Au Japon, la revente des masques chirurgicaux à des prix prohibitifs, dans le but de faire du profit, va devenir un délit punissable d'un an d'emprisonnement ou d'une amende de plus de 8000 euros. Cette décision a été prise dans un contexte de pénurie des masques, alors que sévit l'épidémie du nouveau coronavirus.
Le gouvernement japonais en a fait l'annonce mardi. Cette nouvelle loi, qui permet d'éviter aux personnes mal intentionnées de profiter financièrement de cette pénurie, prendra effet le 15 mars 2020.
La revente de ces masques aux prix conseillés est évidemment toujours autorisée, comme l'a souligné un officiel du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie. Le gouvernement souhaite que chaque concitoyen puisse avoir accès à ces masques.
Cette décision sera mise en œuvre via la révision de la loi sur les mesures d'urgence afin de stabiliser les conditions de vie de la population. Cette loi a été promulguée en 1973 en réponse aux achats engendrés par la panique, lors la crise pétrolière.
Le ministère avait demandé aux entreprises de commerce en ligne de suspendre temporairement les enchères des masques sur Internet, mais cela n'a pas été suffisant pour décourager les revendeurs.
Le premier ministre Shinzo Abe a promis d'augmenter l'offre de masques au Japon, à 600 millions par mois, afin d'aider, en priorité, les garderies et les établissements de soins.
Les fabricants ont eu des difficultés à faire face à la hausse soudaine de la demande. Il est monnaie courante, depuis plusieurs semaines, de trouver des étagères vides dans les pharmacies et les supermarchés de l'Archipel.