Depuis le 9 août 2023, Tom Félix est détenu en prison en Malaisie, accusé de complicité de trafic de drogue. Il clame son innocence. Isolé et sans limite de détention pré-jugement, Tom risque la peine de mort. Alors que son procès prévu en juin 2025 est susceptible d’être repoussé d’un an, ses parents appellent le président de la République à intervenir.
« Il faut que le Président intervienne », martèle la mère de Tom, Sylvie Félix, alors que son fils est détenu en Malaisie depuis bientôt deux ans. Accusé de complicité dans une affaire de drogue, le jeune Français nie les faits qui lui sont reprochés. Mais dans ce pays d’Asie du Sud-Est, la justice est implacable : Tom encourt la peine capitale. Alors que la procédure judiciaire s’enlise et que le procès prévu en juin 2025 est susceptible d’être repoussé d’un an, les parents de Tom, Sylvie et Jean-Luc Félix, se battent et alertent sur sa situation de plus en plus critique.
L’appel à l’aide de Tom Félix, 33 ans, incarcéré en Malaisie depuis un an et demi
« Il faut que le Président intervienne »
Voilà des mois que les parents de Tom Félix multiplient les démarches diplomatiques et médiatiques. Leur objectif : obtenir un engagement plus ferme de la France pour soutenir leur fils : « Nous voudrions voir le Président et lui rappeler qu’il faut qu’il intervienne », insiste Sylvie Félix, enseignante au lycée français de Singapour.
« Ce qu’on essaie de dire aux médias, aux hommes politiques et au Président, Emmanuel Macron, c’est qu’il faut agir », répète-t-elle. Le 21 janvier 2025, la famille de Tom a envoyé une lettre de représentation au bureau des procureurs malaisiens pour défendre son innocence et demander la levée des charges. « Cette lettre rassemble les témoignages de professionnels et d’avocats. Elle décrit son parcours, ses emplois et ses connaissances de l’Asie », explique Sylvie Félix. Depuis, la famille reste sans réponse.
Mais l’administration semble sourde à l’urgence : « Cela faisait 18 mois que nous sollicitions l’ambassadeur de France en Malaisie. Nous l’avons rencontré, pour la première fois, cette semaine. Il affirme ne pas avoir de levier décisif et ne pas pouvoir intervenir davantage sans un ordre de Paris ».
En Malaisie, la détention provisoire peut s’étirer sans limite : « Dès le départ, notre avocat nous a affirmé que les dates du procès ne suffiraient pas à la justice malaisienne pour prononcer une sanction ».
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Nous essayons de nous assurer qu’il a toujours bien accès à ses livres car ils sont sa seule et unique porte d’évasion mentale et morale.
Tom Félix, l’enfer mental d’un détenu isolé
Tom vit une incarcération que sa mère qualifie de torture mentale. Isolé dans une cellule, le jeune homme n’a pas accès à l’extérieur, ni au sport, ni à la moindre activité. « Il n’a pas le droit aux sorties à l’air libre. Il est très seul déplore la mère de Tom. Nous essayons de nous assurer qu’il a toujours bien accès à ses livres car ils sont sa seule et unique porte d’évasion mentale et morale », ajoute-t-elle.
Une fois par semaine, ses parents peuvent l’appeler et lui parler par visioconférence pendant 45 minutes : « C’est le seul moyen qu’on a pour lui remonter le moral, lui expliquer les démarches qu’on fait et savoir comment il va ».
« Après presque 18 mois d’incarcération alors qu’il est innocent, le temps lui paraît long. Chaque jour est une journée d’enfer en plus », confie sa mère. « Psychologiquement, c’est une torture. Il est enfermé et isolé dans une cellule où il est le seul caucasien. » Un enfermement interminable, qui, sans perspective de procès, laisse craindre une détresse psychologique.
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Face au silence des autorités françaises, la famille de Tom continue son combat sur les réseaux sociaux et à l’aide d’une cagnotte. « Tom n’a jamais eu l’occasion de s’exprimer », rappelle sa mère. Plus que jamais, ses proches demandent que la voix de Tom soit entendue, avant qu’il ne soit trop tard.
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