

Hier matin, près de Grenoble, un car transportant 51 pèlerins polonais s'est écrasé au fond d'un ravin. 26 personnes sont mortes, 24 blessées et 6 sont portées disparues. Les Présidents français et polonais étaient sur les lieux en soirée
Le bus a fait une chute de 20 mètres (photo AFP)
51 polonais revenaient d'un pèlerinage de quinze jours à travers les sanctuaires mariaux de France et d'Espagne quand leur car s'est écrasé au fond d'un ravin près de Grenoble, hier, vers 10h. Ils empruntaient la dangereuse descente de Laffrey sur la route Napoléon (RN85), une route très pentue reliant Grenoble à Gap.
Perdant contrôle, le car a défoncé le parapet et fait une chute de 15 m. Il s'est aussitôt embrasé et a été totalement détruit par le feu provoquant la mort de 26 personnes. 24 autres personnes ont été blessées et transportées à l'Hôpital de Grenoble, dont 14 dans un état grave. 6 personnes étaient toujours portées disparues vers 21h. La plupart des pèlerins étaient des personnes âgées et venaient du Nord de la Pologne, de la région de Szczecin.
"Le car n'aurait pas dû se trouver là"
En début d'après-midi, le Premier ministre François Fillon et le ministre de l'Ecologie chargé de la sécurité routière, Jean-Louis Borloo, se sont déplacés sur les lieux de l'accident puis au chevet des victimes. François Fillon a laissé entendre que le car n'était pas autorisé à emprunter cette route : "Cet endroit est dangereux, tellement dangereux qu'il est interdit aux cars qui n'ont pas l'autorisation de l'emprunter, ce qui semble être le cas de celui-ci".
Selon la gendarmerie, il semblerait que seuls les poids lourds et autocars munis d'un double système de freinage peuvent légalement emprunter cette voie. L'enquête est lancée et selon les premiers éléments, le car aurait effectivement eu des problèmes de frein.
Le Premier ministre a ajouté : "Il y a des endroits où on ne peut pas faire des choses impossibles. Le mieux, c'est sans doute de faire en sorte que ce type de transport n'emprunte pas un axe aussi difficile que celui-là". Cependant, Jean-Louis Borloo veut réagir : "Je veux dès demain un véritable recensement de tous les points noirs en France où se sont produits des accidents graves depuis moins de deux ans,"afin de "mettre en place un plan d'action".
Le Président polonais, Lech Kaczynski, et le Président Nicolas Sarkozy se sont retrouvés en fin de journée à l'aéroport de Grenoble. Le chef de l'Etat français avait déjà téléphoné à son homologue pour lui exprimer ses condoléances et transmettre sa sympathie aux familles. Dans un message écrit, il lui a affirmé que "dans cette épreuve, la solidarité du peuple français vous est acquise". Le ministère polonais des Affaires étrangères a mis en place un numéro de téléphone spécial (48.22.5239009) pour informer les proches des victimes.
Louise DAVID. (www.lepetitjournal.com) lundi 23 Juillet 2007
En savoir plus
Le Monde - Le président polonais se rendra sur les lieux de l'accident de car
Le Figaro - Accident : "le car n'aurait pas dû se trouver là"
Le Nouvel Obs - Isère : le car était en infraction


































