A quelques semaines de Noël, commence la période de l'Avent. Lepetitjournal.com/Valence vous propose de découvrir chaque jour une histoire, une anecdote, un rituel insolite d’un pays du globe, et vous aider ainsi à patienter jusqu’à Noël.
Du Caganer en Espagne, aux créatures mystiques des pays du nord, des décorations de Noël insolites aux pratiques décalées des pays d’Amérique latine, vous serez, le 24 décembre, fin prêt à vivre n’importe quelle pratique biscornue de cette période enchanteresse.
La bûche de Noël est depuis longtemps l’élément indissociable du repas de célébration de la fête de la Nativité, au même titre que la dinde, le foie gras et les huitres. Cette bûche est entrée dans les foyers français il y a de cela bien des années, mais sous une toute autre forme.
La légende
L'origine est liée au solstice d'hiver au temps du Moyen Âge. Vers le XIIIème siècle on brûlait dans la cheminée une énorme bûche, pour faire face à la nuit la plus longue de l’année.
Traditionnellement, la bûche était choisie en bois d’arbres fruitiers comme le pommier, le cerisier, le noyer, d’olivier, ou encore de chêne. Ces bois étant parfaits pour créer de hautes étincelles à l’allumage, ce qui prédisait de bonnes récoltes, peu de sécheresse ou d’inondations pour l’année suivante.
Autre prémonition, avant d’être brûlée, la bûche était arrosée de vin cuit, d'huile ou de miel selon les régions, en signe d’offrande. Pendant sa combustion, elle était à nouveau arrosée de vin et de sel, pour conjurer les mauvais sorts.
La bûche devait se consumer très lentement, parfois même jusqu’à l’Épiphanie. Ses cendres servaient à protéger des accidents, notamment ceux causés par la foudre.
La version moderne
Au XIXème siècle, lorsque les cheminées ont cédé leur place à des systèmes de chauffage plus modernes, les bûches étaient décorées de mousses dans le but de préserver la tradition, et trônaient au centre des tables, en guise de décoration de Noël pendant la veillée et les repas.
Ce n’est que dans la deuxième partie du XIXème siècle, vers les années 1870, que l’a bûche telle que nous la connaissons aujourd’hui a fait son apparition. Comme sa consœur faite de bois, la bûche pâtissière ou glacée des temps modernes, réunit les familles pour un moment de partage et de convivialité.
De nombreux pâtissiers se disputent sa paternité, mais c’est à Quillet, l’inventeur de la crème au beurre, qu’on utilise traditionnellement pour décorer la bûche de Noël, qu’elle revient.
Enfin, si on ne verse pas de vin sur la bûche pour éloigner le mauvais œil, on peut néanmoins rajouter un sirop relevé de rhum ou de kirsch sur sa génoise. Uniquement dans le but de s’accorder au mieux à la tradition.
L'EXPAT GUIDE