Édition internationale

6 lauréats époustouflants pour les premiers Trophées des Français du Canada

Qu’ont en commun les grands espaces canadiens, des solutions pour l'eau, une intégration réussie ou encore des moments de convivialité ? Les Trophées des Français du Canada bien sûr ! Découvrez les parcours incroyables des lauréats de la première édition des Trophées des Français du Canada qui font rayonner la France outre-Atlantique. Leurs parcours ont été mis à l’honneur ce 14 octobre 2025 à la Résidence de France, en présence de Marie Lapierre, Consule générale de France à Montréal.

Les lauréats des Trophées des Français du Canada 2025Les lauréats des Trophées des Français du Canada 2025
Les lauréats des Trophées des Français du Canada 2025 (crédit Emma Bouchez)
Écrit par Damien Bouhours
Publié le 3 octobre 2025, mis à jour le 17 octobre 2025

Les premiers lauréats de la cuvée 2025 ont époustouflé le public réuni à la Résidence de France en présence de la Consule Générale de France à Montréal, Marie Lapierre. Leur talent, leur dynamisme, leur  inventivité, mais aussi leur résilience face aux difficultés rencontrées dans un autre environnement, pays, culture, langue, forcent l’admiration. Ils ne se fixent pas de limites, tout en créant des ponts entre les cultures.
Hervé Heyraud, président fondateur des éditions lepetitjournal.com

 

Gabriel Viry, Cofondateur et directeur associé de Kiblind (Montréal) 

Trophée Rayonnement français, remis par MSGL

Depuis ses débuts, Gabriel Viry n’a jamais considéré l’illustration comme une simple forme artistique. Pour lui, c’est un moyen de raconter le monde autrement, de traduire des idées et de capter l’essence d’une époque. “L’image est un langage universel, qui peut traverser les cultures et les frontières sans perdre son impact. C’est ça qui me fascine : sa capacité à parler à tous, au-delà des mots”, explique-t-il. 

Avant d’arriver à Montréal, Gabriel Viry a suivi un chemin riche et varié. Formé aux métiers de la communication, il fait d’abord ses armes dans la communication institutionnelle avant de développer ce projet de média avec un groupe d’amis rencontrés pendant les études.  “J’avais besoin d’un projet qui me ressemble, un projet libre, qui évolue sans cesse.”

Avec Kiblind, il a su faire de cette vision une réalité concrète. Ce qui avait commencé comme un fanzine est aujourd’hui un véritable écosystème mêlant édition, communication et événementiel. “Nous avons toujours refusé d’être enfermés dans un seul format. L’illustration peut vivre sur papier, dans un festival, sur un mur, en réalité augmentée… Elle évolue avec son époque.”

Gabriel construit une aventure collective, fédérant illustrateurs, designers, institutions culturelles et marques visionnaires. “Notre force a toujours été de créer du lien entre l’image et le public, de faire en sorte que l’illustration ne soit pas un simple décor, mais un véritable acteur de la narration.”

L’histoire de Gabriel Viry à Montréal ne se limite pas à son projet professionnel. Son arrivée dans la métropole québécoise marque aussi un tournant personnel. “S’installer ici, c’était un choix familial autant qu’un choix professionnel. Ma femme et moi avions envie de changement, de découvrir une autre façon de vivre, de travailler, de grandir.”

Curieux de nature, Gabriel Viry voit dans Montréal un terrain de jeu infini pour Kiblind. L’agence amorce ici un nouveau chapitre, avec de nouvelles collaborations et une volonté de s’ancrer pleinement dans la scène locale. “Nous ne voulons pas développer un média français à l’étranger mais profiter de cette nouvelle implantation pour lui donner une nouvelle dimension, internationale, tout en s’appuyant sur ce qui se passe autour de nous. L’idée aussi est aussi d’explorer la culture montréalaise, de valoriser la scène créative montréalaise, de créer des passerelles visuelles entre la France et le Québec.”

