Comme chaque année, au début du mois de février, Carolina Aguilar Sáez, organise pour la communauté tango de la Costa del Sol et au-delà, un week-end de tango argentin dans un hôtel de la côte. Cette année, c’est au Sunset Beach club Benalmadena qu’elle a jeté son dévolu, en débutant le week-end le jeudi 1er février au matin et en le terminant le lundi 5 février 2024 au soir.
5 jours de tango argentin!
Pour les tangueros venant de Suisse, d’Allemagne, du Canada (Québec), d’Italie, de France…
Je n’ai pas assisté à la première milonga du jeudi soir car je me suis blessée à l’épaule en tombant, aussi j’imaginais que le week-end annuel tant attendu était à l’eau. C’était mal connaître Carolina qui m’a appelée après la première milonga du jeudi pour me demander ce que je faisais et pour quelle raison je n’y étais pas.
Car, disons-le, Carolina Aguilar Sáez tient à ce que les amis du tango de Malaga - et d’ailleurs - soient avec elle pour célébrer son rendez-vous annuel qu’elle a préparé minutieusement
Je lui promettais de participer aux excursions mais de ne pas pouvoir aller danser dans les milongas à cause de ma blessure.
Vendredi 2 février
Première excursion : visite du Parque la Bateria à Torremolinos, un immense parc si bien aménagé par 25 espèces d’arbres différents. Nous pouvions avec un peu d’imagination voir l’été les petites barques naviguer sur le lac artificiel.
Du haut de la tour d’observation de 15 mètres de haut qui se trouve au bout du parc, la mer se déroulait à perte de vue. Carolina et quelques autres en ont profité pour esquisser quelques pas de tango sur la musique de Éva la Gata, une des Dj du week-end, qui transporte un petit haut-parleur pour l’occasion.
Dans le parc de la bateria, Ignacio, un des tangueros m’a invitée à danser pour « essayer mon épaule », avait-il dit. Surprise! Je parvenais à danser en laissant mon bras immobile.
C’est emplie de joie que je continuais l’excursion en pensant aux milongas du soir, des après-midis et du matin auxquelles je pourrais participer.
Le palais néo-moderne et le Molino de Inca
Nous avons visité ensuite la Casa de los Navares, un palais néo-moderne, datant de 1925, ayant appartenu à la famille Luque-Navares. La façade est spectaculaire.
Carolina avait prévu une autre visite avant le déjeuner, celle du Molino de Inca, un autre parc, celui-là botanique, qui nous a ravi. Se promener parmi le millier d’espèces végétales, les trois cents espèces de palmiers, dans des petits sentiers, ponts et escaliers, à la découverte d’une réplique de l’ancien moulin inca. Le maire de Torremolinos nous a offert deux guides de luxe, puisqu'ils étaient les créateurs du jardin botanique, Manolo Simón et José Lara pour nous faire découvrir les lieux. C’était un pur délice !
La surprise, pour notre petit groupe qui nous tenions à l’écart, fut le hibou en cage qui refusait de se faire prendre en photo et qui détournait la tête chaque fois que nous dirigions notre téléphone vers lui. C’était si drôle et triste à la fois. Nous aurions voulu ouvrir sa cage pour lui rendre sa liberté.
Nous continuions notre chemin pour nous retrouver devant une fontaine où quatre vestales en différentes positions accueillaient les visiteurs.
Les sculptures étaient si belles au soleil, leurs visages et les positions de leurs corps si expressifs. Nous étions subjugués
Après tant de beauté, nous nous sommes retrouvés au restaurant Los Roncales où les serveurs étaient débordés par tant de clients.
Les nombreuses milongas
Cette année, Carolina a ajouté plusieurs milongas pour les fous du tango. Aussi, le 17 à 20h étaient déjà réservés pour les danseurs. La milonga de la nuit, quant à elle, débutait à 21h30.
