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A Hong Kong, la France rime avant tout avec vin et gastronomie. C'est oublier un peu vite que notre pays exporte aussi vers le port parfumé son industrie et ses hautes technologies. Jusqu'au 23 novembre, une douzaine d'entreprises françaises de pointe présentent leur activité au Central market dans le cadre de "So French, So Innovative", une exposition qui rappelle aux locaux que le luxe et la tradition n'empêchent pas l'esprit d'innovation.
Capgemini, Vinci, Thales, Airbus, Hong Kong Tramways (groupe Veolia RATP), SNCF Geodis? A la galerie Oasis du Central market, une grande partie du show organisé à l'initiative du Consulat général, des Conseillers du Commerce extérieur pour la France à Hong Kong et du Comité France-Chine est assuré par des fleurons du CAC 40 et des entreprises publiques françaises, des piliers des filières de la construction et du transport pour la plupart. On trouve aussi parmi ces quelques géants des performeurs moins connus du grand public comme Saft, leader mondial des batteries de haute technologie ou Hologram Industries, le spécialiste incontesté des solutions anti-contrefaçon high tech, qui se cache derrière les hologrammes infalsifiables des billets Euros, des passeports français et des visas chinois des Hongkongais (home return permit). Mais le plus attractif des stands est sans nul doute celui de XD Productions qui attire sans peine les Hongkongais grâce à sa machine à selfies 3D.
Animakitstudios, l'innovation 3D
Julien Peyrache dirige Animakitstudios, la filiale hongkongaise de la maison de production spécialisée dans la capture de mouvement et le cloning 3D, basée à Issy-les-Moulineaux. En France, XD a une activité de production importante : c'est elle qui produit les émissions des frères Bogdanov et les émissions scientifiques de France 2. Depuis son arrivée à Hong Kong il y a cinq ans, Julien développe lui aussi des programmes 3D pour la télévision mais aussi des shows interactifs pour des parcs d'attraction comme Ocean park qui deux années de suite lui a commandé des spectacles de "marionnette virtuelle" pour les enfants.
Aujourd'hui, l'entreprise s'est mise à travailler avec des écoles primaires et oriente son activité R&D sur le "fun learning" et le jouet virtuel, de nouveaux marchés sur lesquels elle est "un peu pionnière". "Il est désormais possible de produire un mini-dessin animé dans une salle de classe avec un simple laptop et des accessoires USB.", nous explique le jeune homme. "Les enfants peuvent animer leur personnage en temps réel et choisir leur décor. Les possibilités pour l'apprentissage sont immenses, en particulier pour l'apprentissage des langues. Nous avons d'ailleurs de très bons retours des professeurs de l'école française et des écoles hongkongaises avec lesquels nous travaillons." Malgré ces débuts encourageants, Julien reste cependant conscient de la tâche "ardue" qui attend son équipe. "Ce marché n'existe pas. Nous sommes en train de le créer. Il reste encore un gros travail à faire sur l'interface mais c'est à nous de faire en sorte qu'un logiciel de capture de mouvement professionnel qui s'adressait au départ à des ingénieurs minimum soit simple à utiliser pour le plus grand nombre, y compris par des enfants de 5 ans."
Florence Morin (www.lepetitjournal.com/hongkong) vendredi 14 novembre 2014
Crédits photos Animakitstudios
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Infos pratiques : Exposition "So French, So Innovative" |








































