Le 25 janvier dernier avait lieu la Nuit des idées à l’Institut français de Valencia. Une soirée où « l’imagination a pris le pouvoir » comme l’indiqué le slogan de cet événement qui se déroulait simultanément dans 56 pays à travers le monde. Retour sur un joli succès pour lequel plus d’une centaine de personnes avaient fait le déplacement.
Le thème de cette année 2018, « L’imagination au pouvoir », ne laissait présager que le meilleur : quel héritage avons-nous reçu 50 ans après Mai 68 ? C’est à travers deux tables rondes que les participants ont tenté de répondre à cette question.
Tout d’abord, la table ronde philosophique d’Hélène Rufat, Yahia Belaskri et Bouziane Khodja intitulée « L’absurde et le pouvoir ». Le postulat était on ne peut plus clair : Le monde est pensé à travers les images qui façonnent profondément nos représentations des lieux et des autres peuples. Quelles sont donc les limites de cet imaginaire collectif et individuel ? N’y existe-t-il pas une réalité différente qui le rend amer et horrible ?
La seconde table ronde quant à elle était plus littéraire. Menée par Carole Zalberg et Hubert Haddad accompagnés une nouvelle fois par Bouziane Khodja, ces deux écrivains se sont penchés sur la question « Quand l’imagination interroge le pouvoir ». S’il n’y a pas de nation sans imagination, que faut-il comprendre avec la concept d’ « imagination » et de la même manière, que faut-il comprendre avec celui de politique ? Des questions simples et pourtant infinies dans leur sens qui ont ravies les participants de cette soirée.
Enfin, la soirée s’est poursuivie avec l’inauguration de l’exposition d’Antonio Camaró, « El hombre post-moderno: reflexiones desde la imaginación » (l’homme post-moderne : réflexions depuis l’imagination). L’artiste valencien juxtapose et superpose une série de couleurs dans une hiérarchie indéterminée. Sa proposition est claire : la couleur est en réalité guidée par un potentiel imaginaire. Sa façon à lui d’apporter sa touche de couleur à cette réflexion autour de l’héritage de Mai 68. Une exposition à découvrir au sein de l'Institut français jusqu'au 28 février.