Lassés des centres commerciaux glaciaux et impersonnels de Singapour, de l’uniformisation à tout va ? Lepetitjournal.com sélectionne pour vous des boutiques pas comme les autres. Les adresses sont chuchotées à l’oreille des meilleurs amis. L’on y trouve des produits qui ont une âme, où l’on vous reçoit avec chaleur. Les propriétaires ont en commun l’amour du beau, de l’authentique, des savoir-faire traditionnels. Leur passion, après de belles carrières en entreprise, les a poussés à sauter le pas. Pour le seul plaisir qu’elles procurent, ces boutiques valent bien un détour.
Hat of Cain, chapeau bas
Bill Cain, résidant depuis 22 ans à Singapour vous accueille dans sa boutique de Joo Chiat, un petit bijou niché dans une shophouse. Tout est fait pour votre bien-être : des fauteuils club en cuir, un petit whisky à l’occasion, un rendez-vous privé, des essayages personalisés, un service sur mesure si vous le souhaitez. Dans une ambiance feutrée, sans aucune précipitation. Choisir son chapeau se pense et se mérite. Car ici, l’on trouve la plus belle sélection de chapeaux Panama de Singapour.
Plusieurs fois par an, Bill Cain part en Equateur sélectionner artisans, chapeaux et paille (fibre de jeunes pousses de palmiers). Il ne travaille qu’avec des artisans au savoir-faire ancestral exceptionnel : tout est tissé entièrement à la main. S’ils sont parfaits pour les tropiques, les panamas conviennent aussi pour des évènements plus formels comme les mariages.
Vous aurez le choix entre 20 styles différents, entre plusieurs finesses de tissage (qui détermineront le prix) et une variété de couleurs. Mesdames vous vous laisserez peut-être tenter par le “Catherine Deneuve” ou le “Audrey Hepburn”, Messieurs par le “Gatsby” ou le “Hemingway”, tous les panamas portant des noms évocateurs. Et si vous pensez ne pas être une tête à chapeau, la boutique recèle aussi de chemises en lin, bérets, écharpes en soie du Maroc.
Le saviez-vous ? Le panama se réfère à la une matière et non à la forme du chapeau ! Il provient non pas du Panama, mais exclusivement d’Equateur.
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Onlewo, le patrimoine singapourien en déco
Jalan Besar est une enclave de cafés branchés, start up et studios où l’on côtoie artistes, designers, écrivains, architectes et artisans. Mike Tay, singapourien qui travaillait dans les médias, y a installé sa ravissante boutique « Onlewo » spécialisée dans les tissus d’ameublement et papiers peints.
Onlewo collabore avec des artistes singapouriens pour créer des pièces uniques. Tissus et coussins, panneaux, mureaux mais aussi lampes et abat-jours, carreaux de céramiques qui reprennent les motifs des carreaux de ciment des années 60, mugs, assiettes, foulards, chemises… la création des imprimés provient des designers locaux, l’impression des tissus est opérée aux Etats-Unis et la couture réalisée à Singapour.
Mike souhaite faire rentrer dans les intérieurs, la culture, l’histoire et l’Art de Vivre de Singapour. Ses produits s’inspirent des motifs Péranakan, du patrimoine colonial, de l’architecture de Tiong Bahru ou de Little India, de la culture chinoise, de la nature tropicale, des emblèmes de la ville Lion ou même de la gastronomie avec des plats locaux et épices. Il y rajoute une touche contemporaine et les décline dans des couleurs très attractives. Ses carrés de soie et ses jetés de lit en velours sont sublimes. Quant aux papiers peints magnifiques certains clients les encadrent comme des posters. Vous souhaitez retapisser un vieux fauteuil ? Mike lui donnera non seulement une nouvelle vie mais aussi l’opportunité de raconter une jolie histoire singapourienne.
Le saviez-vous ? Onlewo signifie nid douillet, maison heureuse en mandarin…
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DGA threads, Murmures et soieries
La boutique de Giuseppe dit Pino se veut très discrète. Peu de monde la connaît. Pourtant nichée dans un rez de chaussée d’un immeuble des année 50, elle se situe à deux pas de Tiong Bahru bakery. Pino, ancien banquier italien, est un collectionneur averti qui a durant ses voyages en Asie, tout au long des ans, amassé des dizaines d’objet antiques et une collection remarquable de kimonos du XXème siècle et de tissus indiens. Sa philosophie s’enracine dans la culture japonaise Mottainai qui lutte contre le gaspillage et respecte les ressources du monde. Il choisit les plus beaux pans de ces soies japonaises anciennes, de ces cotons japonais ou indiens très délicats à travailler, les imbrique les uns aux autres avec des tissus contemporains comme des soies de Thailande et leur instille un nouveau souffle. Pino, tel un illusioniste conceptualise dans un esprit moderne robes, ceintures, écharpes et divers accessoires dignes de la haute couture. Tout est monté à la main par des couturières singapouriennes. La philosophie de Pino, la délicatesse et le raffinement de ses créations ne peuvent laisser indifférents. Plusieurs belles pièces d‘antiquité dissiminées dans la boutique sont offertes à l’achat. Pino vous accueille avec beaucoup de bienveillance, vous conseille (il a l’oeil!), vous propose aussi des services sur mesure. Plusieurs rendez-vous sont souvent nécessaires. Pino aime que ses clients comprennent la signification si ce n’est l’essence de chaque création.
Le Saviez-vous ? La large ceinture de soie (Obi) portée sur le kimono traditionnel mesure 4 mètres!
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