La décision de la Cour constitutionnelle était attendue par tous, politiciens comme simples citoyens. Elle est tombée et elle est radicale pour l’ancienne Première ministre thaïlandaise : limogée !


La classe politique et le peuple thaïlandais étaient, ce vendredi 29 août 2025, en attente de la décision de la Cour constitutionnelle concernant l’avenir de la Première ministre suspendue, Paetongtarn Shinawatra. La sentence est tombée : limogée pour violation de l’éthique. Voici donc cinq chefs de gouvernements destitués par un tribunal en dix-sept ans en Thaïlande !
Lors de son fameux coup de téléphone avec Hun Sen, l’homme fort du Cambodge, en pleine crise militaire et diplomatique entre les deux pays, la Première ministre thaïlandaise s’était montrée particulièrement déférente envers son interlocuteur et insultante envers un général de sa propre armée. Un entretien qui avait fuité sur les réseaux sociaux, suscitant l’ire généralisée dans le pays.
La Thaïlande va devoir élire un nouveau Premier ministre
À l’aune de cette décision, le parlement va désormais devoir élire un nouveau Premier ministre puisque c’est un simple intérim qui avait été mis en place en attendant d’en savoir plus. Ce gouvernement provisoire poursuivra son action, sans limite de temps, jusqu’à l’élection d’un nouveau leader pour le pays. Le processus pourrait être long, le temps que se dégage une majorité claire, ce qui ne sera pas facile. Les partis vont évidemment commencer à marchander des parts de pouvoir, des portefeuilles ministériels et le parti de la famille Thaksin, Pheu Thai, tentera tout ce qui est en son pouvoir pour se maintenir à la tête de la coalition et donc du gouvernement.
Beaucoup d’anciens dans la course
D’après le Bangkok Post, cinq noms circulent pour succéder à Paetongtarn Shinawatra, parmi lesquels, pour représenter Pheu Thai, l’ancien procureur général, assez discret en politique, Chaikasem Nitisiri, âgé de 77 ans. Un autre vieux routier, Prayut Chan-o-cha, semble dans la course. Ancien Premier ministre, il s’est retiré de la politique et a même mené un coup d’état militaire contre un gouvernement de Pheu Thai en 2014. Le Bangkok Post cite aussi le nom de l’ancien vice-Premier ministre Anutin Charnvirakul, qui avait quitté la coalition au moment de la fuite de l’appel téléphonique fatal. Bref, peu de nouveauté à se mettre sous la dent, alors que, même si elle est la fille de son père, Paetongtarn Shinawatra, à moins de trente ans, incarnait une petite forme de renouveau.
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