

AndréAgassi dispute àNew York le dernier tournoi de sa fabuleuse carrière. À 36 ans, l'Américain veut sortir par la grande porte comme l'a fait son illustre rival Pete Sampras en 2002. La quête de son dernier graal se poursuivra au tour suivant contre le Chypriote Marcos Baghdatis
Agassi fera ses adieux au public lors de cet US Open (photo AFP)
"C'était parfait ! Je veux rester ici pendant deux semaines. Je désire vraiment partir en ayant produit mon meilleur jeu sur le court et je suis très fier de ma journée. J'espère bien qu'elle se renouvellera dans les jours àvenir". Après 3 heures et 31 minutes de combat, AndréAgassi ne cachait pas sa satisfaction d'avoir sorti le Roumain Pavel. Il n'est donc pas encore àla retraite même si l'heure approche àgrands pas. Ce sera peut-être dès ce soir face au Chypriote Marcos Baghdatis, finaliste àl'Open d'Australie et demi-finaliste àWimbledon cette saison. La rencontre promet devant 23 000 spectateurs en furie. Et Agassi ne tarit pas d'éloges sur son prochain adversaire : "Quel talent ! C'est un des garçons pour qui je suis prêt àpayer pour le voir jouer."
Comme beaucoup avant l'ont fait pour lui ! Durant toute sa carrière, l'ancien n°1 mondial, n'a jamais suscitél'indifférence. Dès ses débuts professionnels en 1986, c'est son look qui détonne : tenues excentriques (ah les fameux shorts en jean avec cuissards !), cheveux longs décolorés, décontraction àtoute épreuve. Et atout non négligeable, l'élève de Nick Bolletieri gagne. Dès 1987, il remporte son premier tournoi au Brésil, à Itaparica. A la fin de cette saison, il occupe la 25e place mondiale. En 1988, le talent de celui que l'on surnomme "le Kid de Las Vegas", éclate aux yeux du grand public avec six victoires en tournoi et une demi-finale àRoland Garros. Sa grande histoire d'amour avec les Internationaux commence alors.
Roland Garros : du cauchemar au rêve
La Porte d'Auteuil sera en effet le théâtre d'émotions en tout genre pour l'Américain. Super favori, il perd pourtant deux finales de suite, en 1990 et 1991, avant de connaître la consécration suprême en 1999. En battant le Russe Medvedev en cinq sets, après avoir étémenédeux sets àrien, il remporte le seul grand chelem manquant àson palmarès. Il devient alors le cinquième joueur de l'histoire du tennis àgagner les quatre tournois du grand chelem et est même le seul àl'avoir fait sur quatre surfaces différentes ! Entre temps, AndréAgassi a remportéle Masters (1990), la Coupe Davis (1990, 1992, 1995) Wimbledon (1992), l'US Open (1994), l'Open d'Australie (1995), la médaille d'or olympique (1996) et était également devenu n°1 mondial après pourtant une incroyable descente aux enfers entre 1993 et 1994, puis entre 1997 et 1998.
Au final, un palmarès incroyable (60 victoires en tournoi dont 8 en grand chelem), un parcours hors du commun jonchéde blessures, ruptures, déprimes, exploits en tout genre et évidemment de love story digne des meilleurs films hollywoodiens : une relation tumultueuse avec Brooke Shields, la petite fiancée de l'Amérique, avant l'apothéose Steffi Graf, en 1999. Aujourd'hui père de deux enfants, il s'offre un dernier bal chez lui, lors de cet US Open.
Jérémy Patrelle. (www.lepetitjournal.com) 30 août 2006
AndréAgassi
Néle 29 mars 1970 àLas Vegas
Droitier
Débuts professionnels en 1986
60 victoires sur le circuit ATP
8 titres du grand chelem : Open d'Australie (1995, 2000, 2001, 2003), Roland Garros (1999), Wimbledon (1992), US Open (1994, 1999)
17 victoires en Masters Series
3 victoires en Coupe Davis (1990, 1992, 1995)
N°1 mondial le 10 avril en 1995, puis en 1999. 110 semaines au total en tête du classement ATP.








































