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La face cachée du 11 novembre 1918

11 Novembre 1918 Armistice11 Novembre 1918 Armistice
Écrit par Nathalie Canet
Publié le 11 novembre 2019, mis à jour le 16 novembre 2019

Il y a 101 ans, le 11/11/1918 à 11h, sonnaient dans toute la France des volées de cloches et de sonneries de clairons, signe de la fin de la première guerre mondiale.

Au même moment débutait la Révolution Allemande. 

Revenons quelques jours plus tôt, dans une clairière de la forêt de Compiègne.

Un train mène les représentants allemands vers un lieu de rencontre jusque-là tenu secret, situé au beau milieu de la forêt de Compiègne. Deux trains se font face, le train du maréchal Foch et le train aménagé pour la délégation allemande.

 

3 jours de calvaire pour les allemands

Le 8 novembre à 10h, le maréchal Foch reçoit les agents diplomatiques allemands. L’ambiance est glaciale. La délégation allemande demande l’armistice.

Un texte est alors distribué aux parlementaires allemands avec un délai de 3 jours pour réfléchir. Les occasions de négocier sont quasiment nulles. Foch est intraitable. Ils doivent rapidement se plier aux conditions humiliantes du texte qui leur a été soumis, sous pression de la menace révolutionnaire qui plane en Allemagne.

 

Le 9 novembre marque la chute de l’empire allemand. Le prince de Bade abdique et les socialistes proclament la république et forment un gouvernement.

 

Le 11 novembre, à 5h15 du matin, après 3 heures de négociation, l’armistice est signé. A 11h, le cessez-le-feu est officiel pour une durée de 36 jours, qui sera renouvelée trois fois jusqu’à la signature du traité de Versailles, le 28 juin 1919.

Les clauses de ce traité, très critiquées en Allemagne, seront une des causes de la seconde guerre mondiale.

 

Derrière le soulagement, la crainte

Dans les capitales européennes, c’est le soulagement. Paris et Berlin sont au même diapason. Victoire pour les uns, fin des souffrances pour les autres, les deux patries célèbrent l’événement à l’unisson, avec la même intensité qu’à Londres ou à New York.

Cependant, le soir du Georges Clemenceau confie avec clairvoyance : « Nous avons gagné la guerre et non sans peine. Maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera peut-être encore plus difficile »

 

Le Wagon de l’Armistice 1918 brûlé par les SS

Il est toujours possible de visiter le lieu de signature de l’armistice de 1918 dans la forêt de Compiègne et de grimper dans un wagon semblable en tout point à celui de l’époque, mais il s’agit d’une réplique. 

Le vrai wagon a été récupéré par Hitler lors de la seconde guerre mondiale. Obsédé par l’idée de laver l’affront de 1918, il y a fait signer le traité du 22 juin 1940 établissant les conditions de l’arrêt des combats et de l’occupation allemande.

Le wagon a ensuite été exposé quelques temps à Berlin, en signe de trophée, avant de partir en fumé, brûlé par les SS sur ordre du Führer en 1945.

 

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