Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Sri Lanka, plusieurs pays d’Asie vivent dans une situation dramatique. Le bilan s’alourdit de jour en jour. La presse française se fait l’écho des cris des victimes.
Tous les médias français ont relayé la catastrophe climatique qui touche plusieurs pays d’Asie, le sud de la Thaïlande bien sûr, mais aussi la Malaisie, l’Indonésie et le Sri Lanka. Beaucoup ont titré sur le nombre de victimes, chiffres hélas obsolètes de jour en jour, tant le bilan ne cesse de s’alourdir, en Thaïlande comme ailleurs. Chacun a proposé son angle d’attaque et relayé les cris de détresse de familles désespérées.
Des morgues surchargées
Ouest France raconte : « Afin de suppléer des morgues surchargées, des camions frigorifiques ont été mobilisés pour entreposer les corps des victimes. Vendredi, le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul s’est rendu dans un refuge du district de Hat Yai, durement frappé. « Je dois vraiment présenter mes excuses pour avoir laissé cela se produire alors que je suis au gouvernement », a-t-il dit sur la chaîne AmarinTV. « La prochaine étape est d’éviter que la situation se détériore », a ajouté le dirigeant, expliquant que le nettoyage du district prendrait deux semaines. »
Libération titre sur le même angoissant sujet : « La morgue a dépassé sa capacité ». Et poursuit : « Qu’importe le pays, les mêmes images nous parviennent de villes inondées, de populations prises au piège des eaux et de glissements de terrain provoqués par le déluge qui s’abat depuis plusieurs jours sur l’Asie du Sud-Est.
En Thaïlande, « la morgue a dépassé sa capacité, nous avons donc besoin de plus [de place] », a déclaré un responsable de la principale morgue de la province de Songkhla, dans le sud du pays, où plus de 100 personnes sont mortes. Des images filmées par un journaliste montrent des camions frigorifiques blancs garés devant le bâtiment principal de l’hôpital.
Deux responsables locaux thaïlandais limogés
Sud Ouest précise qu’en Thaïlande, « le gouvernement a annoncé des compensations s’élevant jusqu’à 62.000 dollars pour les familles ayant perdu des membres dans ces catastrophes. La grogne publique monte en Thaïlande face à la gestion de la situation. Deux responsables locaux ont été suspendus pour manquements présumés. »
Le Monde rapporte que durant tout le week-end, les autorités des pays asiatiques concernés « s’activaient pour dégager les routes et les débris et tenter de retrouver des personnes portées disparues dans les pluies diluviennes, les crues subites et les glissements de terrain. En Thaïlande, les autorités continuaient de chercher les nombreux disparus, distribuer de l’aide et réparer les dégâts. »
L’eau est montée jusqu’au plafond du deuxième étage
Le Télégramme cite des sinistrés : « L’eau est montée jusqu’au plafond du deuxième étage ». La Croix aussi : « L’eau ne cesse de monter. » « « Au secours ! Mon fils est dans un état très grave. Il est totalement pâle, il vomit et ses lèvres sont devenues violettes », écrit un Thaïlandais sur Facebook, ce mercredi 26 novembre, en partageant sa géolocalisation près de la gare de Hat Yai, grande ville du sud du pays. Son enfant, âgé d’un an, n’a pas mangé depuis plusieurs jours. Alors que la pluie continue de s’abattre, « il est au bord de l’évanouissement », ajoute le père, désespéré. »
Courrier international raconte cette scène que nous avons rapportée : « En Thaïlande, des habitants s’agrippent aux câbles électriques pour échapper aux inondations. Les inondations qui frappent le sud de la Thaïlande sont particulièrement dévastatrices dans la cinquième ville du pays, où l’eau est parfois montée « jusqu’aux deuxième et troisième étages des immeubles ». Réfugiés sur les toits ou perchés sur des câbles électriques, les habitants tentent par tous les moyens d’échapper à la montée des eaux. »
Et Euronews montre les images d’une famille de cinq personnes secourue par un bateau pneumatique à moteur… sur un toit. La scène a été filmée par un drone et témoigne de la hauteur à laquelle l’eau est montée dans la ville de Hat Yai.
Un serpent de plus de 10 mètres de long flotte dans les eaux de crue
L’Union raconte une autre facette des inondations en Thaïlande : « un serpent de plus de 10 mètres flotte dans les rues ». « En Thaïlande, les inondations ont contraint les habitants de Hat Yai à s’agripper aux toits en attendant d’être secourus par bateau. Des images impressionnantes circulent. Les riverains ne peuvent plus accéder à leurs habitations ou voitures. Plusieurs mètres d’eau atteignent certaines rues. Les habitants sont désemparés. Certains animaux aussi. En témoigne cette vidéo, tournée à Hat Yai, qui a fait le tour des réseaux sociaux. On y voit un serpent de plusieurs mètres de long. Il dépasse certainement les dix mètres et, à défaut de ramper au sol, flotte dans les rues et se laisse porter. »
Des bagages à la mer
Enfin, conséquence moins dramatique de la mauvaise météo qui sévit dans le sud de la Thaïlande depuis quelques semaines, BFM TV a diffusé la vidéo des passagers d’un ferry qui ont vu leurs bagages partir à la mer. Ouest France raconte l’épisode. « La croisière n’amuse personne : des dizaines de bagages à la mer, les passagers en colère. Un ferry a perdu de nombreux bagages tombés du pont supérieur en raison d’une mer agitée, dimanche 23 novembre 2025, au large de Koh Tao et Koh Samui (Thaïlande). Plusieurs passagers affirment que les valises n’avaient pas été correctement arrimées et jugent les compensations financières insuffisantes. »
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