En parallèle, il continue de nourrir ses propres inspirations, oscillant entre son rôle de père et celui de bâtisseur d’univers visuels : “Changer de pays, c’est accepter de tout redécouvrir. J’aime cette sensation de repartir de zéro, de se réinventer.”

 

Eddy Dureuil, co-fondateur d’Ecotime (Montréal) 

Trophée entrepreneur, remis par Edhec Business School

Originaire des Antilles françaises, Eddy Dureuil a grandi dans un environnement où l’eau était précieuse. Arrivé au Québec, il est frappé par l’abondance apparente de cette ressource et par le manque de sensibilisation à sa préservation. « Je me suis rendu compte qu’ici, on vivait dans une illusion d’abondance. Pourtant, la consommation d’eau au Québec est trois fois supérieure à celle de l’Europe ! » raconte-t-il.

Avec Timothé Roy Bouchard, il décide d’agir en créant Ecotime. Leur objectif : réduire l’empreinte hydrique des bâtiments sans altérer le confort des usagers. « Si on veut que les choses changent, il faut que ce soit simple et invisible pour l’utilisateur final », explique Eddy Dureuil.

Ecotime a mis au point Oasis, un système qui capte, traite et redistribue les précipitations directement dans le bâtiment. Conçu pour être installé dans les bâtiments commerciaux, municipaux et industriels, il permet d’alimenter des usages ne nécessitant pas d’eau potable, comme les toilettes, le lavage de la voirie ou l’arrosage des espaces verts. « On ne réalise pas que plus de 40 % de l’eau utilisée dans un bâtiment pourrait être non potable », souligne Eddy Dureuil.

L’eau de pluie est récupérée depuis la toiture du bâtiment avant d’être filtrée et stockée dans une citerne souterraine ou intégrée dans la station Oasis. Cette eau est ensuite redistribuée dans le bâtiment, évitant ainsi de solliciter les infrastructures municipales et de gaspiller de l'eau potable. Le système est équipé de capteurs intelligents qui ajustent automatiquement la quantité d’eau en fonction des besoins du bâtiment et de la capacité de stockage disponible. «Nous avons développé une solution qui s’intègre naturellement aux infrastructures neuves et existantes, tout en optimisant leur efficacité », précise Eddy Dureuil.

Oasis n’est pas réservé aux bâtiments municipaux et industriels. Le système peut également être installé dans des tours à condos, où la consommation d’eau est particulièrement élevée. En intégrant la récupération des précipitations, une tour d’habitation peut considérablement réduire son empreinte hydrique tout en minimisant les coûts d’approvisionnement en eau potable.

Ecotime a déjà installé plusieurs systèmes Oasis dans des municipalités de plus de 10 000 habitants. L’entreprise cible principalement les infrastructures à forte consommation d’eau, comme les arénas, les centres sportifs, les casernes de pompiers ou les salles de spectacle. « Les municipalités doivent montrer l’exemple. Une fois qu’elles auront adopté ces solutions, le secteur privé suivra », estime-t-il.

Avec Oasis, Ecotime apporte une solution pragmatique et adaptable pour réduire le gaspillage d’eau dans les bâtiments. « L’eau, c’est la ressource que l’humain utilise le plus. Il est temps d’en prendre conscience et d’agir », conclut le lauréat du Trophée Entrepreneur. 

 

Sabine Monpierre, fondatrice de L’Arbre du voyageur (Montréal)

Trophée Social Humanitaire, remis par la Caisse des Français de l'étranger

Originaire de Guadeloupe, Sabine Monpierre a d’abord exercé dans le secteur du tourisme avant de s’établir au Québec avec sa famille. "Nous sommes arrivés avec 11 valises et une douzième invisible, celle qui contenait nos doutes, nos espoirs et nos souvenirs", confie-t-elle. Son arrivée a été marquée par une phase d’adaptation difficile, entre euphorie et questionnements. "J’ai vite compris qu’il ne suffisait pas de parler français pour se sentir pleinement intégré", se souvient-elle.

