Protégé par une barrière de corail longue de 1 600 km et abritant une faune et une flore exceptionnelles, riches et souvent endémiques dans des eaux claires et peu profondes, le plus grand lagon du monde (23400 km2) fait de la Nouvelle-Calédonie un des plus beaux sites de plongée de la planète.
Le récif néo-calédonien de 1500 km de long représente la seconde plus grande barrière de corail au monde après celle de l'Australie et la zone inscrite au Patrimoine Mondial de l'Humanité se repartit sur 6 sites totalisant 15.000 km2.
Les récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie ont été reconnus par la communauté scientifique internationale comme possédant des caractères d'une valeur universelle exceptionnelle avec une très grande diversité de formations coralliennes (310 espèces de coraux et 150 types de récifs coralliens sur les 965 recensés sur la planète).
On note aussi l'existence de zones de reproduction pour des espèces emblématiques et/ou menacées (dugongs, baleines à bosse, oiseaux marins) ; la présence de nombreux mollusques endémiques, d'habitats marins critiques (mangrove, herbier), ainsi que d'un grand nombre d'espèces fauniques et floristiques marines. Mais, quels animaux observer ? Quand et comment ?
La baleine à bosse en Nouvelle-Calédonie
Présentation de la baleine à bosse :
La Nouvelle-Calédonie est une zone de reproduction de la baleine « grandes ailes ». C'est la seule espèce de cétacés qui possède d'aussi grandes nageoires pectorales peuvent atteindre 5 m. Adulte, la baleine peut mesurer 15 m et peser de 30 à 40 t. Ce mammifère à sang chaud appartient à l’ordre des Cétacés. Il respire l’air grâce à ses poumons. Onze mois après l’accouplement, la baleine donne naissance à un petit qu’elle allaite. Avant de plonger, la baleine à bosse arque fortement son dos, formant ainsi une grosse bosse à la surface : son nom commun vient de là.
Dans le calendrier qui rythme la culture mélanésienne, la migration des baleines est liée au cycle de l'igname. En effet, l'arrivée des baleines près des côtes en juillet annonce qu'il faut préparer la terre pour les semences. Comme chaque année en hiver austral donc, les baleines à bosse sont de retour dans les eaux de Nouvelle-Calédonie : elles viennent s’y accoupler et mettre bas jusqu’en septembre. Les eaux du Grand Lagon Sud sont une zone privilégiée pour leur observation et l’activité touristique d’observation des baleines, ou «whale watching» se développe afin d’encadrer cette pratique dans le respect des animaux. Chaque année, les professionnels du tourisme nautique amènent plus de 7 000 personnes admirer les baleines. La province Sud encadre réglementairement la pratique, soutient et forme les professionnels.
Quand et comment observer les baleines à bosse en Nouvelle-Calédonie ?
De juillet à septembre, les baleines à bosse sont présentes tout autour de la Grande Terre, ainsi qu’à l’île des Pins et aux îles Loyauté. C’est dans le Grand Sud, au large de la baie de Prony que vous aurez le plus de chances de les observer. Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour découvrir les baleines à bosse :
En bateau dans le Grand Sud : participer à une journée de sensibilisation et observation à bord d’un bateau à moteur ou semi-rigide d’un voilier ou catamaran, depuis l’observatoire du Cap N’Dua, lors d’un week-end catamaran aux 5 îles ou d’une visite de l’îlot Casy ou de l’Île Ouen. Les départs se font depuis le Port Moselle à Nouméa ou de la Baie de Prony. La sortie s’effectue au milieu de splendides paysages, le long des côtes du Grand Sud. Si vous n’avez pas le pied marin, rendez-vous au Cap N’Dua, dans le Grand Sud : un centre d’observation y est installé au niveau du phare. Prévoyez d’y passer un long moment ! Enfin, avec un peu de chance, on peut parfois croiser les baleines tout proches de Nouméa, lorsqu’on part tôt le matin pour une sortie pêche ou plongée. Notez qu’il n’y a bien sûr aucune garantie de voir des cétacés le jour de votre sortie. Aussi, la plupart des prestataires nautiques proposent de reporter la sortie (en semaine) si les mammifères n’ont pas montré le bout de leur nageoire.
