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Mongolie: pays de nomades et de promenades

Mongolie - White lake nomades, tourismeMongolie - White lake nomades, tourisme
White lake en Mongolie
Écrit par Olivia Bugault
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 11 janvier 2018

1.500.000 km2 pour seulement 3 millions d'habitants... C'est peu dire qu’il y a de l'espace ici, en Mongolie. En comparaison, la France métropolitaine avec 3 fois moins de territoire est 50 fois plus densément peuplée. 

En plus du peu de monde qui peuple cette terre, il faut rajouter un exode rural récemment amplifié : désormais Oulan Bator, la capitale, concentre presque 50% de la population. Imaginez alors les immenses espaces vides que sont l'Ouest montagneux, le Sud désertique, le Nord et ses lacs... Parsemés de quelques villes, y vivent surtout des nomades et semi-nomades qui y installent leurs yourtes et s'occupent de leurs troupeaux à cheval ou en moto. 

Sans grand intérêt, Oulan Bator ne sert qu'à atterrir pour au plus vite partir parcourir le pays. Tout au long de votre trajet sur cette terre inconnue striée de sentiers cahoteux non goudronnés (sur 47,000 km2 de routes, seuls 3,000 sont bitumés), yourtes, troupeaux en liberté et bergers défilent inlassablement. Aucun panneaux d’indications ici, ni autoroute d’ailleurs, tout au plus un troupeau de vaches au milieu d'un sentier de terre.

 

Yaks lac Khovsgol Mongolie
Des yaks en liberté autour du lac Khovsgol

 

 

Et pour découvrir la Mongolie, un chauffeur est primordial. Expérimenté et l'œil aiguisé, il se repère au paysage là où, hébété, un touriste se serait déjà perdu depuis plusieurs heures : là, des montagnes, ici, un ruisseau et là-bas des bâtisses en bois... Mais plus qu’un chauffeur, c'est un tour organisé que choisisse les voyageurs, même les plus affûtés, à l'exception de quelques grands aventuriers. Parce que les transports routiers nationaux sont extrêmement limités, les distances conséquentes et l'anglais pratiquement pas parlé : partir en solitaire rime avec galère. 

Alors, un tour ce fut. Mais ce ne fut pas suffisant. Où aller en Mongolie ? Il y a tant à voir. Si le lieu le plus touristique est incontestablement le désert de Gobi, j’ai choisi de m’embarquer pour 10 jours dans le Nord. Le Nord avec ses immenses plaines, ses paysages montagneux, ses fleuves et ruisseaux, ses cabanes en rondins, troupeaux de yaks, chevaux, chèvres, moutons et vaches et toujours, des yourtes innombrables posées partout et n’importe où.

Nord de la Mongolie: loin des villes, découverte d'un monde tranquille 

Mongolie Yourtes Kharakorum
Camp de yourtes à Kharakorum

 

Sachez que des tours, il y en a pléthore et qu'il est plus économique d'attendre d'être en Mongolie pour le choisir. Et pas d'inquiétude, vite mis sur pied, vous pouvez partir du jour au lendemain. 

Si vous choisissez le Nord, le nombre de jours peut varier mais les lieux sont des incontournables. J'ai voyagé 9 jours. Le temps de parcourir 2,000 km mais aussi de chômer un peu près d'un feu, d'un lac ou d'une montagne. Certains diront : «le temps de s'ennuyer» mais ils auraient torts, torts d'assimiler le silence et l'immensité dégagée de la Mongolie à la monotonie.

Vos yeux ne seront pas surmenés par un excès de couleurs et de monuments... Non, les Mongoles ne sont pas grandioses, ils sont simples et eux-mêmes dans un pays où le tourisme n'a pas encore changé les mentalités. Apaisante, la Mongolie, c'est un espace de jeu et d'évasion incomparable pour les randonneurs, les «gambadeurs» qui aiment la marche à pieds, les grimpettes et les retraites. Régénérant pour moi ainsi que pour nombre de touristes dithyrambiques avec lesquels j'ai échangé, une petite quantité cependant n'y trouve pas leur compte (typiquement, une voyageuse de mon groupe, n'en tenant plus, a demandé à écourter son voyage et donc, celui de tous). Heureusement pour ceux-là, les tours organisés ont cela de rassurant que la vodka ou la bière coulent souvent en soirée, au même débit que les histoires racontées tour à tour. 

2000 kilomètres en 9 jours: le programme du tour

 

Légende : White lake 

Petit résumé de 9 jours de pérégrinations.

  • Jour 1 : direction Karakorum, ancienne capitale lors de l'époque glorieuse de l'Empire mongol. S'il n'en reste que des murs reconstruits à l’identique et, à l'intérieur, un monastère qui y fut bâti plus tard, c'est un lieu de passage touristique très prisé. 

 

  • Jour 2 : les sources chaudes. Tous les soirs, nous rejoignions des camps de yourtes sommaires et suffisants, sans douches et avec des toilettes se résumant à un trou dans le sol. Aux sources chaudes cependant, ce fut différent. Ici, en plus de douches et de toilettes modernes, des petits bassins d’eau chaude extérieurs, carrelés et aménagés dans un style naturel  accueillent les touristes autant mongoles qu'étrangers qui viennent s'y prélasser pendant des heures. 

 

  • Jour 3 & 4 : le White Lake. Blanc car il est gelé 8 à 9 mois par an. Dormant dans une vallée entourée de montagnes et d'un volcan éteint, c'est un lieu paisible où les activités sont rares. 

 

  • Jour 5 : escale à Moron en chemin pour le lac Khovsgol. Moron, avec ses 36 000 habitants, est la capitale de la province de Khovsgol dans le Nord de la Mongolie. 

 

  • Jour 6 & 7 : le lac Khovsgol. Immense : 136 km de long et 36 km de large. Il s’agit du lac le plus pur d'Asie après le lac Baïkal ; son eau est froide et cristalline.  Peu de gens s’y baignent d'autant plus que la plupart des mongoles ne savent pas nager. Randonnée, vélo, cheval ou bateau sont les principales activités proposées ici. 

 

  • Jour 8 & 9 : arrêt pour la nuit au milieu de nul part. Découverte d'un cratère de taille modeste puis, après une dernière nuit en yourte, en route pour 500 km goudronnés qui marquent la fin du voyage et le retour à Oulan-Bator.

 

Olivia Bugault
Publié le 11 janvier 2018, mis à jour le 11 janvier 2018

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