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Chez Nonette, Paris et Singapour croustillent en bánh mì

Ça croustille fort dans le 11e arrondissement de Paris mais aussi jusqu'au 4 octobre à Singapour. Baguette dorée, pickles acidulés, fried chicken… Chez Nonette, on casse la croûte… et les codes du bánh mì.

Des clients rient et sourient devant Nonette à ParisDes clients rient et sourient devant Nonette à Paris
Nonette vous attend au 71 rue Jean-Pierre Timbaud, dans le 11e arrondissement de Paris. Crédit : @thesocialfood
Écrit par Sherilyn Soekatma
Publié le 25 septembre 2025, mis à jour le 28 septembre 2025

 

Une tasse fumante de Hot Teh Tarik à la cardamome et au lait d’avoine entre les mains : chez The Hood, l’accueil est tout en chaleur. « Bienvenue dans la maison-mère », sourit Pearlyn Lee, cofondatrice du café-restaurant. Ici, les habitués viennent pour le nasi lemak et le chicken rice, deux plats phares cuisinés à la singapourienne. Mais qui aurait parié que le bánh mì leur volerait la vedette ? À tel point qu’il a poussé Pearlyn à ouvrir, juste en face, Nonette, avec Khánh-Ly Huynh, gagnante de MasterChef France 2015.

 

Pearlyn Lee, cofondatrice de Nonette, se tient devant Nonette à Paris
Pearlyn Lee, cofondatrice de Nonette et The Hood. Crédit : Sherilyn Soekatma

 

Le bánh mì façon Nonette

Au cœur du concept, un sandwich, mais pas n’importe lequel : le bánh mì. « Le bánh mì est souvent considéré comme un sandwich bon marché », explique Pearlyn Lee. « Mais avec un savoir-faire de qualité et de bons ingrédients, il dépasse les codes de la street food. » Le Cheffe Special, la signature chez Nonette, mêle charcuterie et pâté de foie maison, pork floss rousong, pickles croquants et beurre AOP, le tout niché dans une baguette artisanale toastée à la minute. À la carte, on trouve aussi l’indétrônable jambon-beurre et son trio de jambons, et le Sambal Aubergine qui initie les plus curieux aux saveurs pimentées d’Indonésie et de Malaisie.

 

Des banh mi en vitrine
Chez Nonette, le pain est artisanal, les cornichons sont bio et les charcuteries et sauces sont maison. Crédit : Sherilyn Soekatma

 

Pour Pearlyn Lee, ce pain garni est un véhicule de transmission : « Le sandwich est un format parfait pour introduire des saveurs inconnues ici, comme le rendang ou le sambal ».

 

Des beignets sucrés, salés, pimentés

Qui dit sandwich, dit cookie en dessert… mais pourquoi pas un beignet ? C’est la question audacieuse posée par Pearlyn Lee et la promesse tenue chez Nonette. Ici, le beignet se commande nappé ou fourré. La signature, le Kaya, rend hommage aux racines singapouriennes de Pearlyn Lee avec sa crème soyeuse au lait de coco et au pandan. En bouche, des notes qui rappellent la vanille et l’amande. Le Pork floss ose le contraste sucré-salé mariant viande séchée et mayonnaise relevée à la sriracha. Quant au Chilli Oil, il cache sous son glaçage légèrement pimenté une chantilly maison fouettée à la main, qui apaise les papilles.

 

Les beignets de Nonette en vitrine
Nonette propose des beignets artisanaux aux goûts variés entre 3 et 4 €. Crédit : Sherilyn Soekatma

 

Pandan et durian à gogo

Pearlyn Lee a fait du pandan l’ingrédient totem de ses restaurants. Il était d’ailleurs le roi de la fête lors du 9e anniversaire de The Hood : « Plus de 400 personnes sont venues habillées de vert, notre couleur préférée. C’était un vrai moment de camaraderie, qui montrait la communauté que nous avons construite au fil des années : des Asiatiques, des Français, des expatriés… un mélange incroyable ».

 

 

Le durian a lui aussi eu le droit à son heure de gloire : « Nous avons organisé une Durian Party le 13 septembre, et 600 personnes sont venues goûter ce fruit autrement : en crêpes, en gâteaux, en croissants ». Une manière de lever les a priori et d’initier à cette saveur mythique d’Asie du Sud-Est.

 

 

Le pop-up à Singapour à tester absolument

Lepetitjournal Singapour n'a pas résisté à tester une dernière fois le pop-up Nonette à Rasa. Verdict ? Tout aussi conquis. Le pop-up a ouvert il y a 3 mois au deuxième étage du Rasa Space. Entre 150 et 200 bánh mì sont testés et vendus chaque jour.

Pourquoi un tel projet ? « Nous avons voulu célébrer les 60 ans de notre Cité-Etat et revenir après un immense succès en 2023 qui nous avait valu une rupture de stock en seulement 3 heures », souligne Alan, gérant à Singapour. En dégustant les spécialités — les mêmes qu'à Paris — une musique raisonne dans le lieu, dynamisant l'espace : « La nourriture et la musique sont liées, c'est important pour nous de toujours allier les deux ».

La vue sur le quartier CBD est panoramique, ça grouille à l'extérieur comme à l'intérieur du restaurant qui ne désemplit pas. Les beignets font honneur à la fin de notre expérience culinaire. La douceur du pandan nous enivre. « L'ambassade de France a été très supportrice de notre projet. Nous avons reçu beaucoup de Français curieux de tester nos bánh mì plus petits qu'un met classique dans les rues du Vietnam », confie le gérant. Il ne vous reste plus que quelques jours pour en profiter, jusqu'au 4 octobre 2025. Reviendront-ils ? « Nous le souhaitons », sourit Alan. 

 

Nonette à Singapour
Le pop-up Nonette à Singapour, à Rasa Space, est ouvert jusqu'au 4 octobre 2025. Crédit : Capucine Canonne

 

Vous l’aurez compris, chez Nonette comme chez The Hood, la cuisine est un prétexte à la fête. Après un pop-up réussi à Singapour, Pearlyn Lee songe déjà aux prochaines étapes : « Tout est une question de timing », dit-elle. « Alors avant d’ouvrir à Singapour, nous voulons tester un ou deux autres pop-ups en Asie, pour confirmer nos projets ». En attendant, sa priorité reste Paris : « Pour continuer à répandre l’amour du bánh mì et du kaya, il faut que chaque arrondissement de Paris ait son Nonette ».

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