L’avocate valencienne de 42 ans, Maria José Catalá, vient de remporter les élections municipales sous l'étendard du Partido Popular. Retour sur son parcours, ses débuts en politique et les défis qui l’attendent dans son objectif ambitieux de faire de Valencia “la deuxième ville d’Espagne” et “la capitale de la Méditerranée”.
Du droit à la politique : le parcours de María José Catalá
Née en 1981 à Valencia, Maria José Catalá a un parcours universitaire exemplaire avec un CV pour le moins rempli. Elle est titulaire d'une licence en droit, d'un doctorat en droit public de l'université CEU-Cardenal Herrera, d’un MBA en gestion d'entreprise tout en étant membre de l'ordre des avocats de Valence. Elle est d’ailleurs toujours familière des amphithéâtres puisqu’elle enseigne les sciences politiques à l'université CEU Cardenal Herrera et le droit constitutionnel à l'université internationale de Valence.
Elle entre en politique en 2007, âgée de 26 ans, et devient la mairesse de Torrente, la deuxième ville la plus peuplée de la province de Valencia. En 2012, le président de la Generalitat, Alberto Fabra, l'appelle à rejoindre le gouvernement de Valence et lui confie l'un des portefeuilles les plus importants : l'Éducation, la Culture et le Sport. En 2019, elle perd les élections municipales mais intègre le conseil municipal tout en étant députée au parlement de la Communauté valencienne.
Triomphe de la droite aux élections dans la Communauté valencienne.
Une politicienne expérimentée donc, qui a grimpé toutes les marches avant de briguer en 2023 la mairie de Valencia, et de remporter les élections avec plus de 145.000 votes soit 35,65% des suffrages.
Convaincre pour éviter “la politique de comptoir”
En dehors des mesures qu’elle veut mettre en place, Maria José Catalá prône “une politique de qualité, où il ne faut pas détruire mais au contraire respecter son adversaire”. Depuis sa victoire, elle s’est plusieurs fois félicitée d’avoir atteint son objectif, voulant avant tout que “ses enfant soient fiers de la manière” dont elle est arrivée au pouvoir, et prouver “qu’il n'est pas nécessaire de dénigrer qui que ce soit”. Dans cet objectif d’obtenir un jeu politique qualitatif, elle a pris le temps de théoriser sa vision et sa philosophie.
En 2017, Maria José Catalá a présenté une thèse de doctorat intitulée "La question de notre temps : politique et citoyenneté ", où elle propose une série de mesures pour remédier au "divorce" entre les électeurs et leurs représentants publics, en plaidant pour la transparence et la participation des citoyens à la vie publique.
Son discours est toutefois à nuancer quand on l’entend décrier violemment Pedro Sanchez et le socialisme, notamment dans son discours face aux autres leaders du Partido Popular.
Impôts, sécurité et aides sociales... Les plans de Catalá pour Valencia
Ses objectifs pour son début de mandat sont très clairs et s’axent autour de trois points : “la baisse des impôts, la sécurité et la propreté dans la ville”. Dans une rhétorique libérale de droite classique, Catalá et le PP prônent une baisse des impôts pour stimuler la croissance économique et l’emploi. Elle compte donc sur une baisse de l’impôt sur les revenus, la succession ainsi que la taxe foncière. À cela s’ajoute la formation de dizaine de nouveaux fonctionnaires de sécurité qui seront déployés dans les rues “dès que possible”.
En ce qui concerne les aides sociales, Catalá veut “les maintenir voire les accentuer”. Elle veut notamment mettre à l’agenda le plus tôt possible les aides envers les seniors, les SDF, ainsi que l’accès aux services publics. Reste à voir si ces promesses pourront être maintenues malgré les baisses de budget pour les pouvoirs publics qu’induisent les baisses drastiques d’impôts qu’elle veut mettre en place.
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