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Pangolin dans une valise : découverte d’un animal mort à l’aéroport de Valencia

Lors d’un contrôle de routine à l’aéroport de Valencia, les agents de la Guardia Civil ont fait une découverte surprenante : un pangolin africain retrouvé mort à l’intérieur d’une valise. Ce cas met en lumière l’ampleur du commerce illégal qui menace gravement cette espèce protégée.

un pangolin mort a valenciaun pangolin mort a valencia
Écrit par Lepetitjournal Valence
Publié le 23 septembre 2024, mis à jour le 23 septembre 2024

Chaque année, plus de 2,7 millions de pangolins sont capturés et vendus illégalement. L’aéroport de Valencia vient d’ajouter un nouvel épisode à ce trafic mondial, avec la découverte d’un pangolin dans les bagages d’un passager. En provenance de Guinée équatoriale, le propriétaire de la valise ne disposait d'aucune autorisation pour la possession ou le transport du mammifère. Une enquête est ouverte pour délit contre la faune protégée. 

 

Une découverte macabre à Valencia

C'est lors d’un banal contrôle de routine que tout a basculé à l’aéroport de Valencia. Le voyageur pensait probablement que son passage à la douane se ferait sans encombre. Mais quand ses bagages ont glissé sous l’œil attentif du scanner, l'image à l'écran a alerté les agents : une silhouette inhabituelle se dessinait parmi les vêtements. En quelques secondes, la machine révélait un secret macabre. Les douaniers y ont découvert un pangolin mort, dissimulé au milieu des effets personnels du passager. En provenance de Guinée équatoriale, celui-ci ne possédait aucun document justifiant la présence d’un tel animal dans ses bagages. Une plainte officielle a immédiatement été déposée au tribunal de Quart, où le cas sera examiné par la justice.

Cette saisie n'est malheureusement qu'un exemple parmi tant d'autres de la recrudescence du trafic de pangolins. Cet animal, considéré comme le mammifère le plus braconné au monde, est victime d’un commerce illégal en constante augmentation. En 2019, le fléau a atteint des proportions record : 128 tonnes d’écailles et de viande de pangolin ont été confisquées à travers le globe. Le Cameroun, la République centrafricaine, le Gabon ou encore le Congo sont au cœur de ce trafic. Une étude estime que plus de 2,7 millions de pangolins sont capturés chaque année, alimentant un marché noir aussi lucratif que destructeur.

pangolin
Photo : Adam Tusk (CC BY 2.0)

 

Un mammifère prisé pour ses écailles

Même si cela est peu médiatisé, le pangolin est l'une des principales victimes du trafic d’espèces sauvages à l’échelle mondiale. Ses écailles, constituées de kératine (la même substance que nos ongles), sont très prisées dans les médecines traditionnelles d’Asie et d’Afrique. Elles sont utilisées pour traiter divers maux. Asthme, arthrite, rhumatisme… Et sur le marché noir, elles valent de l’or : jusqu’à 700 euros le kilo.

Malgré son statut d’espèce vulnérable et en danger d’extinction, selon la Convention internationale CITES, le pangolin continue d’être braconné à un rythme effréné. Protégé par des lois internationales qui interdisent son commerce, sauf pour des recherches scientifiques, sous des conditions très encadrées, ce petit mammifère est pourtant pris dans un engrenage criminel qui menace sa survie à l'état sauvage.

 

Pangolins en danger : la guerre contre le marché noir 

Les organismes internationaux comme l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et la Convention CITES travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales pour protéger ces mammifères en danger. En Espagne, posséder des animaux protégés sans les permis requis est un délit sévèrement puni.

Mais les défis restent immenses. Le commerce illégal est alimenté par une demande constante pour des produits dérivés du pangolin, ainsi que par le manque de ressources dans certains pays pour combattre efficacement ce fléau. Si rien n’est fait pour renforcer les contrôles et dissuader les trafiquants, la prochaine fois qu’un pangolin sera découvert, il se pourrait bien que ce soit l’un des derniers spécimens à avoir été vu à l’état sauvage…

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