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France-Japon : une maman aussi douce que ses mousses

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Écrit par Elena El Meliani
Publié le 17 février 2020, mis à jour le 17 février 2020

C’est une histoire surprenante que nous raconte Catherine Breard. Une histoire commencée lors  d’un concours à Paris où elle avait remporté la première place, mais abrégée à cause d’une importante société qui tient à imposer son monopole sur le terme « maman ». Catherine Breard profite d’un engouement médiatique pour diffuser son message. Un message plein d’espoir, d’authenticité et d’amour pour les Japonais qui lui ont tant apporté. 


Il y a combien de temps que cette idée a émergé ? 


L’idée est venue de mon fils. Suite à ma reconversion professionnelle et à un concours de mousse au chocolat en 2016, mon fils a rapidement effectué une étude de marché et... voilà, on décide de partir à Tokyo ! On s’est vite rendu compte que l’on était les pionniers de la distribution et de la commercialisation de la mousse au chocolat. Rares sont les restaurants et les boulangeries françaises qui se sont lancés dans ce projet, on avait donc une carte à jouer et c’est ce que l’on a fait. 


Pourquoi le Japon ? 


Parce que c’est une belle expérience. Nous avions déjà un lien avec le Japon, depuis que notre fils y a emménagé en 2008. Nous y retournions tous les ans. Au fur et à mesure, on élargissait notre champ des possibles. On a créé de superbes relations en devenant famille d’accueil de Japonais à Paris. Ils et elles avaient entre 15 ans et 85 ans. Ils venaient, et on partageait. On les accompagnait, on leur faisait découvrir la région, notre culture. Mais tout a pris son sens lorsqu’on retournait au Japon et que l’on retrouvait ces personnes ; on organisait des dîners « à la bonne franquette. » Cela a créé une réelle communauté. On connaissait le Japon du Nord au Sud. 


Quel était le problème avec le nom de la marque ? 


On ne pouvait tout simplement plus s’appeler comme ça. Un groupe a chargé son cabinet d’avocats de nous prévenir qu’il fallait tout reconsidérer. Le problème, c’était le titre « Maman ». Juste avant la fin des trois mois, on a reçu l’interdiction sans raison ; ce terme ne leur appartient pas. Mais vous comprenez, derrière ce nom, se cachent  des millions de chiffres d’affaires, des millions dépensés pour leur communication, pour certaines associations. Ils s’attaquent à une petite entreprise qui vit une belle histoire, dans le simple but de nous barrer la route. Pour nous, c’était vraiment une histoire de famille. On retient toujours les mots de nos enfants, et petit, mon fils m’appelait « la vraie maman en chocolat », c’est une vieille histoire de famille.


D’où est parti cet engouement médiatique ? 


Tout a commencé grâce à M6, avant même que les problèmes ne commencent. En septembre 2018, M6 souhaitait tourner en France, puis en novembre 2018, ils sont venus à Tokyo, et de nouveau courant avril-mai 2019 pour publier en juin 2019. Suite à ce reportage, beaucoup de médias se sont emparés de l’histoire, mais malheureusement pas au Japon. À notre grande surprise, même les Etats-Unis sont intéressés et nous sommes en train d’essayer d’organiser quelque chose là-bas. Nous serons jeudi sur France 2. Europe 1, France 3, le Parisien, BFM, Brut… Ce n’est pas notre première expérience avec la presse française. 

 

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Nouveau packaging

 


De cette expérience vous en tirez plus de positif ou de négatif ? 


On a sauté l’obstacle, maintenant, on veut continuer notre projet, on veut continuer de se développer. On n’en retient que du positif, cela nous ouvre des portes vers une nouvelle histoire, un nouveau chapitre de notre histoire. Notre projet, c’est comme un bébé d’où le nom « Maman au chocolat. » Maintenant la société a grandi, et le but c’est de la faire grandir encore plus, au Japon. C’est mon histoire, mon portrait sur les petits pots, cette marque, c’est Catherine Breard. On va oublier le côté financier et se focaliser sur le bien que cela nous a apporté. 


Vous comptez revenir au Japon ? 


Bien sûr ! Notre histoire a commencé au Japon et on veut la terminer au japon. On a un lien avec le pays, avec les habitants. C’est l’histoire d’une Normande qui est maintenant au Japon. C’est grâce à la mousse au chocolat que nous sommes ici. On veut partager notre recette, car elle plaît. « Elle donne du baume au coeur et c’est plein d’énergie » diront nos clients. C’est un produit authentique qui parle à tout le monde. 


Est-ce que certains clients japonais vous réclament ? 


Les gens me prenaient dans les bras, certains pleuraient même sur mon épaule. Je recevais des cadeaux, des poèmes, on transmet quelque chose qui les touche. Mon histoire avec eux est trop belle, je veux à tout prix faire traduire cette histoire, car c’est en grande partie grâce à eux que l’on se bat encore aujourd’hui. Je souhaite leur rendre ce qu’ils me donnent, ce qu’ils m’apportent et m’ont toujours apporté.
 

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