Marie-Aline Hauville, décoratrice d’intérieur : MAnotherLife s'appuie sur l'existant

LePetitJournal.com : Marie-Aline Hauville, qu’est-ce qui vous a poussée à changer de parcours professionnel en passant d’ingénieur à décoratrice d’intérieur ?

Le fil rouge de mon parcours, en fait, c’est que je suis expatriée et que je l’ai été plusieurs fois. C’est en tout cas l’une des raisons qui m’ont poussée à multiplier les reconversions. Pour ce qui est de ma formation en décoration d’intérieur, elle a d’abord été motivée par un projet personnel de rénovation de maison en 2022.

Mes compétences d’ingénieur - je suis initialement ingénieur, chimie et matériaux - me permettaient en effet de gérer l’ordonnancement des travaux et de maîtriser les contraintes de structures, mais j’ai éprouvé le besoin de comprendre et de formaliser les principes d’agencement et de décoration.

 

 

Comme beaucoup de familles, nous avions toujours aménagé nos espaces de vie « au feeling », avec plus ou moins de réussite… Même si beaucoup de gens ont un sens inné de l’aménagement et de la décoration, il y a des choses qui s’apprennent, c’est un vrai métier ! J’associe maintenant à cette compétence de décoratrice, mes qualités d’écoute liées à ma formation d’orthophoniste, et mes capacités d’analyse et d’organisation héritées de mon profil d’ingénieur.

 

On peut donc dire que ce sont donc vos expatriations successives qui vous ont amenée à créer MAnotherLife…

Je crois que, dans un premier temps, le fait de vivre à l’étranger a exacerbé mon goût des beaux objets, de l’usage des couleurs, de l’esthétique… Pouvoir mélanger les influences de différentes cultures avec celles de mon propre pays est une grande source d’inspiration, et le plaisir que j’ai trouvé à faire cohabiter à chaque nouvelle installation nos souvenirs d’expatriations avec nos meubles et objets préférés, m’a clairement incité à développer une activité professionnelle dans le domaine de la décoration.

 

D’autre part, j’ai réalisé en expatriation qu’une grande partie de notre temps et de notre énergie est utilisée à découvrir notre environnement et à nous y adapter. C’est une période qui peut être source d’une certaine vulnérabilité, pendant laquelle avoir un intérieur qui nous ressemble et dans lequel on retrouve nos repères, est primordial. 

De plus, le conjoint « suiveur » à l’expatriation peut être amené à passer beaucoup de temps à la maison ; il est donc important que l’intérieur soit une « zone de confort ». C’est ce constat qui m’a amenée au lancement de MAnotherLife, avec la perspective d’accompagner des expatriés dans l’aménagement de leur intérieur comme un lieu où ils peuvent se ressourcer.

 

Quel est le concept de MAnotherLife ? Vous vous appuyez sur l’existant, qu’est-ce que cela signifie ?

L’existant c’est tout simplement ce que les clients possèdent déjà ! La démarche de MAnotherLife commence par une phase d’inventaire et de diagnostic de ce que les clients souhaitent conserver comme meubles, objets, souvenirs, ainsi que ce qu’ils préfèrent éliminer, et qu’il faudra donc si possible réemployer autrement ou recycler.

Ensuite, le client est accompagné dans la définition de ses besoins, en fonction de ses habitudes de vie, mais aussi des contraintes de son logement. Le principe de MAnotherLife n’est pas du tout de plaquer chez un client la décoration d’un magazine, ni celle de la belle-sœur, ni celle d’une grande chaîne de magasins, il ne s’agit pas de lui proposer un intérieur tout neuf, impersonnel, certes esthétique et rangé, mais qui ne lui correspondrait probablement pas… 

 

Au contraire, il s’agit d’accompagner chaque client dans l’élaboration d’un projet personnalisé, et c’est cette phase initiale d’analyse qui me permet de construire un cahier des charges précis (ça, c’est mon côté ingénieur), en tenant compte des contraintes techniques et budgétaires, mais aussi de la dimension humaine et émotionnelle que représente l’aménagement d’un intérieur (ça, c’est l’intuition et l’écoute).

