Surnommée “la Suisse d’Asie”, Singapour attire un nombre croissant de Français en quête d’expatriation. Alliant une qualité de vie remarquable à son statut de hub économique mondial, cette cité-État offre un éventail riche en opportunités professionnelles.
Avant de préparer votre départ pour vivre à Singapour, il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement du marché du travail local ainsi que les exigences nécessaires pour y exercer une activité professionnelle.
Le marché du travail singapourien a une santé robuste, caractérisée par un taux de chômage faible et une participation active de la population. Au troisième trimestre 2024, le taux de chômage s'établissait à 1,9 %, témoignant d'une situation de quasi-plein emploi.
Différents secteurs clés pour les expatriés : ingénierie, intelligence artificielle, cybersécurité, banques internationales, gestion de patrimoine, santé et biotechnologie, design, marketing digital ou encore enseigner dans les écoles internationales.
Les différents visas à Singapour
Obtenir le droit de travailler à Singapour n'est pas si simple, et il est important de savoir que votre visa de travail est directement lié à votre employeur. Il faut avoir une proposition préalable d'une entreprise qui a encore des places dans son quota d'étrangers pour pouvoir espérer obtenir un permis. Et si vous quittez votre entreprise, vous perdez automatiquement votre visa.
Deux types de visas :
1. Visas de travail professionnels
Employment Pass : destiné aux professionnels étrangers gagnant au moins 5.600S$ (3990 euros) par mois.
EntrePass : pour les entrepreneurs souhaitant créer une nouvelle entreprise à Singapour.
Personalized Employment Pass (PEP) : réservé aux titulaires d’un Employment Pass hautement rémunéré, offrant plus de flexibilité.
2. Travailleurs qualifiés et semi-qualifiés
S Pass : destiné au personnel qualifié de niveau intermédiaire gagnant au moins 3.150S$ par mois (2245 euros).
Work holiday pass : destiné aux étudiants étrangers qui désirent réaliser un stage. Durée : moins de 6 mois.
Outre les principaux types de permis de travail, les proches des travailleurs migrants, tels que les conjoints, les enfants et les parents, ainsi que les membres de la famille des citoyens singapouriens ou des résidents permanents, peuvent également être autorisés à travailler à Singapour.
Les étudiants étrangers inscrits dans des établissements d'enseignement à Singapour sont également autorisés à travailler légalement.
Etudier à Singapour, le guide complet
Le visa le plus fréquemment délivré aux Français est l’Employment Pass (EP). Les conditions d’obtention sont simples : il faut disposer de « qualifications acceptables » ou d’une expérience significative. Ces critères restent assez flous, pour permettre aux autorités une certaine flexibilité. Des critères financiers sont également requis. Dans les premières catégories, il faut un salaire mensuel (hors bonus) supérieur à 3.150 $SG (2.245 euros) et dans les dernières catégories, plus de 8.000 $SG (5.650 euros) par mois.
Les contrats de travail et les salaires à Singapour
Depuis plus de 20 ans, un cadre commun élaboré par les syndicats, les employeurs et le gouvernement régit à la fois le temps et l’espace de travail. Ce système, pensé pour concilier les intérêts de chacun, offre des avantages reconnus aussi bien pour les salariés que pour les entreprises.
Au fil des années, ce cadre s’est enrichi de nouvelles règles pour s’adapter aux évolutions du monde professionnel. Les plus récentes, publiées en décembre 2024, définissent les démarches que les employés doivent suivre pour demander des aménagements de leur mode de travail, ainsi que les obligations des employeurs pour les traiter. L’objectif ? Trouver le meilleur équilibre entre les aspirations des employés et les contraintes des employeurs.
De nouvelles règles pour la flexibilité du travail à Singapour
Les conditions de travail à Singapour
Avant de commencer une activité professionnelle à Singapour, il est essentiel de se familiariser avec les conditions de travail locales. Par exemple, la durée légale de travail hebdomadaire est fixée à 44 heures (8 heures par jour), avec 7 jours de congés annuels et une dizaine de jours fériés. Les heures supplémentaires doivent obligatoirement être rémunérées au moins 1,5 fois le taux horaire normal. Ces conditions valent pour les personnes gagnant moins de 2.600 SGD par mois, donc pas pour les expatriés. Dans les faits, on travaille beaucoup à Singapour, de l'ordre de 2.250 heures par an contre 1.500 heures par an en France.
Attention, il convient également de noter qu’il n’existe pas de salaire minimum à Singapour. Les grilles salariales sont généralement comparables à celles de la France, mais en raison de la quasi-absence de charges sociales, le salaire brut est très proche du salaire net.
Le droit au chômage à Singapour
Il est important de comprendre que la protection sociale, comme l’assurance chômage, n’est pas accessible aux étrangers à Singapour, tout comme l’assurance maladie. Il est donc indispensable de souscrire une mutuelle à ses propres frais ou de bénéficier d’une couverture proposée par l’entreprise ou l’employeur. L'assurance chômage n'existe pas non plus pour les Singapouriens.
Les emplois autorisés aux Français à Singapour
À Singapour, l’accès à certains secteurs professionnels est strictement encadré, ce qui peut limiter les opportunités pour les expatriés français. Par exemple, les professions du secteur médical (médecins, infirmiers, dentistes, etc.) sont exclusivement réservées aux citoyens singapouriens, en raison des réglementations locales visant à privilégier la main-d'œuvre nationale dans des domaines essentiels.
D'autres professions, bien qu'ouvertes aux étrangers, exigent une reconnaissance officielle ou un enregistrement auprès d’ordres professionnels spécifiques. C’est le cas des métiers juridiques, des architectes, des ingénieurs ou des pharmaciens. Ces démarches peuvent inclure la validation des diplômes étrangers, la réussite d’examens locaux ou encore l’obtention d’une accréditation spécifique délivrée par les autorités compétentes.
Pour les professions qui ne relèvent pas de ces restrictions, il est néanmoins indispensable de disposer d’un permis de travail valide délivré par le ministère de la Main-d’œuvre singapourien.
Ainsi, avant de s’installer dans la cité-État, il est crucial de s’informer sur la réglementation applicable à son domaine d’activité et de s’assurer que l’on remplit les conditions nécessaires pour exercer sa profession.
Avantages pour les expatriés français
Singapour offre de nombreux avantages pour les expatriés français. Les familles peuvent notamment compter sur des établissements scolaires francophones, comme le Lycée Français de Singapour, pour assurer une continuité éducative à leurs enfants. Sur le plan fiscal, la convention fiscale entre la France et Singapour permet d’éviter la double imposition, offrant ainsi un cadre avantageux pour les travailleurs et investisseurs. Enfin, la communauté française à Singapour est particulièrement dynamique, avec des événements réguliers organisés par des institutions telles que l’Alliance Française ou la FCCS, favorisant les rencontres et le maintien des liens culturels.
Le coût de la vie
Singapour est connue pour son coût de la vie élevé. Pour un logement, comptez entre 1.500/2.500 SGD (1060/1760 euros) pour une chambre en colocation et plus de 3.000 SGD (2120 euros) pour un appartement entier. Les écoles internationales peuvent couter entre 20.000 et 50.000 SGD par an (14125 et 35300 euros).
Quelques liens utiles pour votre recherche d’emploi à Singapour
Pour trouver un emploi à Singapour, les plateformes en ligne sont incontournables. Voici une sélection des sites les plus populaires auprès des chercheurs d'emploi :
- Best Jobs contient une énorme archive de postes vacants dans de nombreux secteurs.
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