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Inauguration du comité “Education & Academic” de la Chambre de Commerce Européenne

Le 24 mai dernier, cette initiative visant à favoriser la collaboration entre le monde académique, les entreprises, et les organismes gouvernementaux, a été lancée à l’IFS en présence du ministre de l’éducation à Singapour, M. Chan Chun Sing, de l’ambassadrice de France à Singapour, Mme Minh-di Tang, de l’ambassadrice de l’Union Européenne à Singapour, Mme Iwona Piórko, et du président de la Chambre de Commerce Européenne, M. Jens Rübbert.

Le ministre de l'éducation, Chan Chun Sing, et le président d'Eurocham, Jens Rubbert allument la flamme symbolisant le lancement du comité Education & Academic.Le ministre de l'éducation, Chan Chun Sing, et le président d'Eurocham, Jens Rubbert allument la flamme symbolisant le lancement du comité Education & Academic.
Allumage de la lampe symbolique par le ministre de l’éducation et le président d’Eurocham
Écrit par Jean-Michel Bardin
Publié le 27 mai 2024, mis à jour le 27 mai 2024

Après un mot de bienvenue du président du conseil d’administration de l’IFS, Ludovic Mathé, l’ambassadrice de France à Singapour, Mme Minh-di Tang, est intervenue pour rappeler l’importance de la présence française à Singapour de l’IFS avec ses 3000 élèves de 80 nationalités différentes, et sa pédagogie innovante et multilingue. Elle a rappelé que l’IFS est un des nombreux établissements de l’AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger), qui garantit la qualité de son enseignement et sa connexion avec les 520 autres établissements de ce réseau couvrant 139 pays, et qu’il contribue ainsi à une société diverse. Elle a aussi exprimé le souhait que les étudiants singapouriens viennent plus nombreux poursuivre leurs études en Europe, dont les établissements d’enseignement comptent parmi les meilleurs au monde.

 

Ludovic Mathé, président du conseil d'administration de l'IFS, a ouvert la cérémonie.
Ludovic Mathé, président du conseil d’administration de l’IFS

Ensuite, Jens Rübbert, président de la Chambre de Commerce Européenne de Singapour (EuroCham), a expliqué les objectifs du comité. La collaboration entre les établissements d’enseignement, les entreprises et les organismes gouvernementaux facilite les transferts de connaissance, favorise la collaboration en matière de recherche et promeut la commercialisation de ses résultats, cultive le développement de talents à travers l’exposition des étudiants et des chercheurs aux défis du monde réel, et crée des opportunités de contact pour tous. En profitant de leurs forces et ressources mutuelles, le monde académique et celui des entreprises peuvent ainsi stimuler l’innovation et la croissance économique, et favoriser une formation en ligne avec les besoins, dans le cadre d’un partenariat fructueux pour tous.

C’est dans ce contexte que ce nouveau comité “Education & Academic” est créé, en liaison avec le ministère singapourien de l’éducation, l’agence de formation permanente SkillsFuture, les universités de Singapour et d’Europe, les établissements d’enseignements internationaux et les écoles de commerce, les organismes de recherche, les leaders du monde des affaires, et les professionnels impliqués dans l’amélioration de l’éducation et de la main d’œuvre.

Ce comité s’intéressera notamment à la formation permanente, à l’évolution du travail et à ses impacts sociaux, à la recherche et développement en matière d’éducation, au lien entre les entreprises et le capital humain, et à la collaboration et aux partenariats entre le monde académique et celui des entreprises.

L’ambassadrice de l’Union Européenne à Singapour, Mme Iwona Piórko, est ensuite intervenue pour confirmer l’excellence des établissements d’enseignement européens et l’importance de échanges au niveau des étudiants : depuis 1997, le programme Erasmus a permis à dix millions d’étudiants, dont des Singapouriens, de fréquenter des établissements d’autres pays européens. Elle a aussi rappelé l’existence de l’European Education Fair, convention annuelle qui met en relations étudiants et enseignants, et l’initiative européenne Global Gateway, qui vise à stimuler des relations intelligentes, propres, et sûres dans les secteurs du numérique, de l’énergie, et des transports et renforcer les systèmes de santé, d’éducation, et de recherche partout dans le monde.

