Édition internationale

Clap de fin pour le botellón à Valencia ?

Début d’année, fin d’année, partiels qui finissent, week-ends… Nombreuses sont les occasions pour lesquelles les étudiants espagnols sortent dans la rue et se réunissent autour de ce qui s’appelle en Espagne un “botellón”. La mairie de Valencia élabore un plan rigoureux d'action et de répression pour enrayer ce phénomène.

des jeunes étudiants en train de trinquer avec des bouteilles de bière lors d'un botellon à valencia-findes jeunes étudiants en train de trinquer avec des bouteilles de bière lors d'un botellon à valencia-fin
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Écrit par Efflam Sionneau
Publié le 25 octobre 2023, mis à jour le 26 octobre 2023

 

Le “botellón” est le fait de se regrouper sur une place, dans la rue, sur la plage, ou dans un parc pour boire, écouter de la musique… C’est un mouvement qui s’est développé récemment (fin du 20e siècle, début du 21e) et qui revendique une réappropriation de l’espace public par la jeunesse ; ce qui a poussé de nombreux jeunes Espagnols dans les rues des grandes villes étudiantes. 

Ces événements suscitent des inquiétudes en matière de santé publique. Entre nuisances sonores nocturnes, consommation excessive d'alcool et accumulation de déchets laissés après ces fêtes improvisées, la situation préoccupe grandement les autorités locales.


La nouvelle mairie de Valencia veut une plus grande répression policière

Alors que la rentrée a amené de nouveau des milliers d’étudiants dans les rues de Valencia, notamment dans les quartiers proches des facultés, la maire María José Catalá a détaillé une stratégie musclée pour assurer l'ordre dans les quartiers étudiants : plus de 200 agents mobilisés pour balayer les rues et les places et une grue utilisée comme "mesure dissuasive" pour les véhicules mal garés ou encore la police déployée dans les quartiers universitaires pendant les nuits de fêtes universitaires avaient été annoncés. 

Dans la Communauté valencienne, les étudiants pris sur le fait peuvent se voir infliger des amendes allant jusqu'à 750 euros, tandis que les organisateurs d'éventuels rassemblements non autorisés s'exposent à des sanctions plus lourdes, y compris des peines de prison, même si rappelons-le, en Espagne, les premières condamnations de moins de deux ans ne sont généralement pas appliquées.

 

Le programme du Partido Popular pour Valencia et la Communauté valencienne


Malgré les mises en garde, une nuit d'émeutes étudiantes près de l'UPV

L’annonce n’aura cependant pas empêché certains botellones de déraper complètement, à l’instar de ce botellón dans la nuit du 20 au 21 septembre, où plus de 300 étudiants se sont attaqués à une résidence universitaire “rivale”. Les images tournées par les étudiants réfugiés derrière les vitres de leur résidence ont été très partagées et ont amené une condamnation des événements par l’Universitat Politècnica de València (UPV) à côté de laquelle s’est déroulée cette agression.

 

 

Certaines zones visées en priorité à Valencia

Dans le plan présenté, les autorités voulaient intensifier leurs efforts sur la Plaza Honduras, Ciutat Jardí et Blasco Ibáñez, ainsi que dans d'autres zones de loisirs ou de rassemblements de masse pour la consommation d'alcool, telles que la Marina, la Plaza de España, Ruzafa, Benimaclet - y compris l'ancienne décharge, en raison de sa proximité avec le quartier universitaire - et la Cruz Cubierta.

 

 

Selon des informations relayées par le journal Levante et issues de sources policières, la ville de Valencia entend maintenir et renforcer les mesures initiées sous l'égide de l'ancien conseiller à la protection des citoyens, Aarón Cano. Ces mesures incluent notamment l’installation de clôtures autour de certaines places, comme celle du Honduras, dans le but de préserver les parcs, la flore et les aménagements paysagers. De plus, des patrouilles devraient être positionnées de manière permanente dans des zones stratégiques telles que la place du Honduras ou le quartier de Benimaclet.

Des nouvelles missions qui sont difficiles à réaliser par la police locale, en raison d’un manque d’effectif ; le nombre de policiers n’étant pas assez important pour continuer à patrouiller toute la nuit. Les annonces de la mairie peinent à se concrétiser, même si l'arrivée de l'hiver et les températures plus basses devraient permettre une diminution naturelle des rassemblements nocturnes à l’extérieur.

 

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