La Thaïlande cherche toujours à atteindre la barre des 40 millions de touristes annuels. Mais les chiffres sont encore en baisse de 7% cette année. Chaque bonne nouvelle est accompagnée d’une mauvaise.


Chaque jour qui passe souffle le chaud et le froid sur l’activité touristique en Thaïlande. À tel point qu’on se demande si le pays arrivera jamais à atteindre son objectif d’accueillir 40 millions de visiteurs par an.
Les Scandinaves de plus en plus nombreux en Thaïlande
Aujourd’hui, coté pile, l’Autorité du tourisme de Thaïlande (TAT) salue l’ouverture de cinq nouvelles liaisons par Norse Atlantic Airways, compagnie norvégienne, reliant l’Europe à Bangkok et à Phuket. L’Europe, cela signifie Oslo bien sûr mais aussi Stockholm, Londres et même Manchester. De quoi apporter une motivation supplémentaire à quelques profils de voyageurs. Encourager les compagnies à ouvrir des liaisons vers la Thaïlande est une des priorités du plan mis en place par la TAT. Si Norse Atlantic Airways y a répondu favorablement, c’est que les Scnadinaves sont de plus en plus nombreux à plébisciter la Thaïlande. Cette année, près de 200.000 Suédois ont fait le voyage, un chiffre en hausse de 9,5%. Quant aux Norvégiens, ils sont plus de 100.000, une augmentation de 13% par rapport à l’an dernier, à s’être laissés tenter par le climat, la gastronomie et la gentillesse des Thaïlandais.
Les hôteliers thaïlandais réclament des règles plus claires et mieux diffusées
Mais, comme souvent, il y a donc un côté face. De plus en plus de voyageurs se voient refuser l’entrée en Thaïlande et les opérateurs touristiques s’agacent. Nous en parlions il y a quelques jours, les autorités se montrent plus regardantes en ce qui concerne les visa runs, cette technique qui consiste à quitter le pays, parfois plusieurs fois par an, pour y revenir immédiatement avec un nouveau visa ou une nouvelle exemption de visa. Elles traquent particulièrement ceux qui multiplient ces visas touristiques pour, en réalité, venir s’adonner à la cybercriminalité ou au blanchiment d’argent. Sauf que tout le monde paie. Réaliser plus de deux allers-retours par an va devenir compliqué. Mais il arrive que des voyageurs se promènent en Asie du Sud-Est avec la volonté de repasser plusieurs fois par la Thaïlande, principal hub régional. Et certains se voient refuser un retour, comme l’a mentionné avec inquiétude le président de l’Association des hôtels thaïlandais. Thienprasit Chaiyapatranun demande à ce que le hasard d’un contrôle n’aie plus aucun rôle à jouer mais que des règles claires soient diffusées et expliquées partout. Que la clarté remplace l’arbitraire, une exigence légitime qui pourrait hélas ressembler à un vœu pieux.
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