Ce cahier des charges est le point de départ pour mettre en œuvre ensuite chez chaque client des solutions pertinentes en termes d'écoresponsabilité et de qualité. Un projet peut comporter plusieurs axes, par exemple l’ajout d’éléments de décoration (peintures, couleurs, textiles, etc.), l’ajout de meubles et/ou d’objets - en restant dans une dimension durable avec des meubles qui pourront être réutilisés autrement, démontés et remontés ailleurs - mais aussi un nouvel agencement, un nouvel emploi de certains meubles ou objets, etc.

 

 

À quelles problématiques vos clients peuvent-ils être confrontés ? 

Les problématiques que rencontrent mes clients concernant leur intérieur sont très diverses et très personnelles. 

 

Mais les clients expatriés, particulièrement, ont des problématiques liées soit au manque de temps (ils doivent s’installer rapidement), soit au manque d’énergie et de motivation (après plusieurs déménagements, c’est normal), soit au manque total d’inspiration ! 

Par exemple, il peut arriver qu’ils n’aient pas pu choisir leur logement et se sentent démunis face à certaines contraintes : espace trop petit/trop grand, absence de lumière, circulation peu pratique, etc. D’autres peuvent faire face également à l’accumulation de nombreux souvenirs, d’inspirations très diverses, et ne savent plus comment créer une harmonie dans leur intérieur. Il y a plein d’exemples en fait… et dans toutes ces situations, les clients peuvent avoir besoin d’être accompagnés.

 

Comment trouvez-vous des éléments de décoration spécifiques pour vos clients, avez-vous construit un réseau qui vous est propre ?

Pour mettre en œuvre la décoration que je propose à mes clients et compléter ce qu’ils ont déjà, je développe des réseaux de fournisseurs spécialisés en mobilier, objets, linge de maison… mais aussi matériaux et peintures pour des travaux.

 

Dans ces réseaux, je donne la préférence à des acteurs de l’économie circulaire, des fournisseurs écoresponsables et locaux. Mais ce ne sont pas des critères absolus… J’aime bien chiner, découvrir des trésors, ou dénicher des pépites, mais cela prend beaucoup de temps et ne donne pas toujours de résultat…

J’utilise donc aussi les grandes enseignes et l’approvisionnement via internet. L’objectif de MAnotherLife reste de construire une solution pertinente, qui réponde aux attentes, aux besoins et au budget du client.

 

 

Quelles sont les offres que vous proposez et comment se déroule la première rencontre avec un client ?

MAnotherLife propose deux types d'offres.

J’organise d’une part des ateliers coopératifs, en petits groupes, au cours desquels je présente les principes d’une décoration réussie et j’invite les participants à préparer et exposer leurs questions d’aménagement et de décoration. Les échanges permettent aux clients de trouver des solutions qu’ils pourront mettre en œuvre par eux-mêmes, mais aussi de comprendre sur quelles problématiques ils peuvent être accompagnés par MAnotherLife.

Pour les clients qui souhaitent une prestation personnalisée, je propose des « séances conseil » d’une durée de 2h environ par espace de vie. Pour aller encore plus loin, l’élaboration de cahiers des charges pour des projets plus spécifiques et de plus grande ampleur se décide sur devis après une rencontre et une analyse approfondie des besoins du client.

 

Comment se passe une consultation en ligne ?

La plupart des projets peuvent s’initier en ligne, à l’aide de photos, de plans, et d’échanges téléphoniques et vidéos.

 

Pour lui faire part de vos problématiques d’aménagement et de décoration, vous pouvez contacter Marie-Aline Hauville, MAnotherLife : 

Par mail : contact@manotherlife.com
Instagram : @manotherlife (pour accéder directement à la page, cliquez ici).
LinkedIn : @marie-aline-hauville-manotherlife (pour accéder directement à la page, cliquez ici).

 

 

 

 

 

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