ouvert la voie pour approfondir mon travail dans le domaine de la sculpture contemporaine par l'étude, la réflexion, l'effort et le désir d'utiliser des récits différents pour m'exprimer en tant qu'artiste.
J'utilise différentes techniques à la réalisation de sculptures, à partir d'images de musée, des galeries d'art, de l'imagerie, des sculptures monumentales aux sculptures impressionnistes. Je m'efforce chaque jour d'apprendre l'anatomie humaine et d'étudier en profondeur ses proportions pour pouvoir sculpter des images d'un grand équilibre visuel et de haute qualité.
D’où viennent vos connaissances et vos goûts artistiques ?
Je suis toujours en constante évolution, je me suis nourrie des grands maîtres classiques aux maîtres expressionnistes ou futuristes auxquels je dois ma compréhension de l'essence du langage plastique, qui m’a ouvert les portes de la compréhension artistique de l'abstraction et de la géométrie. En 2020, j'ai commencé une série de sculptures en terre cuite, auxquelles j'ai incorporé de la résine, en développant un concept sculptural totalement nouveau.

Vos oeuvres sont exposées à travers les 5 continents, dites nous en plus sur votre incroyable succès
Une facette importante de mon travail est la sculpture dans les espaces publics.
En 2022, le Monastère Royal de Santa María de Guadalupe, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, a acquis mon œuvre de Saint Jérôme Le Pénitent, qui fera partie de son musée privé et partagera l'espace avec des œuvres d'artistes tels que Zurbarán, El Greco, Goya, Pedro de Mena, Martínez Montañés et Juan de Flandes. Une de mes sculptures, celle de Jean-Paul II, a été réalisée pour le Vatican et j’ai appris qu'elle avait été bénie par le pape François.
Et quels sont vos projets artistiques pour les années à venir ?

J'ai travaillé sur une grande partie du territoire national et je termine actuellement des projets pour les États-Unis, la Dominique, la France, Abu Dhabi aux Emirats et le Mexique. Et avec des expositions d'œuvres contemporaines dans des villes telles que Barcelone, Madrid, Paris, Monaco et Zurich.
J'ai la chance d'avoir un agenda bien rempli jusqu'en 2025 ! Notamment avec un projet qui sera destiné au Mexique, il s'agit d'un Christ voilé que je réaliserai en marbre de Carrare, et bien que je mette le même enthousiasme et engagement dans toutes les œuvres, celle-ci implique un plus pour le matériau avec lequel j’ai choisi de le réaliser.
Enfin, la France vient de vous honorer de la médaille du Mérite des beaux-arts, une belle reconnaissance pour vos oeuvres ! Et il y a d’autres distinctions ?
Effectivement, comment vous dire la grande joie que j’ai eu d’apprendre que le ministère de la Culture de la République française, par l'intermédiaire de l'Académie des Arts, des Sciences et des Lettres de Paris, m’avait accordé la médaille d'or du Mérite des beaux-arts ! Elle me fut remise au Salon Intercontinental de l’Opéra de Paris, le 22 octobre dernier.
D'autre part, j'ai l'honneur d'être membre titulaire de l'Institut royal Alfonso XIII d'études historiques et politiques des sciences et des arts et membre associé du Conseil général des académies et instituts royaux d'Espagne.
Un artiste à découvrir ! Il vient d’ailleurs de se voir attribuer, à Cordoue, le Prix de la Culture José María Toro Sanchez dans la catégorie Prix des Arts Plastiques 2022.
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