Son époux, lui aussi originaire de Guadeloupe, a joué un rôle clé dans cette transition. Ayant étudié au Québec dans sa jeunesse, il connaissait déjà certaines réalités locales et a apporté un soutien précieux à sa famille. Pourtant, son propre parcours a été semé d’embûches : alors qu’il poursuivait ses études supérieures, il a dû interrompre son cursus pour accomplir son service militaire français, une obligation qui l’a contraint à mettre en pause ses ambitions académiques et professionnelles. "Cela a été une épreuve, mais il a su rebondir et nous avons construit ensemble notre avenir ici", explique Sabine Monpierre.

Confrontée aux défis de l’intégration, Sabine Monpierre s’est investie dans le milieu communautaire et fonde L’Arbre du voyageur. "J’ai commencé à travailler avec des nouveaux arrivants allophones, tout en constatant que nous, francophones des Outre-mer, n’avions pas de soutien spécifique." Elle décide alors de retourner aux études en développement communautaire et en droit pour mieux comprendre et défendre les droits des populations vulnérables.

Aujourd’hui, Sabine Monpierre est une voix incontournable pour la reconnaissance des Antillais francophones au Québec. "Notre histoire est méconnue, nos parcours sont trop souvent invisibilisés", explique-t-elle. Grâce à son engagement, elle participe à de nombreux comités et plaide pour une meilleure prise en compte des spécificités des Antillais dans les politiques d’intégration. Son action lui a valu plusieurs distinctions, dont le prix Pour un Québec sans racisme en 2023.

Mère de trois enfants, Sabine Monpierre accorde une importance capitale à la transmission de son héritage culturel. "Nous avons toujours veillé à ce qu’ils connaissent leurs racines, leur langue et leur histoire, mais leur intégration ici reste compliquée", explique-t-elle. Son aîné, arrivé à l’âge de 10 ans au Québec, a fait le choix de retourner en Guadeloupe, ressentant un décalage avec la société québécoise. "Il n’a jamais réussi à se sentir pleinement chez lui ici, les hivers étaient trop difficiles physiquement", confie-t-elle. Quant à ses plus jeunes enfants, ils s’interrogent sur leur identité. "L’intégration est un combat permanent, et je vois bien que ce n’est pas aussi simple que certains voudraient le croire."

Après 17 ans au Québec, Sabine Monpierre a trouvé son équilibre, même si elle admet que l’intégration est un processus permanent. "Il m’arrive encore de devoir justifier qui je suis", confie-t-elle. Mais loin de se laisser décourager, elle poursuit son engagement avec détermination. "Si j’avais eu un organisme comme L’Arbre du voyageur à mon arrivée, mon parcours aurait été différent. Aujourd’hui, je veux être cette ressource pour les autres."

 

Jean-Christophe Champin, fondateur de Nauti Metrics (Montréal)

Trophée Innovation, remis par L'Oréal

A 25 ans, Jean-Christophe Champin embarque pour un tour du monde qui l’emmène de l’Australie à la Nouvelle-Zélande, en passant par le Canada. Ce qui devait être une respiration devient une bifurcation. Il découvre la mixologie, entre création, écoute et adaptation : « Derrière le comptoir, j’ai appris bien plus que l’art du cocktail : j’ai appris à lire les gens, à bâtir des ponts. »

Mais un appel plus profond le ramène à ses premières amours : l’environnement. Formé au traitement de l’eau, il débute chez Veolia en France, avant de rejoindre au Québec une entreprise spécialisée dans les stations d’épuration.

Pendant près de sept ans, il parcourt la province pour mettre en service des installations de pointe, de la Baie-James aux Îles-de-la-Madeleine, tout en complétant une maîtrise en génie de l’environnement à l’ÉTS. « Voir l’envers du décor de l’eau potable, c’est comprendre l’enjeu vital qu’elle représente. » Cette expérience renforce aussi sa conviction personnelle : œuvrer pour un monde plus sain pour ses enfants et les générations futures.

