

Il y a deux ans, la nouvelle, c'était elle ! Aujourd'hui, c'est une Turinoise accomplie. A quelques jours d'un nouveau départ, avec un rien de nostalgie, Anne-Clotilde Chaboussant a accepté de livrer ses impressions, ses bonnes adresses et ses bons plans?
(photo Lpj)
LePetitJournal.com : Vous êtes arrivée à Turin il y a deux ans, en plein mois d'août : quelles ont été vos premières impressions ?
Anne-Clotilde Chaboussant : Nous sommes arrivés le 15 août, par une chaleur écrasante, dans le quartier très résidentiel de la Crocetta. Une grosse erreur : le quartier était entièrement vide, lugubre. Heureusement, dès le lendemain en emmenant mes filles à l'ultra-chic parc du Fante, je rencontrais une maman rescapée qui m'expliquait que toutes ses amies étaient parties soit à la montagne, soit sur la côte où elle-même se rendait le lendemain. Elle me donna ma première adresse de pédiatre, et ma première impression se confirmait : à Turin, inutile de chercher une adresse sur Internet comme à Paris : les pages jaunes se trouvent directement dans la tête des Turinois ? et pour ce qui m'intéressait, des Turinoises !
LPJ : L'intégration a-t-elle été rapide ?
A.-C. C : Après des batailles sans fin avec l'administration dans mon italien balbutiant, j'éprouvais un immense réconfort à être accueillie à bras ouvert par l'Association des Français lors du traditionnel café d'accueil, puis au fil des visites et randonnées. Là aussi, échanges de bonnes adresses, rencontres d'étudiantes faisant du baby-sitting, et surtout de bonnes amies.
LPJ : Ce qui est difficile de laisser derrière soi ?
A.-C. C : Mes amies justement?
LPJ : Quelques conseils pour les nouveaux arrivants?
A.-C. C : Un bon cours d'italien (les stages intensifs "Italiano per stranieri"organisés par l'université de Turin par exemple), et un maximum d'activités en milieu italien. Pour moi, les cours de gym et de danse organisés pendant les horaires d'école par Giorgia de l'association "Pas de chat". Quand on a des enfants en bas âge, si possible les mettre en école italienne, et les emmener jouer au parc, les mamans sont une mine d'informations qu'elles partagent volontiers ! Ensuite, le ski à deux pas?
LPJ : Vos coups de c?ur à Turin ?
A.-C. C : L'aperitivo, spécialement celui de l'Art Café (corso de Gasperi) pour ses bons vins. Avec une bonne copine, celui du Café San Carlo pour le décor et les garçons aux petits soins !
Les glaces de Vasa Vasa, le chocolat chaud en hiver chez Plattì, les pâtisseries (la "tropézienne"de chez Uova ? à essayer au moins une fois - et les "soupirs"de chez Sacco),
Les pizzas du Sfashion Café en terrasse en plein hiver avec les montagnes enneigées en arrière-plan avec une pensée pour nos amis parisiens sous la pluie?. Et tous les petits cafés où j'ai pu prendre mon cappuccino ? brioche ces deux dernières années !
Les promenades au parc de la Remembrance suivies du café ou déjeuner en terrasse au bar?
Et pour les petits week-ends, le lac d'Orta avec l'Hotel La Bussola.
Dîner avec des copains au Sicomoro dans le quadrilatère romain, et en amoureux au Vintage 1997. Un regret cependant : nous n'avons JAMAIS réussi à dîner chez Il Brandé via Massena, réputé le meilleur de la ville mais toujours archi-plein !
LPJ : Vos bonnes adresses ?
A.-C. C : Pour le shopping : Eataly pour les bonnes choses, le marché de la Crocetta, les balades en centre ville et à Gran Madre pour les fringues, (c'est fou ce qu'on dépense pendant un congé parental !).
Mes adresses de future et jeune maman : Faire dodo pour de très jolis vêtements de grossesse, Cristina Sartori pour habiller ses chers petits et pour la maman, le top du cadeau de naissance, la médaille au nom de vos enfants de chez Rosadelli.
LPJ : Ce à quoi vous ne vous êtes jamais habituée ?
A.-C. C : L'administration (8 mois d'attente pour avoir la résidence) et le système de santé avec ses fameuses "impegnative"pour lesquelles on est obligé de retourner voir le médecin traitant alors qu'on sort au choix de chez le pédiatre, gynécologue ou hôpital (et qu'on s'apprête à y retourner pour un examen!!)? mais comment font les mères qui bossent ? Et n'oublions pas une certaine nostalgie pour le pain français !
LPJ : Votre expression italienne préférée ?
A.-C. C : "Comunque"et "meno male", qui me permettent de conclure et de réfléchir à la phrase suivante.
Propos recueillis par Christine Correale (www.lepetitjournal.com ? Turin) jeudi 10 septembre 2009








