La Maison du Lagon (Chalet n°5 à Port Moselle), syndicat officiel reconnu par les prestataires nautiques de Nouméa, saura vous conseiller selon vos besoins et vous indiquer les bateaux ayant des disponibilités à vos dates. Ils connaissent 100% des prestataires et s’assurent qu’ils respectent les règles de sécurité et le code de l’environnement.
Le dugong en Nouvelle-Calédonie
Présentation du dugong :
Le dugong, plus connu sous le nom de vache marine en raison de la morphologie de sa bouche et de son régime alimentaire est une espèce en voie de disparition dont la Nouvelle-Calédonie abrite tout de même la 3e plus grande population mondiale.
Avec un seul petit tous les quatre ou cinq ans, le dugong est menacé par la pollution avec l'urbanisation des côtes et les hélices de bateau. Il est même parfois aussi chassé pour sa viande!
L' Australie et la Nouvelle-Calédonie sont considérées comme les deux seules régions du monde qui peuvent donner une chance de survie à ce sirénien, l'un des derniers représentants de sa famille puisque plusieurs espèces ont déjà disparu...
Où et quand observer les dugongs ?
Les dugongs fréquentent toute l’année les eaux de la côte Ouest et de la côte Nord-Est, aux alentours de Nouméa, Bourail, Koumac, Poum et Pouébo. On peut les voir dans les zones peu profondes, à proximité des côtes, des passes et des îlots. Vous pourrez facilement les observer depuis les airs avec les prestataires présents autour de Bourail : en ULM avec Air Paradise Poé ou Cap ULM ou en paramoteur avec Vertical Lagon.
Si vous avez la chance d’en voir lors d’une plongée ou d’une sortie bateau, évitez de les approcher pour ne pas les effrayer.
Les tortues en Nouvelle-Calédonie
Présentation des tortues marines :
Les tortues marines sont des fossiles vivants qui existaient déjà il y a 250 millions d'années. Elles sont apparues avant les mammifères et les oiseaux et font partie de la classe des reptiles. Selon les espèces, une tortue vit en moyenne 60 à 80 ans.
Vous pourrez croiser dans le lagon 4 espèces de tortues :
- la tortue franche ou verte ;
- la tortue « grosse tête » ou caouanne ;
- la tortue « bonne écaille » ;
et la tortue « luth ».
Où et quand observer les tortues marines en Nouvelle-Calédonie ?
Tous les ans, sur la plage de la Roche percée, à Bourail, devient le deuxième plus important secteur de ponte des tortues grosses têtes dans le Pacifique Sud. Pendant la période de décembre à janvier, 3 à 4 tortues viennent pondre chaque nuit. Les tortues font environ 100 œufs pour chaque ponte, sachant qu’un œuf sur 1000 deviendra une tortue adulte. Ces animaux marins sont une espèce menacée d’extinction, en raison du braconnage pour leur chair et leur sacrifice à l’occasion de certaines cérémonies coutumières, de la chasse des prédateurs ou encore de la pêche accidentelle. De nombreux organismes et associations se réunissent pour mettre en place une notion de respect, de prévention et une réglementation stricte. Afin de pouvoir permettre au public d’observer les tortues, la Province Sud et l’Aquarium des Lagons en collaboration avec l’association Bwärä Tortues Marines ont expérimenté en 2016 un projet de visites encadrées sur la plage de la Roche Percée. Un petit groupe de personnes était autorisé de venir observer la ponte puis les émergences de bébé. Tout cela encadré et sous la surveillance de professionnels et de bénévoles. Les données recueillies durant cette période n’ont pas montré d’impacts négatifs. Le projet a donc été reconduit d’année en année.
Tout d’abord garez en tête qu’il n’y a aucune certitude que vous pourrez observer une ponte ou une émergence lors de la visite. Ces dames tortues peuvent se montrer timides certaines nuits. Les conditions météo, les bruits environnants… de nombreux facteurs entrent en ligne de compte.
