

Conscient que le tennis reste un sport cher et peu accessible, Yannick Noah s'engage à ce qu'à travers son association "Fête le mur"chaque enfant ait la même chance de pratiquer le tennis
Yannick Noah lors de l'inauguration de deux terrains de tennis à Vénissieux, dans le Rhône (Photo Marie Varnieu)
Quel est l'objectif de votre association "Fête le mur"?
Yannick Noah : Le but est que chaque enfant ait la même chance que j'ai pu avoir. Au Cameroun, il y a seulement huit courts de tennis. Je suis un accident du sport. J'ai pu entrer dans les structures de la Fédération et je les ai suivies jusqu'au plus haut niveau. L'objectif de "Fête le mur"est d'amener des terrains de tennis sur des lieux où ils ne sont pas construits en priorité car le matériel et l'encadrement coûtent chers. Il faut démocratiser le tennis.
Pensez-vous qu'un jeune qui a fréquenté les cours de "Fête le mur"puisse un jour gagner Roland-Garros ?
Ce serait formidable évidemment ! Mais on ne cherche pas des champions. Les plus forts seront orientés vers le système mis en place par la Fédération française de tennis. L'idée, c'est d'avoir le plus d'enfants possible qui pratiquent le tennis dans des endroits où ils sont encadrés. Il faut que ce sport transmette ces valeurs de motivation et de dépassement de soi à travers la compétition. Mais forcément, si l'un de nos petits atteint le niveau national, ce serait merveilleux !
Le tennis est-il un sport trop élitiste ?
Créer des terrains de tennis, ce n'est pas forcément la priorité des mairies. Je suis conscient qu'il y a d'autres urgences pour les municipalités comme pour les familles. Le premier blocage pour les sportifs, c'est évidemment le prix. Une raquette, ça coûte cher. Mais l'image du tennis s'améliore, on avance.
Propos recueillis par Marie VARNIEU. (www.lepetitjournal.com) mercredi 17 octobre 2007
"Fête le mur", l'éducation par le tennis
Yannick Noah était le samedi 6 octobre à Vénissieux (Rhône) où il a inauguré deux terrains de tennis dans le cadre du dispositif "Fête le mur". L'ancien tennisman a reçu des mains du maire André Gerin le Trophée de la ville pour son engagement en faveur de la jeunesse. L'association, créée en 1996, a déjà permis à 300 enfants d'intégrer un club affilié à la FFT. La ville de Vénissieux a ainsi accueilli le 22e site national "Fête le Mur", le 5e dans la région. M.V. (LPJ ? 17-10-07)
Site officiel de Fête le Mur


