Le ministre de l’éducation singapourien, Chan Chun Sing, a tout d’abord insisté sur les relations larges et profondes entre Singapour et l’Union Européenne dans tous les domaines, dont l’éducation, en rappelant qu’il avait lui-même bénéficié d’une bourse pour aller étudier en Europe. Il a ensuite exprimé quatre vœux pour faire face au monde fragmenté que nous connaissons, en construisant des ponts entre les organisations, entre les gens, et entre les pays :

- jumeler des écoles singapouriennes et européennes en profitant des communications permises par les nouvelles technologies,

- améliorer la collaboration entre les établissements d’enseignement supérieurs singapouriens et européens en matière de recherche sur le développement durable, la numérisation et le climat, notamment en intégrant des européens dans les établissements singapouriens (universités, Polytechnics, et ITE),

- améliorer la collaboration entre les enseignants singapouriens et les compagnies européennes, de façon à inspirer les étudiants,

- faire croître les échanges d’étudiants singapouriens vers les établissements européens et vice-versa.

Après l’allumage d’une lampe symbolisant le lancement du nouveau comité, une table ronde modérée par Jens Rübbert a réuni David Binan, proviseur de l’IFS, Paul Coignec, responsable régional des ressources humaines chez AIRBUS, Sonja Prokopec, professeur à l’ESSEC, Boh Wai Fong, vice-présidente de la NTU (Nanyang Technology University), et Joanne Hor, responsable de la formation chez DBS. Deux thèmes ont été discutés : les compétences critiques pour préparer les jeunes aux métiers du futur et l’utilisation des nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle, dans l’enseignement.

 

La table ronde a été modérée par Jens Rubbert.
Les participants à la table ronde

David Binan a insisté sur la nécessité de cultiver l’adaptabilité et l’endurance. L’IFS assure le lien avec le monde des entreprises en organisant régulièrement des « job fairs » et en intégrant dans son conseil d’administration des représentants de grandes compagnies françaises. Contrairement à d’autres pays, la France, et en particulier l’IFS, autorise l’utilisation de l’intelligence artificielle par les élèves. En revanche, on leur apprend à en faire bon usage. L’IFS cherche à former des futurs citoyens dotés d’un esprit critique et ouverts à la diversité.

Sonja Prokopec a signalé que l’ESSEC organise à la fois des enseignements généraux sur des thèmes d’actualité, comme le leadership, mais aussi des cursus sur mesure pour des sociétés ayant des besoins spécifiques. L’ESSEC organise des enseignements en liaison avec des entreprises, comme par exemple en matière d’économie circulaire, de transformation numérique, et de cybersécurité. Les étudiants de tous niveaux peuvent être supervisés par des mentors issus des entreprises et des stages en entreprise sont organisés pour permettre aux étudiants de tester leurs aspirations. L’ESSEC cherche à développer l’agilité mentale et l’esprit de croissance (« growth mindset ») chez ses étudiants.

Boh Wai Fong a indiqué que la NTU collaborait avec les entreprises grâce à des laboratoires de recherche et d’innovation communs et que ses classes étaient ouvertes aux étudiants étrangers. Pour garder ses cursus pertinents, la NTU a mis en place un conseil réunissant des entreprises et organise des conférences par des anciens élèves. Elle a reconnu que l’industrie évolue parfois trop vite pour que les établissements d’enseignement aient le temps de s’adapter.

Paul Coignec a rappelé que, pour l’aviation, le chemin vers le développement durable était une véritable révolution, qui nécessitera de nouvelles connaissances. AIRBUS est prêt à prendre sa part dans l’évolution des cursus, mais ne pourra pas le faire seul. Il a insisté sur le fait que les jeunes ingénieurs ne gâchent pas leur formation en ne prenant pas des postes d’ingénieurs et sur la nécessité de développer des « soft skills », en particulier dans le domaine du leadership, dont les aspects peuvent varier selon les cultures.

Joanne Hor a indiqué que DBS entretenait des partenariats avec des universités (NTU et SMU) et des organismes gouvernementaux. L’intelligence artificielle est importante pour la banque, dans la mesure où elle permet de consolider de vastes volumes de données. Le leadership, les « soft skills » et l’esprit positif sont autant de qualités attendues des employés de la banque.

Un cocktail a conclu cet événement qui a rassemblé une centaine de personnes.

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