Pour observer une ponte, après avoir réservé votre ticket en ligne sur le site « etickets.nc » ou auprès de la maison de Deva ou de l’Office du Tourisme de Bourail, rendez-vous à 20h sur le parking de la Roche Percée avec les bénévoles. Pour une émergence, il faudra se lever tôt et être présent aux environs de 5h du matin.
Le nautile en Nouvelle-Calédonie
Présentation du nautile :
Cousin du calamar, le nautile peut être trouvé uniquement dans la région Indo-Pacifique. Il est le seul céphalopode à posséder une coquille, tel un escargot : plutôt fauve, zébrée, large comme une noix de coco, avec quatre-vingt-dix tentacules qui dépassent.
Véritable fossile vivant inchangé depuis 360 millions d'années, le Nautilus macromphalus, céphalopode endémique à la Nouvelle-Calédonie, n'est pas rare. Mais sa distribution dans la zone des 150 à 600 m l'isole la plupart du temps du domaine d'investigation des plongeurs.
Où et quand observer des nautiles en Nouvelle-Calédonie ?
Pour des raisons encore inexpliquées, il remonte parfois jusqu'en surface, la nuit, et plus particulièrement pendant la saison fraîche de l'hiver austral. Vous pourrez alors le suivre sans difficulté car il se déplace lentement " à reculons ".
Si plonger la nuit vous effraie, vous pourrez l’observer à l’aquarium de Nouméa toute l’année.
Le tricot rayé en Nouvelle-Calédonie
Présentation du tricot rayé :
Une douzaine d'espèces de serpents marins sont dans les eaux de Nouvelle-Calédonie, mais le tricot rayé bleu et le rayé jaune sont les espèces les plus répandues. Ils vivent sur les îlots, lovés sous des rochers, au centre des branches de pourpiers, et viennent sur terre pour digérer, se reproduire, ou pondre. Une femelle pond en moyenne trois œufs. Les tricots rayés peuvent vivre entre 5 et 15 ans.
Leur venin est beaucoup plus puissant que celui du cobra ! Ils ont pourtant bonne réputation, car, de nature craintive, le tricot rayé n'est pas agressif et il n'attaque jamais l'homme dans des circonstances normales, si bien que l'on voit souvent les enfants jouer avec lui sur les plages.
Où et quand observer un tricot rayé?
Toute l’année, sur les ilots principalement et dans l’eau de manière générale. Si malgré toute votre bonne volonté, vous n’avez pas eu la chance d’en apercevoir un, allez faire un tour au Phare Amédée, il y en a partout !
Les requins en Nouvelle-Calédonie
Présentation des requins :
L’emploi du terme « requin » masque en réalité une grande diversité de spécimens en Nouvelle-Calédonie. Les biologistes auraient en effet recensé 49 espèces de requins, dont beaucoup ne représentent aucun danger pour l’homme si on se contente de ne pas les importuner. C’est le cas de la plupart des requins que l’on observe généralement lors d’une sortie en snorkeling (palmes-masque-tuba) ou en plongée sous-marine, notamment les :
- requins pointes noires
- requins pointes blanches
- requins dormeurs
- requins citron
- requins gris de récif
Les plus grands spécimens comme le requin mako, le requin tigre, le requin marteau et le grand requin blanc se trouvent plus au large, de l’autre côté de la barrière de corail, et ne font que rarement des incursions à l’intérieur du lagon.
Où et quand observer un requin en Nouvelle-Calédonie ?
Vous pourrez observer des requins toute l’année et un peu partout en Calédonie mais deux spots sont particulièrement connus à Poé: la Faille aux requins où vous pourrez observer des raies-guitares ou le Grand Coude de Kélé pour les bancs de requins gris, des requins mais aussi raies pastenagues.
Pour une plongée sympa et en toute sécurité sur ces sites, vous pouvez contacter Bourail Aqua Diving.
Comme vous le voyez, le lagon calédonien regorge de merveilles sous-marines, de coraux, de dauphins et autres raies mantas ou pastenagues. Cet espace magnifique n’attend plus que vous pour jouer à cache-cache avec les poissons !