Singapour Nanas est un groupe Facebook très actif, qui regroupe 4600 membres et compte plus de 200 post et commentaires par jours. Formidable réseau d'entraide, une bible pour les unes, réservoir de futilités pour les autres, une chose est sûre, le groupe fait partie du paysage communautaire de Singapour et fait parler de lui. Voici tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Singapour Nanas (sans jamais oser le demander) !
www.lepetitjournal.com/singapour - Comment est né ce groupe Singapour nanas ?
Olivia Dissescou ? Nous avons créé le groupe il y a 5 ou 6 ans. A l'origine, c'était un groupe Yahoo, « Singapour mamans », créé par Sophie Terrier (qui est partie depuis). On était plusieurs centaines à s'échanger frénétiquement des emails sur pleins de sujets différents.
C'était un groupe très sympa, avec une bonne dynamique, mais j'ai voulu le transférer sur Facebook qui est une plateforme bien plus adaptée à mon sens, et puis je trouvais l'angle « mamans » trop réducteur. Nous avons choisi ensemble le nom « Singapour Nanas », et le transfert vers Facebook s'est opéré petit à petit et l'ancien groupe a disparu.
On était quelques centaines dans le groupe initial, et je dirais que c'est ce noyau dur qui a fait le succès du groupe Facebook. La majorité est probablement partie de Singapour aujourd'hui.
Comment administrez-vous ce groupe de 4600 membres, et très actif ?
- Administrer le groupe, c'est valider les demandes d'adhésion, vérifier les emails, répondre aux questions en privé ? et il y en a beaucoup, sur tout et n'importe quoi !- et intervenir quand ça dérape. Il faut vraiment remercier Gaëlle, Emilie et Sandra pour leur rôle d'administratrice indispensable et qui prend beaucoup de temps.
Le rôle de modérateur est un des plus importants et chronophages. Il est essentiellement assuré par Gaëlle ; et elle le fait d'une façon remarquable. Elle est d'une grande patience et argumente toujours son arbitrage, en restant calme et posée. Elle est aussi une véritable encyclopédie, elle répond aux questions nombreuses et parfois complexes touchant à des aspects juridiques, médicaux et parfois même philosophiques !
Mais Singapour Nanas, c'est surtout toutes ces femmes qui font vivre le groupe, tous les jours. Il y a même un vrai noyau dur de personnes qui prennent le temps de mettre leur expertise au service de la communauté, et je trouve ça extraordinaire.
Par exemple Anne Genetet, qui est médecin, prend toujours le temps de répondre sur les sujets santé, Dione Torres est notre spécialiste cheveux, d'autres sont avocates, ? il y a des dizaines de nanas précieuses qui partagent volontiers leurs connaissances sur des sujets tantôt pointus, sérieux, pratiques, ou alors totalement inutiles donc indispensables !
Pourquoi le groupe est-il interdit aux hommes ?
- Il n'est pas interdit aux hommes, mais c'est un groupe pour les femmes. C'est l'évidence même ! Un groupe d'entraide, entre nous, c'est important. Et puis, je suis pro femmes, nanas, mamans, ? et un peu, beaucoup, féministe aussi.
Le groupe est-il une réelle source d'information pour les femmes francophones et une vraie communauté ?
- Je crois que oui. Pour bien faire, il faudrait lancer le sujet sur le groupe pour savoir si les nanas ont le sentiment d'appartenir à une communauté ! Je pense que nous avons toutes beaucoup de points communs et que beaucoup de femmes partagent aussi les mêmes valeurs comme l'entraide, la générosité, la bienveillance, et l'humour aussi ! Les sujets #popcorn font parfois passer des bonnes soirées fou-rires.
Justement, quels sont les sujets d'échanges sur Singapour nanas ?
- On parle de tout. Les sujets récurrents concernent la logistique du quotidien, ou l'organisation d'un voyage dans région, les échanges de bonnes adresses pour acheter des trucs improbables, et des avis sur un quartier, un médecin, une école, etc. Les demandes de conseils avec la helper font aussi partie des grands classiques.
Beaucoup de sujets qui peuvent paraître futiles, mais qui aident au quotidien, et aussi des sujets plus sensibles comme l'infidélité, la dépression, la maladie, le choc culturel.
Bien sûr, il faut prendre du recul par rapport aux échanges qui s'enflamment parfois et aux conseils reçus. Beaucoup de sujets sont subjectifs et la super gynéco, qui parle français, vénérée par certaines, est aussi honnie par d'autres. On a aussi tendance à oublier que poser une question sur un groupe Facebook de plusieurs milliers de personnes c'est un peu comme hurler la question dans un hall de gare à l'heure de pointe. Pour les sujets sensibles, il faut aussi garder à l'esprit que même s'il est fermé, rien n'est confidentiel.
Singapour nanas est maintenant décliné en plusieurs sous-marques, comme Singapour nanas cuisine, babystting ou créatives. Une vraie entreprise ?
- Ah non justement pas une entreprise ! Singapour nanas est une communauté d'entraide gratuite, qui n'a aucune ambition de profits. Je suis contente d'avoir l'occasion de le dire clairement. C'est pour moi vital de préserver des espaces où la plupart des infos, conseils et bons plans échangés sont uniquement motivés par l'envie d'aider et de partager.
Certaines font parfois un peu d'auto promo, ou poussent un peu le business de leur copain, mais c'est souvent fait de manière transparente, artisanale. Il y a en revanche la question des ventes qui polluent de plus en plus le groupe. Je n'aime pas trop les règles et ça m'ennuie de devoir interdire les ventes, mais je pense qu'on va y venir, pour laisser la place aux échanges d'informations.
Ces groupes ont été créés par d'autres personnes, sur des sujets bien précis avec l'appellation Singapore nanas, et c'est tout à fait le même esprit. J'aimerais bien un « Singapour nanas entrepreneures » aussi !
Un post célèbre, une anecdote à partager ?
- Le « pavé dans la marre » reste le post le plus célèbre je crois. Un soir, une nana jette ce pavé dans la marre en demandant aux autres si les relations avec leur partenaire ont changé depuis qu'ils sont à Singapour. Plus de 600 commentaires plus tard, le sujet avait déchaîné les foules et entrainé une vague de partage, de coup de gueule et de solidarité impressionnante.
Je ne sais pas si l'anecdote est rigolote mais c'est assez emblématique de l'esprit Singapour nanas. On parle beaucoup cheveux, poils, gynéco et gastronomie mais pas que, et quand une nana partage un gros soucis, la communauté se soulève.
Olivia Dissescou | Gaelle Berclaz |
Emilie Borrel |
Sandra Gavard |
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La plus suissesse
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