Édition internationale

En Thaïlande, la nouvelle constitution maintiendra la royauté et la démocratie

On en sait désormais plus sur le processus électoral thaïlandais à venir. Deux référendums seront adjoints aux élections des députés. Notamment un concernant la nouvelle constitution.

Mains bleu blanc rouge tendues vers le cielMains bleu blanc rouge tendues vers le ciel
Écrit par Franck STEPLER
Publié le 30 septembre 2025


 

À peine élu, le nouveau Premier ministre thaïlandais avait promis un nouveau processus électoral sous quatre mois. On en sait désormais beaucoup plus, par la bouche du vice-Premier ministre Bowornsak Uwanno. Il s’agira en fait de quatre scrutins. Les deux premiers seront classiquement destinés à élire des députés de circonscriptions et des députés de listes. Les deux autres seront des référendums qui concerneront des amendements constitutionnels et la révocation du protocole d’accord avec le Cambodge.

 

Un régime démocratique et un roi chef de l’État maintenus, c’est bien là l’essentiel

 

L’approbation des modifications constitutionnelles par référendum « souligne l’importance d’écouter le public et d’encourager la participation de tous les secteurs », a expliqué le vice-Premier ministre thaïlandais devant les parlementaires. Une « constituante » sera chargée de rédiger le nouveau texte, dont les 99 membres seront sélectionnés par le parlement. Clés de voûte historiques des constitutions successives, les deux premiers chapitres ne devraient pas être modifiés d’une virgule. Le premier définit la Thaïlande comme un royaume unique et indivisible, doté d’un régime démocratique et établissent le roi comme chef de l’État. Le deuxième décrit les prérogatives royales. Quelles que soient les nouveautés introduites dans le texte constitutionnel, le système démocratique avec le roi comme chef de l’État sera maintenu et c’est bien là l’essentiel.

 

Rediscuter le dessin de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge

 

Le second référendum vise à donner un mandat au gouvernement pour rediscuter le dessin de la frontière qui sépare la Thaïlande du Cambodge, un débat qui désorganise la région depuis plusieurs mois. Selon Panitan Wattanayagorn, politologue à l'Université Chulalongkorn de Bangkok, interrogé par l’agence Reuters, les deux accords existants avaient permis d'apaiser les tensions mais sont désormais devenus une source de problèmes dans les relations bilatérales. « Leur abrogation ne constituerait pas nécessairement une solution directe au conflit entre la Thaïlande et le Cambodge, car cela pourrait créer un vide, estime-t-il. Le gouvernement doit préciser ce qui les remplacera, et cela devra également être approuvé par le Cambodge. »

Quelques enjeux à venir, donc, en plus de donner à la Thaïlande une nouvelle majorité et un nouveau gouvernement.

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