Édition internationale

Destitution, censure, automobile et pad thaï dans la presse française

Le limogeage de Paetongtarn Shinawatra a fait les choux gras de la presse française. Elle nous parle aussi main d’œuvre cambodgienne à remplacer et censure artistique chinoise, entre autres choses.

Paetongtarn Shinawatra, ancienne Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra, ancienne Première ministre thaïlandaise
Paetongtarn Shinawatra (Crédit photo : AFP)
Écrit par Franck STEPLER
Publié le 1 septembre 2025


 

Quel avenir pour les Shinawatra ?

 

Pas un média francais ou francophone n’est évidement passé à côté de la chute de Paetongtarn Shinawatra, l’ancienne Première ministre thaïlandaise, destituée par la Cour constitutionnelle. Tous rappellent que la jeune politicienne est tombée pour avoir « manqué à ses devoirs en ne défendant pas correctement le pays lors d’un appel téléphonique, le 15 juin, avec le président du Sénat cambodgien, Hun Sen, pour discuter des tensions concernant le territoire revendiqué par les deux nations », selon les termes officiels. Seul Courrier international, reprenant certaines analyses thaïlandaises, ose ce titre : « La marque Shinawatra est finie ». L’avenir nous le dira mais, en politique, il faut toujours se méfier des revenants…

 

En Thaïlande, comment compenser le départ de centaines de milliers d’ouvriers cambodgiens ?


Travailleurs cambodgiens en Thaïlande

 

Courrier international se pose également une autre question concernant la situation générale du pays. « En Thaïlande, comment compenser le départ de centaines de milliers d’ouvriers cambodgiens ? », titre l’hebdomadaire en tête d’un autre article. « C’est une des conséquences du conflit frontalier entre les deux pays, poursuit-il. Un exode dont l’impact souligne la dépendance de l’économie thaïlandaise à la main-d’œuvre étrangère. En urgence, le gouvernement thaïlandais multiplie les mesures pour faire face. » Parmi elles, « permis de travail pour les sans-papiers birmans, importations de main-d’oeuvre du Sri Lanka, recours aux prisonniers et aux soldats, … »

Au total, ce seraient 300 à 400.000 travailleurs cambodgiens qui auraient quitté le pays depuis le début des affrontements. Ils étaient un peu plus de 500.000 à détenir un permis de travail début juillet. 42.000 Birmans illégaux pourraient, eux, être régularisés pour au moins un an, en attendant d’y voir plus clair et de savoir combien de Cambodgiens décideront de revenir.

 

Une autre forme de pression : diplomatique et culturelle

 

Un bras de fer diplomatique d’un autre genre est raconté par Le Monde. Celui-ci est culturel et témoigne de « l’influence exercée par Pékin sur le royaume », explique le quotidien. Voici l’histoire en quelques lignes, telle que contée par Le Monde.

« Dès les premiers pas, l’exposition interpelle : des bandes noires caviardent une partie du texte de présentation, en thaï et en anglais. A gauche, une constellation relie les artistes exposés et leur région d’origine. Russes, Iraniens, Birmans, Syrien, tous en exil ou issus de la diaspora d’un peuple opprimé. Là encore, plusieurs noms ont disparu sous les mêmes bandes noires. Visiblement censurés. »

 

Le BACC à Bangkok

 

« Depuis le 24 juillet, le Bangkok Art and Culture Centre (BACC), l’un des principaux lieux d’art contemporain de la capitale thaïlandaise, présente au 8ᵉ étage « Constellation of Complicity : Visualising the Global Machinery of Authoritarian Solidarity ». L’exposition, qui explore les « alliances formelles et informelles entre Etats autoritaires », se retrouve ironiquement confrontée au sujet qu’elle développe. Trois jours seulement après son ouverture, des représentants de l’ambassade de Chine, accompagnés de responsables municipaux de Bangkok, se sont rendus au BACC pour réclamer sa fermeture. Dans un courriel daté du 30 juillet, cité par Reuters, le centre d’art admet des « pressions » de Pékin et affirme avoir dû « procéder à certains ajustements » sous peine de « déclencher des tensions diplomatiques entre la Thaïlande et la Chine ». Résultat : du début à la fin de l’exposition, des bandes noires masquent le nom et l’origine des artistes hongkongais, ouïgours et tibétains. »

Une histoire qui met mal à l’aise, donne envie de protester mais donne aussi envie de se rendre au BACC pour soutenir les artistes.

 

Les premières BYD Dolphin Surf « made in Thaïlande » partent pour l'Europe


BYD Dolphin Surf jaune

 

C’est le média motor1.com qui l’annonce, reprenant une information du magazine Automotive News. Avec cette explication clé : « une flotte de plus de 900 voitures électriques économiques arrive, pour la première fois, d'Asie du Sud-Est : ainsi, elles évitent les droits de douane sur la Chine. » Provenance de Chine, taxe à 27%, de Thaïlande, taxe à 10%. Le calcul est vite fait. C’est donc « précisément dans la province de Rayong, (que) le fabricant de Shenzhen a établi une usine avec une capacité de production de 150.000 véhicules entièrement électriques et hybrides rechargeables par an, opérationnelle dès juillet 2024. » Ce premier voyage aura pour destinations principales l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas.

 

Thaïlande : cap sur le royaume du pad thaï et de la street food


Pad thaï

 

C’est France Info qui nous permet de terminer avec l’eau à la bouche. C’est dans le cadre de son tour du monde des spécialités gastronomiques que la chaîne a consacré un reportage d’un quart d’heure à nos marchés, notre street food et donc, notre pad thaï.

« Une plongée en Thaïlande, c'est aussi et surtout partir à la découverte des mille et une saveurs du pays. Au cœur de Ko Samui, nichée dans les montagnes, une petite école de cuisine. Avec son jardin luxuriant, la famille Bouffar-Roupé commence son cours avec la propriétaire.

Au menu du cours : pad thaï, le plat emblématique du royaume. Des nouilles sautées au wok avec du poulet, des œufs, du soja, des cacahuètes, et le secret : une cuisson rapide mais pas trop vive. « Avec les woks thaïlandais, ça peut vite devenir trop chaud. Il faut baisser la température », révèle Nancy Siripong, la cuisinière et propriétaire de l'établissement Mr Dee Chilling Hill Samui. 

« Toutes ces épices, ces mélanges, ces herbes qu'on rajoute... Chaque chose à sa place, tout est bien millimétré dans la cuisine thaïlandaise, et on voulait absolument découvrir ça », raconte le père de famille.

Pour la suite du voyage, rendez-vous sur France Info.

 

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