En 2023, Jean-Christophe participe au défi AquaHacking, organisé par AquaAction. Il y présente une solution flottante capable d’analyser en temps réel la qualité de l’eau. Le jury lui décerne la première place. Mais il ne se précipite pas : pendant près d’un an, il affine le concept, teste la faisabilité technique et mesure l’impact qu’une telle aventure pourrait avoir sur son équilibre familial. Les signaux sont clairs : des organismes de bassin versant, des partenaires publics et privés manifestent un vif intérêt. En octobre 2024, il quitte son emploi et fonde Nauti Metrics.

AquaAction accompagne alors Jean-Christophe dans les mois qui suivent, offrant un mentorat ciblé, une validation technique et l’accès à un réseau stratégique. « Sans eux, le projet serait probablement resté un concept dans un cahier », confie-t-il. Ces connexions ouvrent la voie à ses premiers contrats avec des acteurs majeurs comme le Port de Québec ou l’organisme de protection du lac Ontario.

Aujourd’hui, la vitrine technologique de Nauti Metrics est un catamaran compact, facilement transportable dans le coffre d’une voiture. Demain, un hydroglisseur viendra compléter la flotte pour accéder à des zones plus difficiles. Mais Jean-Christophe insiste : « Ce n’est pas l’embarcation qui compte, c’est ce qu’elle embarque. »

Véritables laboratoires flottants, ces plateformes modulaires peuvent accueillir des sondes multi-paramètres, sonar de cartographie bathymétrique, systèmes d’échantillonnage automatisé ou caméras pour inspecter les berges et repérer les espèces envahissantes. Elles livrent des analyses instantanées avec une précision mille fois supérieure aux méthodes traditionnelles, et pour un coût 70 % inférieur. « Nous ne vendons pas du matériel, mais de la donnée », résume-t-il.

Lauréat de plusieurs concours (McGill Dobson Cup, incubateur de HEC La Base - programme Rémi Marcoux), il avance avec détermination, mais refuse le mythe de l’entrepreneur solitaire. « Le succès, c’est une équipe, un écosystème, et beaucoup de sueur. » Citant Jacques Brel, il résume : « Avoir envie de réaliser un rêve, c’est le talent. Le reste, c’est du travail. »

 

Sarah Hübsch, Guide et créatrice de contenus (Calgary)

Prix du Public, remis par la Banque Transatlantique

Arrivée au Canada en 2019, Sarah s’installe d’abord à Montréal, découvre le Québec, puis ressent l’envie d’aller plus loin. « J’avais soif d’aventure, de nouveaux paysages, et Calgary s’est imposée naturellement. » Ce choix est celui d’une vie tournée vers l’extérieur, au rythme des sentiers et des saisons.

Son parcours débute pourtant bien loin des Rocheuses. Formée au journalisme, passée par la télévision en France, Sarah apprend vite à raconter, capter et transmettre. « Ce que j’ai appris comme journaliste, je l’utilise aujourd’hui dans la photo, la vidéo, la rédaction. Ce n’est plus de l’information brute, mais une manière de donner envie, de faire ressentir un lieu.» Son goût de la narration se déploie désormais à travers son blog, ses réseaux et ses collaborations avec des offices de tourisme.

À Calgary, Sarah accompagne aussi les voyageurs francophones dans l’organisation de leurs séjours. « Je veux montrer qu’il n’est pas nécessaire de partir dix jours en trek pour profiter de la montagne. Une simple balade peut être une découverte incroyable. L’important, c’est de sortir, de bouger, d’oser. » Ses services de “travel planner” sont à son image : précis, mais toujours animés par l’envie de partager une expérience sensible du plein air.

Cette passion s’apprête à prendre une nouvelle forme. D’ici la fin de l’année, Sarah publiera aux Éditions 3 Colonnes Les 50 plus belles randonnées des Rocheuses canadiennes. Un projet qui synthétise ses années de marche, de rencontres et d’exploration. « C’est à la fois un guide et une invitation à se laisser surprendre par la nature. Chaque itinéraire raconte une histoire. »

