Yennayer est le premier jour de l’an Amazigh du calendrier agraire célébré par les Berbères d’Afrique du nord. Il est généralement fêté le 12 janvier de chaque année représentant le premier jour de janvier du calendrier julien. Cette année, on célèbre l’an 2973.
Contrairement à ce qu’on croit, Yennayer n’est pas célébré uniquement en Kabylie ou par les Kabyles mais partout en Algérie. D’ailleurs, chaque région a ses propres rituels de célébration ce qui donne à la fête un esprit d’unité où tout le monde se sent concerné par ce jour.
Lepetitjournal.com fait un tour d'horizon de cette fête si chère aux Algériens.
Yennayer : ses origines et ses peuples
La célébration de Yannayer date de l’an 950 av J-C lors de l’intronisation du roi berbère Chachnaq 1er comme pharaon d’Egypte. Il est le premier à avoir unifié l’Egypte et à fonder la XXIIème dynastie. Ce roi berbère est évoqué dans la Bible sous le nom de Sésaq. C’est depuis cette date que tous les pays d’Afrique du nord fêtent Yennayer.
On célèbre Yennayer aussi dans d’autres régions du globe comme aux Iles canaries car les habitants autochtones de l’île sont des berbères appelés les Guanches, Igwancien en berbère, seul peuple berbère n’étant pas devenu musulman.
Yennayer marque aussi le changement de saison. En effet, cette saison est signe de fin des provisions faites pour l’hiver.
Le mot Yennayer quant à lui vient de la composition de deux mots berbères et qui sont : yan qui veut dire « un » et ayyur qui veut dire « mois », yennayer signifie donc « le premier mois ».
Comment célèbre-t-on Yennayer en Algérie ?
Depuis toujours, beaucoup de familles algériennes célébraient Yennayer bien que ce jour ait été déclaré comme jour chômé et payé en Algérie que depuis le 27 décembre 2017 et célébré officiellement pour la première fois le 12 janvier 2018.
La tradition veut que la veille du jour de l’an un plat traditionnel soit préparé pour l’occasion en l’occurrence le couscous et parfois même du berkoukes (pâtes en forme de gros grains de couscous accompagnés de légumes et de viande). Pour ce qui est de la viande, c’est de la volaille ou de la viande rouge, chevreau ou mouton, qui sont à l’honneur. On prépare également des crêpes traditionnelles appelées « baghrir » et du « s’fenj », beignets traditionnels. On dispose sur la table des fruits secs, des amandes, des figues séchées et tout genre de friandises accompagnées généralement d’un bon thé à la menthe.
Pour se souhaiter la bonne année, les Algériens se disent habituellement « Assegas Ameggaz » qui veut dire « Bonne année » en Amazigh.
Les Algériens portent beaucoup d’intérêt et d’affection à cette fête car ancrée depuis toujours dans la culture algérienne. Certaines familles suivent des rites bien spécifiques. Une des croyances dit que couper les cheveux de l’enfant c’est comme tailler un arbre à la même période pour lui permettre de mieux pousser.
Dans la région de Kabylie il est évident que les festivités sont des plus folkloriques. Les femmes portent leurs tenues traditionnelles et souvent des chants berbères résonnent dans les maisons ce qui donne un aspect très festif à ce jour. Cependant, il n'en reste pas moins que les autres villes d'Algérie célèbrent Yennayer d'une manière tout aussi festive.
Chaque année, c'est toute l’Algérie qui est en fête et cela est de mise depuis la fin de la crise sanitaire. Des événements ont lieu ainsi un peu partout dans le pays.