Édition internationale

Pour la ministre thaïlandaise du Commerce, l’avenir de son secteur est celui du pays

Lors d’une intervention très riche et très complète, la ministre thaïlandaise du Commerce a dessiné des stratégies d’avenir, celles qui doivent permettre à la Thaïlande de se redresser.

La ministre thaïlandaise du CommerceLa ministre thaïlandaise du Commerce
Écrit par La rédaction de Thaïlande
Publié le 17 décembre 2025, mis à jour le 19 décembre 2025


 

Il y a quelques jours, à l’occasion d’un événement intitulé « Go Thailand 2026 : au-delà de la survie », la ministre thaïlandaise du Commerce a tracé des perspectives qu’il n’est pas inintéressant de souligner. Pour Suphajee Suthumpun, commerce et politique étrangère doivent être considérés conjointement. Il suffit d’observer Donald Trump exercer des pressions commerciales sur la Thaïlande et le Cambodge afin d’obtenir un cessez-le-feu pour être convaincu qu’elle ne peut pas avoir complètement tort.

 

Les quatre défis majeurs du monde d’aujourd’hui

 

Le monde d’aujourd’hui, selon la ministre, est confronté à quatre défis majeurs, tous liés au commerce :

  • la démondialisation, notamment due à la pandémie de Covid 19, amène de nombreux pays à s’occuper de leur autosuffisance plutôt que du marché mondial.
  • la décarbonation oblige les entreprises à revoir leurs process et à prouver qu’elles contribuent à protéger la planète. La Thaïlande doit s’adapter pour pouvoir continuer à commercer avec les pays occidentaux les plus regardants.
  • la numérisation, avec l’essor de l’IA, offre des opportunités nouvelles. Pour ne pas prendre de retard, la Thaïlande doit tout de suite exploiter au maximum ses capacités numériques.
  • la démographie est en baisse en Thaïlande comme ailleurs. La société vieillissante consomme moins. Le dynamisme économique diminue.

 

Quatre stratégies prioritaires

 

Ce constat pourrait inquiéter. Pourtant, la ministre thaïlandaise du Commerce s’est voulue rassurante et même plus, affirmant que la Thaïlande représente aujourd’hui une alternative pour ceux qui ne veulent pas dépendre commercialement exclusivement de la Chine et des États-Unis. Entre janvier et août 2025, la Thaïlande aurait connu une hausse de 30% des demandes d’investissements, dont la valeur a augmenté de 90% ! Pour Suphajee Suthumpun, la Thaïlande doit se positionner comme un partenaire de confiance et, pour y parvenir, développer quatre stratégies prioritaires :

  • passer du statut de partenaire commercial à celui d’allié stratégique, transformer le déficit commercial en excédent, en promouvant les produits d’exportation thaïlandais.
  • renforcer la coopération au sein de l’ASEAN, avec son potentiel de 700 millions d’habitants, qui permettra de renforcer le pouvoir de négociation avec les pays du reste du monde.
  • tirer parti de la situation stratégique de la Thaïlande, carrefour de l’Asie du Sud-Est. Devenir la plaque tournante du continent.
  • faire gagner la « Team Thaïlande », que tous les ministères, le secteur privé du tertiaire et du monde agricole, collaborent au sein d’une stratégie nationale.

 

Signer un accord de libre-échange avec l’Union européenne

 

Pour que la Thaïlande parvienne à ses fins, la ministre du Commerce est convaincue qu’elle doit développer ses marchés et en conquérir de nouveaux, notamment en signant des accords de libre-échange avec des pays voisins mais aussi l’Union européenne. Elle doit obtenir des États-Unis qu’un nombre plus important de produits qu’elle exporte soit exempté de droits de douane. Elle doit aider les petites et toutes petites entreprises à se développer. Elle doit enfin stabiliser les commerce en se concentrant sur la sécurité alimentaire. Suphajee Suthumpun a plaidé pour un meilleur fonctionnement du commerce, qui entraîne avec lui une progression de l’économie et donc un développement de la Thaïlande. Tout est dit. Ne reste plus qu’à faire.

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