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L'EAU À JAKARTA - Risques pour la santé

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©Mathilde D.
Écrit par Claire Quillet
Publié le 26 novembre 2018, mis à jour le 8 novembre 2019

La liste des maladies liées à l'eau est sans fin. On y trouve en tête la diarrhée commune, mais aussi des maladies plus graves comme le choléra, la typhoïde et la dysenterie causés par la consommation d’eau contenant des virus infectieux ou des bactéries qui proviennent souvent des excréments des humains ou des animaux. L’utilisation pour la toilette d’eau souillée peut également provoquer des infections de la peau et des yeux.

Ces maladies peuvent se propager dans tous les pays, y compris en France. Dans le monde entier, la diarrhée est la deuxième cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans. En Indonésie, entre 15 et 22 enfants de moins de 5 ans décèdent chaque heure dans le pays en raison de cette maladie liée à l'eau.

En effet, la qualité de l'environnement comme indiqué dans notre premier article augmente les risques de décès pour la population car la grande majorité des sources potentielles d'eau (puits, canalisation, rivière, pluie) n'est pas potable.

Quels sont les risques réels ?

Telle que définie par l'OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, la dysenterie est un terme général qui regroupe différents troubles gastro-intestinaux : la dysenterie bacillaire, également connue sous le nom de shigellose, et la dysenterie amibienne, que l’on appelle aussi amebiose. La typhoïde quant à elle est une infection causée par la bactérie Salmonella. Toutes ces maladies se propagent entre les individus par contact avec les matières fécales d'une personne infectée.

La bactérie la plus connue est la E.Coli que l’on retrouve dans les déchets humains qui contaminent ensuite les sources d'eau. La bactérie se transmet ensuite facilement par les doigts, l'eau et les aliments.

Certaines maladies sont virales telles que l'hépatite A, qui est transmise principalement par voie fécale-orale c'est-à-dire lorsqu'une personne non infectée ingère de la nourriture ou de l'eau qui a été contaminée par les matières fécales d'une personne infectée. La contamination se fait facilement au sein d’un même foyer si une personne infectée prépare des aliments avec des mains non lavées pour toute la famille.

La dysenterie virale, parfois appelée diarrhée du voyageur ou dysenterie liée à l'intoxication alimentaire, est très fréquente partout dans le monde.

Il n'y a pas de données sur l'incidence de la diarrhée chez les expatriés à Jakarta mais nous avons certainement tous eu au moins une fois une mauvaise expérience. Tout dépend du niveau de bactéries dans le corps et de notre système immunitaire. Par conséquent, le risque est minime tant que nous gardons le niveau de bactéries bas mais pas à zéro contrairement à ce qu’on pourrait penser !

©Mathilde D.

Qu'en est-il des effets du fluor, de l'arsenic ou des métaux lourds contenus dans l'eau ?

Le fluor est un minéral qui se trouve dans les masses d'eau naturelles partout dans le monde ; tout comme le fer et le calcium, il se dissout dans les eaux souterraines d’où est tirée notre eau potable. Bien qu'une certaine quantité de fluor puisse aider à la lutte contre les caries, un apport excessif risque en revanche de causer différentes maladies, à commencer par une fluorose dentaire.

En tant que partie naturelle de la terre, l'arsenic peut être trouvé tout autour de nous et il peut être diffusé dans tout notre environnement par l'air, la terre et l'eau - y compris notre eau potable. En effet, l'eau peut être porteuse d’arsenic lorsqu’elle entre en contact avec les roches et le sol, mais la contamination par l'arsenic peut également être provoquée par la pollution industrielle et agricole.

Ces deux éléments que sont le fluor et l’arsenic sont reconnus mondialement comme les contaminants inorganiques les plus graves pour l'eau. Ils ont des effets sur la santé sur le long terme. Paradoxalement, on connaît encore très peu les effets suite à l'exposition combinée à ces deux substances toxiques. Les taux d'arsenic et de fluor contenus dans les eaux souterraines de Jakarta et publiés dans la revue kalautan teknis de septembre 2015 se situent en-dessous des concentrations admissibles recommandées par l'OMS.

Un grand nombre de maladies dues à l'eau dans les pays en voie de développement pourrait être évité grâce à des installations d'assainissement adéquates, à des approvisionnements en eau potable et à des pratiques d'hygiène améliorées. Le simple geste de se laver les mains avec du savon et de l'eau propre peut sauver des vies. 

Nous présenterons d'autres solutions dans notre article de la semaine prochaine.

En attendant, restez en bonne santé!

Claire Quillet
Publié le 3 octobre 2017, mis à jour le 8 novembre 2019

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