Comme toujours dans les milongas de tango argentin, il y avait plus de femmes que d’hommes ou plutôt plus de guideurs que de guidés. Aussi, les taxis-danseurs, Felix Victor et André, étaient débordés. Ils s’assuraient que toutes les femmes aient l’occasion de danser une ou deux tandas – 3 ou 4 tangos ou milongas de suite. Les taxis-danseurs, ce sont des hommes (parfois des femmes) qui invitent toutes les femmes à danser pour qu’elles ne fassent pas tapisserie s’il n’y a pas suffisamment de cavaliers dans une milonga.
Avis aux hommes, vous avez un an pour apprendre à danser et vous joindre à nous!
Le samedi 3 février 2024; Gavés de tango!
Le matin, c’est Juanjo, le professeur de Valence, qui assurait les cours… De nouveau, Carolina avait prévu une première milonga de 17 à 20h, avant le repas du soir, et une deuxième, la Milonga de la nuit, débutait quant à elle à 21h30…jusqu’à à 2h du matin.
Le dimanche matin, rebelotte. Carolina a ajouté une milonga du matin de 11h30 à 14h. puis une autre de 17 à 20h. Nous étions ravis. Au septième ciel! C’était le cas de le dire puisque les milongas étaient organisées au 7e étage du Sunset Beach Club Benalmadena avec une vue spectaculaire sur la mer! Nous flottions !
Une soirée en chansons clôturait la partie musique et danse du week-end
Nous étions au septième ciel !
La littérature se marie bien avec le tango
Une surprise de taille attendait les fous de littérature et de théâtre pour le lundi. Carolina nous a préparé une excursion qui allait nous combler de bonheur.
Nous avons visité la Fondation María Zambrano à Vélez - Malaga. Nous découvrions les détails de la vie de Maria Zambrano, journaliste, écrivain, défenseure de la liberté de presse, de la démocratie, le premier prix Nobel espagnol décerné à une femme, grâce aux anecdotes racontées par notre fabuleux guide, Miguel Angel Fernández Quintero,qui nous a accompagné au long de la journée.
Nous nous retrouvions donc après la visite du quartier historique sur la Place de las Carmelitas à Vélez autour de la sculpture de María Zambrano et de son chat.
La télévision nous attendait. Carolina a accordé une entrevue sur le tango et nous avons exécuté quelques pas de danse pour la caméra, le téléphone cellulaire à la main afin de suivre la musique.
Quelques rues plus loin, c’était au tour de la visite de la maison natale de Cervantes. Le bonheur était à son comble lorsque surgit de nulle part, le personnage de Don Quichotte de la Mancha, qui déclamait les vers de Cervantes, épée à la main. 
Nous assistions dans la cour intérieure à une pièce d’anthologie. Don Quichotte finit par dégainer son épée, à se battre contre des moulins à vents et à se mettre à genoux faisant mine de dédier sa bataille, devant nulle autre que celle qui vous raconte la scène en ce moment et qu’il a nommé « ma reine ».
Un moment subtil où un de nos bons danseurs favoris, Yosebin, a été consacré Chevalier du Nord.
Le bonheur était à son comble lorsque surgit de nulle part, le personnage de Don Quichotte de la Mancha, qui déclamait les vers de Cervantes, épée à la main
Nous sommes repartis les yeux pleins d’étoiles. Une dernière étape nous attendait. Il nous fallait à nouveau danser, quelques tangos et une milonga, sous une tonnelle sur le paseo maritimo de Torre del Mar.
Une dernière visite et anecdotes de notre merveilleux guide Miguel, l’encyclopédie vivante, devant la sculpture de l’amiral basque, Blaz de Lezo, un des plus grands stratèges de la marine espagnole.
Et pour clore le week-end, comme chaque année, nous nous retrouvons pour déjeuner au restaurant El Tintero, celui-là même qui n’a pas de menu. Les serveurs présentent à la criée les plats en nous les présentant.
Pour plus d’infos et photos : https://malagamilonguera.com/
Encore cette année, Carolina s’est surpassée. Des excursions et un week-end de rêve pour les tangueros que nous sommes !
Passionnés de tango argentin! À l’année prochaine sur la Costa del Sol ! Réservez déjà le premier week-end de février 2025 pour venir danser avec nous!
Sur le même sujet
L'annuaire 
L'agenda 