Installée dans l’Ouest canadien, Sarah Hübsch vit la francophonie comme une présence ténue mais tenace, qu’il faut cultiver au quotidien. À Calgary, où le français n’est entendu qu’à la marge, elle s’engage auprès d’organismes locaux comme Parallèle Alberta, participe à des activités avec l’Alliance française et anime une véritable passerelle entre communautés. « La langue française reste un repère, une boussole intime », confie-t-elle. Mais au-delà de l’attachement à sa langue, c’est l’ouverture qui guide son parcours : « C’est dans le dialogue avec les autres cultures que je me sens pleinement à ma place. Ici, chaque échange est une chance de construire du commun. »

De la vallée de Chevreuse aux Rocheuses, Sarah Hübsch a choisi d’ancrer sa vie dans les grands espaces. Son énergie et sa curiosité l’ont conduite du journalisme aux sentiers, de l’écriture à la création de contenu. Dans les forêts de l’Alberta comme sur les crêtes enneigées, elle avance accompagnée de Toast, sa chienne adoptée, complice infatigable de ses randonnées. Son livre à paraître n’est sans doute qu’une étape : pour Sarah, chaque sommet ouvre un nouveau chapitre, chaque marche esquisse une histoire à poursuivre.

 

Elodie Gironde, Fondatrice du Dîner paysan (Outremont)

Trophée Culture / Art de vivre, remis par le Consulat de France à Montréal
 

« J’ai passé vingt-cinq ans à la télévision. Mais c’est avec Les Carnets de Julie, dont j’étais rédactrice en chef, que j’ai vraiment mesuré la force des récits autour de la cuisine et de ceux qui la font vivre », explique Élodie Gironde. Au terme de chaque tournage, un banquet collectif venait sceller ces rencontres, comme une conclusion festive et incarnée du récit. « Ces moments m’ont marquée : ils montraient que la gastronomie est avant tout une histoire de transmission, de partage et de lien », confie-t-elle.

De là naît l’idée d’organiser ses propres repas, hors caméra, pour faire vivre cette expérience grandeur nature. La première tablée a lieu en France, juste après la pandémie. Succès immédiat : les convives, privés trop longtemps de moments collectifs, s’enthousiasment pour cette forme nouvelle de convivialité.

Ce qui distingue le Dîner paysan, ce n’est pas seulement ce que l’on trouve dans l’assiette, mais l’expérience entière qu’il propose. Les convives ne connaissent que deux éléments : le nom du chef et le lieu de rendez-vous. Le reste est mystère. Ils découvrent, en arrivant, une longue tablée dressée dans une ferme, un vignoble ou un potager, au milieu des paysages qui ont vu naître les produits. Les plats sont servis « comme en famille », un pour six, ce qui incite naturellement à l’échange et au partage.

Lorsqu’elle arrive à Montréal, Élodie décide de transposer son concept de l’autre côté de l’Atlantique. Elle profite de cette parenthèse pour suivre une formation en sommellerie. C’est au fil de ce parcours qu’elle rencontre un couple de vignerons de Saint-Bernard-de-Lacolle, tout près de la frontière américaine. Avec eux, le courant passe immédiatement : leur vignoble devient le théâtre du premier Dîner paysan québécois, en août 2023. Trois éditions voient le jour dans ce vignoble.

En quelques années, ce qui n’était qu’une idée expérimentale est devenu une démarche de plus en plus affirmée. « Le Dîner paysan est en passe de représenter 80 % de mon activité », confie Élodie Gironde. L’ambition est claire : bâtir un réseau de tablées éphémères mais régulières, capables de mettre en valeur la diversité des terroirs, de garantir une juste rétribution aux agriculteurs, et d’offrir au public une expérience culinaire respectueuse de l’environnement. « Il y a de plus en plus de gens qui s’y intéressent. Tant mieux. Ça prouve que les producteurs eux-mêmes y trouvent un avenir », souligne-t-elle. 

Le Dîner paysan n’est donc plus un simple rendez-vous ponctuel, mais un modèle en expansion, adaptable à différents territoires. Reste à voir jusqu’où cette aventure pourra s’étendre. De la France au Québec, et désormais ailleurs, le modèle ne cesse de se déployer, porté par une conviction : rassembler des communautés, célébrer des terroirs, et donner du sens à la convivialité. 

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