Le Valencia CF continue son début de saison parfait. Contre Leganés, les Murciélagos n'ont pas livré leur meilleure prestation mais ont battu un rival plus retord que le score ne l'indique (3-0).
Des Ches perfectibles... mais implacables
Le score est un brin flatteur mais aucun Valencianiste ne s'en plaindra. Leganés n'est assurément pas un ogre de la Liga. Néanmoins, il n'est pas un adversaire à prendre à la légère. Asier Garitano est un entraîneur qui gagne à être connu et l'opposition avec Marcelino García Toral était attendue. Les Pepineros, toujours très justes tactiquement, ont voulu couper les relations Kondogbia-Parejo et Zaza-Rodrigo. Mais que faire face à la confiance absolue des Ches depuis le début de saison ? Réputé pour sa défense rigoureuse (à peine 5 buts encaissés en 10 matches), Leganés a cédé rapidement sur un coup franc dévié du capità Parejo (13').
Le VCF a ensuite un peu vécu sur cet avantage et le Lega s'est procuré plusieurs occasions. Seul à bout portant, Claudio Beauvue a même manqué un gol tout fait en première période. Bien meilleur en deuxième période, Valencia a attendu les vingt dernières minutes pour faire le break, non sans se faire quelques frayeurs auparavant, Javier Eraso profitant d'une glissade de Jeison Murillo pour se présenter face à Neto, sans réussite.
La force du Valencia CF version 2017-18, c'est sa faculté à appliquer des préceptes simples pour faire la différence. Au terme d'une action limpide initiée pas Parejo et Kondogbia, Andreas Pereira a déposé le ballon sur la tête de Rodrigo, transfiguré depuis l'arrivée de Marcelino sur les bords du Turia (81'). Entré en jeu à la place de Zaza, qui a eu la bonne surprise d'apprendre sa convocation avec l'Italie dans le vestiaire après le match, Santi Mina a provoqué et transformé un penalty pour conforter le succès blanquinegro.
Kondogbia tentaculaire
La plaque tournante du jeu che a une nouvelle fois été Geoffrey Kondogbia. A chaque match, l'influence du gaucher prend plus d'ampleur. On comprend pourquoi Marcelino a tant insisté pour l'arracher à l'Inter. On parle beaucoup de son association avec Dani Parejo, de retour dans le 11 après avoir purgé sa suspension pour 5 cartons jaunes accumulés. A juste titre : c'est certainement le double pivot le mieux rodé de Liga.
Mais il ne faut pas oublier la troisième pointe de ce qui est en réalité un triangle. Jeison Murillo porte le numéro 4 comme jadis Ricardo Arias et « El Ratón » Roberto Ayala et il est loin d'usurper cet honneur. Ce trident, cette colonne vertébrale est la grande force de Valencia cette saison, la rampe de lancement de la meilleure attaque de Liga. Ce trio sera la pierre angulaire des Blanquinegros au moment d'enchaîner le diptyque catalan : l'Espanyol le 19 décembre à Barcelone (16h15), le Barça le 26 novembre à Mestalla (20h45).
Marcelino en sourit !
Pour la première fois de son histoire, le Valencia CF enchaîne une 7e victoire consécutive en Liga. C'est tout simplement le meilleur début de saison du club. Pourtant, n'allez pas chercher une quelconque euphorie sur le visage de Marcelino. Bon allez, si un peu ! Une fois n'est pas coutume, le coach valencien ne s'est pas départi de son sourire et a répété à l'envi qu'il allait profiter de ces quelques jours de repos, trêve internationale oblige, pour savourer, tout en refusant de s'enflammer : « je vais juste profiter de cette victoire ce weekend et la semaine prochaine. Ensuite, il sera temps de penser à l'Espanyol puis au Barça. On y va pas à pas, en pensant à l'immédiat, à notre prochain adversaire. On va savourer d'avoir pris 27 points sur 33 possibles, d'avoir inscrit 30 buts, de la réussite de nos efforts, du travail des joueurs comme du staff et du spectacle proposé ». L'humilité et la satisfaction du travail accompli pour continuer de vivre ce rêve éveillé.
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